Bleach Rebellion
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 Mission de niveau 7 ~ Une attaque ... [Terminée]

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AuteurMessage
Juan Primavera
► Arrancar • Grand Méchant Vert • N°66 •
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Juan Primavera


█ Messages : 146
█ Date d'inscription : 13/05/2010
█ Localisation : je me dirige vert quelque part
█ Emploi/loisirs : le vert
█ Humeur : vert... allez savoir de quoi xD

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Faction: Hueco Mundo
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MessageSujet: Mission de niveau 7 ~ Une attaque ... [Terminée]   Mission de niveau 7 ~ Une attaque ... [Terminée] Icon_minitimeSam 12 Juin - 2:16

Bon, alors, par où Vert-je commencer ?

Voilà une question qui ne cessait de tarauder Juan Primavera depuis plus d’une heure. Comment, au grand vert-diable, allait-il commencer pour se débarrasser de la contamination ? Avec un produit sournois et nocif, chose dont il abondait dans ses appartements ? Ou alors directement à l’acide pour faire plus direct ? Quoi qu’il en soit, ces vert-mines n’allaient pas durer plus longtemps ! Quelle insulte, de vraies horreurs. Se développant sans que personne ne le remarque, narguant toutes les règles de décence, n’obéissant qu’à eux-mêmes et non à leur maître incontesté ! Ils allaient payer pour cela, et pour avoir osé braver leurs légitimes Dieux ! Juan Primavera s’en chargerait personnellement. Il était là, accroupi, discret. Nul n’aurait pu sentir sa présence, nul ne pouvait fuir à temps. Et il les voyait tous sans exceptions, ces saletés de verts-misseaux ! Il allait se les écraser, se les farcir, les détruire ! Ils se sont dressés contre les arrancars de part leurs actions horribles, et ils ont offensé le vert ! Oui, le vert aussi ! Ils ont sans vergogne saccagé une bonne partie du jardin des plantes déjà, ce jardin qui n’existerait pas plus que son stade actuel de petites pousses qui ne poussent pas dans le sable stérile, si Juan n’y dévouait pas la moitié de son temps libre ! Oui, les tuer, les TUER !!! A la lame ? Ca serait ce qu’il y a de plus radical, de plus meurtrier ! Sa zhanmadao était avec lui d’ailleurs, puisqu’elle ne le quitte jamais. Il lui suffisait de la lever, de laisser Viriditas frapper, et c’en serait fini de cette invasion ! Sa main s’ouvrait et se refermait réflexivement. Il lui fallait agir, AGIR ! TUER ! Détruire ces horreurs qui insultaient le vert ! Et non, il n’allait pas faire ça avec sa lame, pour la simple raison qu’ils ne le méritaient pas ! Il allait se rabattre sur la première des solutions qui lui étaient venues à l’esprit. Il les avait découvert il y a deux heures, les a observé pendant tout ce temps, épiant leur moindre mouvement pour s’assurer de leur réalité, et il avait de suite pensé aux essences biologiques inflammables. Oui, il allait les leur renverser dessus sans qu’ils ne puissent comprendre ce qui leur arrive. Empêtrés dans une substance puante et verte, et acide qui plus est, ils mettraient un moment avant de capter leur situation. Et dans ce moment-là… une allumette bien lancée suffira amplement à « mettre le feu aux poudres » ! Juan en ricana intérieurement d’un rire cruel. Enfin, assez pensé, place à l’action ! Sinon, certains pourraient filer autre part ! Sans plus attendre, Juan empoigna le grand seau qu’il avait à coté de lui. Il devait avoir une bonne contenance de 6 litres. Plus que suffisant ! Emergeant de sa cachette à bonne distance de ses futures victimes, Juan balança vivement le seau en leur direction, hurlant :

PRENEZ CA, PER-VERT-SIONS DE LA NATURE !!!

Le liquide verdâtre se répandit sur les envahisseurs. Juan avait calculé l’angle de son lancé afin que le liquide verdâtre, se répandant en plein vol, n’en loupe aucun. Et tel fut le cas. Aucun n’eut le temps de réagir de quelque manière que ce soit, car la seconde d’après, une allumette se dirigea à vive allure au même endroit. Elle toucha le sol et…

WHOSHHHH

Un immense pilier de flammes, vertes évidemment (Juan n’allait tout de même pas créer une essence inflammable qui brûle d’une autre couleur sans blague !), envahit à son tour le lieu des envahisseurs, les englobant tous dans son ventre infernal, consumant tout sans distinction. Juan hurla de plus belle :

ET VOUS DIREZ BONJOUR AU DIABLE QUAND VOUS LEZ VERT-REZ !!!

Enfin il s’était débarrassé d’eux. Ils avaient suffisamment nuit comme ça à Las Noches. Mais plus jamais, désormais. Plus jamais …




… Saletés de pucerons ! pensa Juan.



Non mais c’est vrai ! Comment réagirait un botaniste dans l’âme le jour où, allant entretenir son jardin des plantes, il découvre ce dernier envahis de petits pucerons qui détruisaient tout sans honte ? Cela lui serait intenable ! Il prendrait sans hésiter la décision de protéger son œuvre, en éliminant les nuisibles ! Alors, il faut tout de même comprendre ce cher Juan ! Alors qu’il se dirigeait vers le point de rendez-vous de sa nouvelle mission, le voilà qui voit le fruit de sa plus grande préoccupation de son temps libre et œuvre de son plus grand hobby en train de se faire bouffer par des petites pestes se reproduisant plus vite que des lapins de pâques dans une chocolaterie au mois d’Avril ! Son cher Jardin des plantes ! Pour une fois qu’il avait commencé à poussé, voilà que ces saletés venaient ! Pire que des hollows, franchement ! Et c’était irrécupérable, d’où le fait qu’il ait consentit à tout carboniser. Au moins, la cendre ferait un meilleur sol pour les prochaines pousses. En attendant que le feu se calme, il irait peut-être…

Minute ! Juan se figea un instant. Ne devait-il pas déjà aller quelque part ? Est-ce qu’Aizen ne lui avait pas dit quelque chose, à tout hasard ? Un ordre, ou une…

VERDE, ma mission !

Juan détala à toute vitesse, ignorant le poids de sa lame, qui, accrochée à sa ceinture, trainait dans le sable en laissant une profonde entaille. Intérieurement, il se maudit. Aizen-Sama l’avait pourtant clairement instruit des faits et de ses ordres ! Et Juan s’était permit de prendre du retard en se préoccupant d’une affaire qui, maintenant qu’il y pensait avec un peu de recul, aurait très bien put être remit à plus tard. Quel manque de conscience de sa part ! Aizen-Sama allait être furieux s’il échouait et ratait le rendez-vous convenu. Juan essaya en cours de route de se rassurer quelque peu. Il avait quand même agit pour la bonne cause ! Il avait protégé le Vert et la Jeune Pousse ! Il œuvrait pour le bien de Las Noches… mais il savait, malgré la pertinence indéniable de ses excuses, qu’Aizen-Sama avait très peu de chances d’en tenir compte. Quelle poisse ! Pourtant, sa mission était on ne peut plus capitale pour la survie de Las Noches, elle aussi. Juan se souvenait nettement de comment son seigneur lui avait expliqué la situation. Et elle ne semblait pas vraiment plaisante…


*FLASHBACK*

Quelques heures plus tôt…

Juan était assis dans un recoin du mur, juste devant les gargantuesques portes blanches à double-battant qui barraient l’entrée. Il était en position du lotus, les yeux fermés, méditant intensément. Il attendait ainsi depuis… combien de temps déjà ? Il l’ignorait. Mais il se contentait bien d’attendre, l’esprit vagabondant dans son monde intérieur, teinté d’une douce lueur verte dans une vaste forêt aux arbres géants et espacés pour accommoder les passants. Dans les moments où il n’avait pas grand-chose à faire que d’attendre, il adorait se rendre en ce lieu privé pour se taper une bonne tranche de rigolade avec la seconde moitié de son âme, celle qui s’était retrouvée scellée dans son arme lorsqu’il avait évolué en Arrancar. Viriditàs était une vraie tranche de bonheur, folle à souhait, dans tous les sens du terme, aussi prompte que lui à honorer la sainte couleur verte, et en plus sacrément belle ! Cette jeune fille aux cheveux d’émeraude était son parfait complément, et passer des heures entières avec elle à imaginer le monde idéal tout vert, ou des idées de torture pour leurs prochaines victimes, était on ne peut plus apaisant ! Parfois, il regrettait qu’elle ne puisse pas être complètement matérielle et à ses côtés, ça serait si incroyable…

Il fut tiré de sa rêverie par l’ouverture des grandes portes blanche. Un être tout aussi blanc (Juan ne comprenait pas d’ailleurs d’où venait aux arrancars de porter une couleur aussi vide de sens) en sortit. Visage pâle comme la craie, trou au niveau du col, un masque en forme de casque de samouraï, et les yeux emplis de rien. Il se tourna vers Juan et le toisa.

Aizen-Sama veut te voir. Ne le déçois pas

Son ton condescendant ne fit nul effet sur Juan, qui était trop occupé à ruminer sur à quel point il était moche avec sa tronche délavée à la javel pure et ses yeux de serpent sous morphine. Se levant, il lui fit une mimique exagérée de révérence et lança à son intention :

Ne vous en faites pas pour cela, je ne le déçois jamais, Ulquiorra Chie-Vert !

L’Espada n’eut même pas le temps de répondre que Juan s’était déjà glissé dans la salle du trône. En temps normal, pareille boutade était suicidaire, mais Juan avait deux atouts : son ancienneté au service d’Aizen-Sama, bien plus élevée que cet emo, et le fait qu’il était directement sous les ordres du chef de Las Noches. Alors peu de chances pour que le Cuarta s’en prenne à lui. De toute façon, les coups en traître et vengeurs ne sont pas son genre.

Aizen l’attendait, en effet. Bien installé sur son trône noir imposant, le regard toujours aussi calme, à moitié amusé par tout ce qui passe sous ses yeux, scrutant Juan avec une acuité déconcertante. Le regard d’Aizen était l’une des rares choses capables de mettre l’arrancar 66 mal à l’aise. Lentement, ce dernier s’agenouilla devant le seigneur du Hueco Mundo, la tête basse.

Relèves-toi, je ne t’ais pas fait venir pour des révérences.

A l’instar de ses yeux, sa voix était empreinte d’une légère teinte d’amusement, comme si l’attitude de Juan eut été comique. Ce dernier se releva précipitament.

Vous l’avez fait mander, Aizen-Sama ?

En effet, je t’ai fais venir ici pour une mission… toute particulière…

Juan se tendit intérieurement. Mission spéciale ? Voilà qui lui plaisait plus qu’un peu…

… disons qu’une certaine camarade se montre un peu réticent à suivre les plans établis. Tu dois la connaître certainement… cette chère « Carmelia ». En soi, ça ne serait pas bien gênant, mais il semblerait que certains hollows du palais n’aient décidé de la suivre. Tu vois où je veux en venir je suppose…

Leur faire la peau ? Rien de plus facile pour Juan ! Quelques exemples de plus à faire pour prouver que le vert à de quoi tout détruire !

Connaissez-vous leurs noms, Aizen-Sama ? Que je m’en charge de suite…

Ca ne sera pas nécessaire. Ils comptent prendre possession de l’aile ouest du palais, là où se trouvent la plupart des ressources matérielles des lieux. Ils comptent faire une sorte de blocus… drôle d’idée humaine. Au vu de cette situation, je pense qu’un émissaire sera plus que bienvenu, n’est-ce pas ?

Il n’en fallut pas plus à Juan pour décrypter le sens des paroles. C’était du Aizen tout craché ! Il ne se bougerait jamais lui-même, se contentant d’attendre en arrière ligne le dernier moment pour frapper le coup fatal, si besoin est seulement… Mais au fond, cela arrangeait Juan plus qu’autre chose, lui qui aimait tant « exprimer » ses pensées vertes et fraîches à ceux en face de lui…

Il ne servait plus à rien de converser. Ce qui devait être dit l’avait été. De fait, Juan n’avait plus rien à faire ici, mais beaucoup à faire à l’aile ouest de Las Noches… c'est-à-dire à l’autre bout du palais. Il quitta donc sans plus attendre la salle du trône.

*FIN DU FLASHBACK*

Juan se précipitait aussi vite que lui permettait le poids de sa lame et sa maitrise rudimentaire du sonido… technique qui, il faut le dire, n’est pas taillée pour la course. Alors que le Shunpo des Shinigamis sert plutôt à parcourir de longues distances pour esquiver ou fuir lâchement, le Sonido est plus taillé dans une optique de vitesse maximale sur une courte durée, pour passer dans le dos de l’adversaire et lui donner le coup fatal. Une technique d’homme, quoi ! Mais ça n’arrange pas pour se dépêcher. S’il n’arrivait pas à temps, les petits salauds pourraient lancer leur offensive, et Juan était certain qu’Aizen préfèrerais une exécution propre et rapide avant même qu’ils ne puissent agir, histoire qu’ils meurent en rage, furieux de n’avoir rien pu accomplir. C’était tellement plus gratifiant. En cela, Juan était sûr que les deux êtres, qu’importent leurs différences et la supériorité de l’un sur l’autre, se comprenaient au moins sur ce point-là.

C’est donc avec une certaine allégresse tout de même, qu’il se dirigeait vers les lieux du prochain massacre. Il ne prit pas la peine de se dissimuler dans la plaine désertique au centre de Las Noches. Les bâtiments de l’enceinte extérieure, après tout, n’avaient aucune fenêtre donnant sur ce lieu. Les rebelles ne pourraient donc pas le voir venir avant qu’il ne soit à leur porte. Tant pis pour eux, d’avoir cru parvenir à quoi que ce soit dans les bâtiments externes. De toute façon, déjà espérer arriver à quelque chose contre Aizen-Sama, c’est pire qu’être fou !

Ce qu’il fallait quand même dire, c’est que les lieux n’étaient pas des plus accueillants à l’arrivée de Juan, un quart d’heure plus tard. L’entrée, encore plus large que celle de la salle du trône, était d’une étonnante noirceur malgré la composition de ses murs, qui, comme tous Las Noches, était en marbre blanc. Pas de porte, juste ce couloir béant, vide de toute âme… en apparence.

Juan regarda cette entrée principale aux quartiers est de Las Noches avec un soupçon de dégoût et pas mal de méprit. Une partie, on l’aura bien deviné, provenait du manque de verdeur des environs, chose assez malvenue pour l’arrancar 66. Mais Juan se demandait également l’utilité d’avoir une entrée aussi immense, et donc difficile à protéger. C’est presque à en croire que cela a été délibérément fait pour accueillir de potentiels envahisseurs ! Bon, d’accord, les voies du seigneur Aizen sont impénétrables, mais des fois, Juan avait vraiment du mal à s’y faire. Il y avait tant de choses qui à son sens clochaient en ces lieux ! La couleur de prime abord !

Un soupçon de reiatsu filtra dans le couloir sombre devant lui. Un reiatsu particulièrement malsain, et Vertdieu seul sait que le Reiatsu d’un arrancar est propice à inspirer la nausée chez ceux qui le sentent. Mais, chose étrange, celui-ci sembla instantanément calmer Juan. Il était arrivé à temps. Pile poil à temps même. Un reiatsu qui se montre ainsi ne peut signifier qu’une chose, et ce qu’il provienne d’un Shinigami, d’un hollow, ou même d’un humain : une attaque était imminente. Désormais, comme à son habitude, l’excitation se mit à gagner Juan. L’excitation de pouvoir se défouler sur des sans-vert ! L’excitation de pouvoir libérer sa toute puissance, de dévoiler aux yeux du monde son âme verte d’une telle sorte que ses opposants ne puissent que reculer devant elle ! De pouvoir tuer au nom de ses idéaux, en toute conscience que l’un des êtres les plus puissants du monde, Aizen Sôsuke, le soutenait dans cet effort ! Oh oui, les prochaines minutes allaient être très intéressantes. D’autant plus qu’un deuxième reiatsu se rajoutait au lot, assez intense également. Puis un troisième, un quatrième… chaque reiatsu qui s’affichait, chaque déclaration qu’une âme de plus se soulevait contre l’ordre et l’inévitable, excitait Juan encore plus. Un sourire maniaque s’affichait sur son visage, à la fois joyeux et cruel. Ses yeux brûlaient désormais de la lueur si reconnaissable de la folie qui bouillonnait en lui avant et pendant chaque bataille. S’ils avaient pu luire, voilà longtemps qu’ils auraient aveuglé le hall noir et immense. Des frissons se mirent à parcourir Juan alors qu’un vingtième reiatsu s’ajouta à la bande de renégats. Elle était d’autant plus intense que, bien que les diverses puissances affichées soient conséquentes, elles n’avaient rien à voir avec la sienne. Toutes, sauf l’âme en tête de groupe, une âme emplie de malignité et d’envie, pure cruauté aux longues dents, prête à tout pour s’accaparer ce qu’elle sait pourtant pertinemment être hors de sa portée. Une âme désespérée et méchante. Mais tous ces détails ne valaient rien pour Juan. Méchante ou pas, c’était toujours une morte en sursis…

Les reiatsus se firent plus pressants alors que le groupe de rebelles s’avançait dans le couloir, en formation de V. Une masse de silhouettes se dessina dans la pénombre, d’une hétérogénéité frappante, à tel point qu’une formation viable aurait semblé de prime abord improbable avec de telles créatures. Des Hollows. Juan faillit en rire ouvertement, mais se ravisa au dernier instant. Mieux valait qu’ils ne le voient qu’au bout du tunnel, histoire de bien afficher qu’aucun retour était possible après un tel chemin. N’empêche, c’était tout de même risible ! Carmelia Brasera, la chef des rebelles qu’Aizen avait mentionné, était donc réduite au point de manipuler les créatures les plus idiotes de la planète pour satisfaire son désir d’importance et son égo surdimensionné. Hilarant ! Juan allait sans nul doute se faire un plaisir de la réduire non seulement plus bas que cela, mais aussi de lui faire comprendre qu’il n’y aurait pas la moindre chance qu’elle remonte la pente après une chute pareille. Réajustant sa position, Juan porta la main à sa ceinture, et d’un geste nonchalant du pouce, ouvrit le petit mousqueton qui retenait sa lame accrochée à sa ceinture. Bien que son arme fasse presque 30cm de plus que lui, il la souleva d’une main à la garde avec une apparente aise des plus étranges, et la planta dans le sol juste devant lui. Sa main ne quitta pas la garde.

Les hollows étaient parfaitement visibles à présent. Une masse grouillante que décrire serait trop fastidieux, tant les formes étaient plus folles, illogiques et hideuses les unes que les autres. Il y avait pas mal d’adjuchas dans la bande. Pas de Vasto Lordes, ce qui ne surprenait pas Juan : ces créatures étaient assez fêlées et égocentriques elles-mêmes pour ne pas vouloir se joindre à Carmelia. Il y avait néanmoins des Gillians ça et là : d’énormes masses se mouvant avec lenteur dans le groupe. Certains étaient même du genre commun, à savoir avec le masque pointu que l’on voit presque tout le temps chez un gillian. Des Gillians de ceux qui ne savent même pas ce qu’est un individu. Juan ne put cacher son hilarité dans son visage. Niveau déchéance, la leader battait vraiment les records ! D’ailleurs, du point de vue physique, ça ne s’arrangeait pas non plus. Une silhouette très fine, élancée, sur laquelle était accrochée on ne sait trop comment une poitrine ridiculement grosse, qui mettait à mal la résistance du soutif qui semblait être trois tailles en dessous. Le tout complété en bas par une jupette très courte, trop courte même, et des talons d’une hauteur qui forçait l’observateur à se demander par quelle prouesse elle arrivait à tenir dessus. Le tout, vous l’aurez deviné, était d’un rose bonbon d’une teinte plus flashy encore que de la barbe-à-papa, propice à faire fondre les rétines les plus résistantes. Ce détail, plus qu’autre chose, titillait Juan. Inutile de faire une nouvelle explication sur le sujet. Le monde entier doit être au courant depuis le temps, des passions démesurées de Juan pour tout ce qui est vert, et de ses pulsions envers tout ce qui ne l’est pas. Inutile de préciser que, rien que pour cela, son adversaire allait sérieusement souffrir…

Prenant une voix des plus moqueuses, Juan héla à la chef des rebelles :

- Alors, tante VERT-trude, on emmène la marmaille en classe VERTE ?

Carmelia se figea dans sa marche, à tel point d’ailleurs que sa suite faillit lui percuter le derrière. Quelle bande de bouseux !

- T’es Verement si surprise que ça ? Nan mais faut être réaliste, Aizen vous en-VERT-ra pas des fleurs pour s’être rebellé contre lui ! Vous avez voulu la jouer forte tête, alors vous en VERT-rez les conséquences !

- Ta gueule, la salade ! On s’en fout d’Aizen, de la même manière qu’il se fout de nous ! Alors dégage toi et ta couleur de merde !

Couleur de Quoi ? Juan en resta bouche bée sur le coup ! Celle-là, il ne s’y attendait pas. Comment quelqu’un pourrait-il traiter le Vert de cette manière ? Franchement, c’était bas ! Et comment on répond à un truc pareil ? Comment pourrait-on admettre une seule seconde que le vert puisse être aussi diminué dans son estime. Juan ne voyait même pas quoi répondre à la vanne pourtant simple de son interlocutrice.

- Mééééheu ! Le vert, c’est pas du scatole, c’est pas vrai ! Méchante !

Il prononça ces mots avec une voix étrangement gamine, les lèvres en avant comme l’image typique d’un gamin qui boude. Franchement, c’était pas juste, ce qu’elle avait dit ! Et puis…

- Hah, tu vois, sale mioche ? Tu sers à rien à part amocher le palais en repeignant tout ce qui bouge ! T’es qu’un pot de peinture sur pattes qui emmerde tout le monde ! T’as même pas idée de ce à quoi tu t’opposes, alors soit un gentil garçon et à la niche !

… et puis elle était vraiment méchante ! Juan n’y comprenait presque plus rien. Comment pouvait-on concevoir sa couleur chérie d’une telle manière ? Ca n’avait aucun sens, et puis…

- Tu crois nous faire barrière à toi tout seul ? T’es vraiment pitoyable, Juanito ! Preuve de plus qu’on doit poutrer sa face à Aizen pour se moquer de nous ainsi ! Quelqu’un me tue cette ordure, et vite !

… et puis au fond, elle allait le payer cette garce !

Le visage de Juan se métamorphosa en une fraction de seconde. De boudeur gamin, il passa subitement à tout à fait joyeux, alors qu’un immense mastard aux allures de cyclope s’avançait vers lui, Gillian sans doute. Oui, elle allait le payer, et elle lui avait fourni l’excuse parfaite pour se lâcher sans restriction. Enfin, il l’avait déjà depuis longtemps, avec l’ordre d’Aizen-Sama, mais les insultes de l’arrancarette ne faisaient qu’accentuer son envie de détruire cette bande de déchets. Et motivation supplémentaire signifie plus efficace. Parfait !

Juan tenait toujours son arme plantée dans le sol alors que le Gillian leva son poing pour l’aplatir sans états d’âme. Ce simple geste semblait lui prendre toute sa concentration, car il ne prêta pas attention au fait que son adversaire désormais empoignait sa lame à deux mains, et aussi qu’il avait altéré sa posture, désormais pliée sur ses genoux, comme en anticipation, ou comme pour foncer…

Le Gillian abattit son poing. La masse fonça vers Juan, qui, sans prévenir, bondit. Avec une facilité surprenante, son immense épée décolla avec lui. Le poing s’écrasa sur le sol sans toucher sa cible. Pendant, cet immense bras était droit devant lui, et Juan en profita. Atterrissant dessus, sur un endroit non-loin de l’épaule, il prit appui tel un ressort, puis repoussa de toutes ses forces, envoyant ses bras en avant. Mue par la force cinétique, la Zhanmadao décrivit un puissant arc de cercle, frappant au niveau de la mâchoire du monstre, qui se détacha net sous la force employée. Juan aurait tout aussi bien pu trancher dans un drap tendu. Mais ce n’était pas fini. Emportée par son élan, la lame continua dans sa trajectoire circulaire. Décollant du bras du monstre, qui n’avait même pas eu le temps de hurler, Juan effectua une vrille en parfaite synchronisation avec son arme et la rabattit à la verticale sur le crâne du Gillian, appuyant de toutes ses forces. Dans un bruit évoquant le couteau du boucher, celle-ci trancha les os épais sous son poids, et poursuivit sa route dans le corps du monstre, jusqu’à émerger entre ses jambes. Juan se réceptionna par terre avec une roulade, puis se redressa dans le même mouvement, revenant à sa position de départ, lame pointée vers le bas, perpendiculaire au sol, alors que les deux moitiés du hollow s’écroulaient avec fracas de part et d’autre du couloir. Levant la tête, il observa avec un immense sourire les regards médusés en face de lui. Si facilement, et sans user d’une seule once de reiatsu, mais par pure force physique. Carmelia ne semblait pas en revenir.

- Mais… c’est quoi c’te truc ? Qu’est-ce que t’as fait comme piège, salaud ?

- Ah lalala, mais faut Verement que tu te réveilles, Carmelita ! Tu VERT-ras pas de sitôt le jour où Aizen-Sama en-VERT-ra des bouseux régler leur compte aux traitres !

- Mais t’es une sous-merde ! L’arrancar N°66, un bas-rang qui sert de bouffon à Aizen quand il se sent seul !

- Et depuis quand nos numéros sont-ils un VERT-ificateur de puissance ?

- Mais tu racontes quoi là ?

- Si nos numéros étaient signe de nos pouvoir, tu VERT-rais pas de tres cifras dans le coin, ils se seraient tout fait tuer ! C’est pas parce que t’es l’arrancar Veinticuatro que tu es meilleure que moi, tata VERT-trude !

Carmelia ne répondit pas, trop choquée par ce que l’homme en vert lui racontait.

- t’es verement trop naïve ! Sais-tu déjà quel est mon numéro au juste ?

- Mais je te l’ai dit, crétin, le 66 !

D’ordinaire, Juan ne mentionnait jamais ce détail, mais voir le désarroi de cette trainée le poussait à renchérir, rien que pour la faire souffrir.
- C’est Vert, mais à la base non ! Je suis l’arrancar Sesenta-y-Seis, mais en VERT-ité, j’ai choisi ce numéro !

Sur ce, il adopta un ton plus sombre et sérieux. Nullement parce qu’il l’était, mais juste pour rajouter au tragique de la situation. Ça l’amusait beaucoup de voir la tête des gens en face de lui.

- Mon VERT-itable numéro est : duodécimo arrancar, Juan Primavera. Je suis le deuxième plus ancien serviteur d’Aizen-Sama, avec 467 ans ½ d’âge, et plusieurs décennies de loyaux services. Si tu t’attends de moi que je sois un VERT au combat, détrompes-toi, garce !

Silence… un lourd silence, durant lequel les rebelles tentaient tant bien que mal de digérer la révélation qui leur venait d’être faite. Carmelia était devenue pâle comme un linge, devant la réalisation que son adversaire était loin d’être la nullité méprisable pour qui elle le prenait. Juan en était presque déçu. Il aurait imaginé sa réputation quelque peu meilleure que ça. Mais bon, il ne fallait pas non plus attendre d’une Adjuchas au cerveau de Gillian comme Carmelia. Celle-ci semblait d’ailleurs progressivement se ressaisir, la stupéfaction laissant place à de la colère. De la colère d’être ridiculisée et entravée ainsi par un sous-fifre d’Aizen, alors qu’elle commençait tout juste à mettre en application son plan. Juan, l’air ravi, entendit les traditionnels mots des arrancars floués sortir de la bouche de son ennemie.

- Ca… C’est… IMPARDONNABLE !!!

Et sans plus attendre, elle fonça sur Juan directement, portée à une étonnante vitesse malgré ses talons aiguille à en tricoter des manteaux. Celui-ci l’attendait sans ciller, toujours souriant. Quelle inconsciente, chargeant de front sans réaliser que la lame de Juan était une fois de plus prête à frapper. Alors qu’elle était à moins d’un mètre, Juan saisit à nouveau son arme à deux mains et la remonta vivement, en poussant avec son pied pour donner de l’élan. La lame fit une magnifique trajectoire circulaire…

… et ne toucha rien.

- Coincé, le déchet !

Juan en était sidéré. Il ne s’était pas imaginé que Carmelia, pourtant largement vue comme la plus arrogante et irréfléchie des arrancars de Las Noches, ait pu développer à ce point son Sonido. Et la voilà derrière lui. Son zanpakuto, une Kris avec la garde en forme de cœur, était dégainée et sur le point d’atteindre Juan dans le dos. Par réflexe, Juan poursuivit le mouvement de sa lame pour se retourner. Le poids serait suffisant pour l’écraser d’un coup, mais encore fallait-il arriver à temps…

… tout juste ! La Kris était sur le point de le percer alors que sa Zhanmadao descendit comme le châtiment sur son ennemie, qui usa d’un autre Sonido en urgence pour l’esquiver. Elle réapparut quelques mètres plus loin, sans signe apparent de fatigue. Juan en restait songeur. L’aurait-il sous-estimée ? Elle semblait non-seulement plus rapide, mais aussi plus endurante que les dires. De toute évidence, elle s’était sacrément entrainée. Etait-ce gain de puissance qui l’avait poussé à se rebiffer contre Aizen-Sama ? Possible… en tout cas, Juan savait à présent que ne pas la prendre au sérieux serait plus dangereux qu’il ne le pensait. Et au fond, ça l’arrangeait. Pour la simple raison qu’il adore son pouvoir.

Regardant autour de lui, il vit les autres hollows pantois devant le combat se déroulant sous leurs yeux. Ils semblaient cloués sur place par le reiatsu des deux opposants. Juan rit, ouvertement cette fois. S’ils étaient déjà subjugués par ce petit rien de pouvoir, ils allaient en prendre pour leur grade… qu’ils n’avaient pas à ce propos !

- Ok, verement, c’est pas mal ! T’as pas lésiné sur l’entrainement, n’est-ce VERT-idique ? Alors jouons à un autre jeu, je suis sûr que tu le trou-VERT-ra très amusant !

- Je ne suis pas là pour jouer avec toi, Juan, mais pour t’écraser de toute ma puissance !

- De toute ta puissance, mais que c’est ren-VERT-sant ! Dans ce cas tu ne VERT-ras pas d’inconvénient à ce que je te fasse comprendre la mienne !

- Au diable ta puissance, de toute façon tu vas crever ici maintenant ! MOYASO, ARDIENTE !!!

Le zanpakuto de l’arrancar explosa alors en une violente poussée de reiatsu. Des flammes roses se mirent à grimper le long de son corps, l’englobant dans une véritable fournaise. A travers celles-ci, Juan put distinguer une nouvelle forme. Fine, élancée, désormais dénuée du moindre superflu. Ses talons aiguille ridicules étaient désormais remplacés par de hautes serres semblables à celles d’un aigle. Une armature complexe blanche enlaçait son corps, semblable en certains points à une tenue de danseuse orientale. Son masque formait désormais un diadème encerclant son front. Et de son dos, deux immenses ailes de rapace émergeaient. Point de plumes, cependant, mais de longs rubans roses parcourus sur toute leur longueur de flammes de même couleur. Une magnifique danseuse de mort. Enfin, magnifique, sauf pour Juan, on devine bien pourquoi. D’une voix désormais calme et emplie de confiance, Carmelia dit :

- Qu’importe ta soi-disant puissance, tu n’auras même pas le temps de t’en servir, Juan Primavera.

A ces mots, Juan fit une mine désœuvrée :

- Ooooh, quel dommage que tu VERT-ras pas mon cher petit zanpakuto !

Tout en disant cela, Juan caressait sensuellement la lame de son arme, pointée vers le bas. Son visage s’en rapprochait peu à peu… Et il y déposa un baiser…

Carmelia ne semblait pas comprendre ce que cela signifiait.

- Qui voudrait voir une nullité comme toi ? Je vais t’épargner cette honte. La Llamas del Amor !

Aussitôt, les flammes de ses plumes-rubans l’intensifièrent. Tels des braseros roses, ceux-ci s’allongèrent vivement, des centaines d’entre eux filant à toute allure dans le but de calciner Juan. De tuer cet impudent…

… qui semblait tout à fait heureux.

- Trop tard la garce ! Jubakusuro, Viriditas !!!

L’imposante arme de Juan se liquéfia alors en une substance épaisse et verte, recouvrant tout le corps de l’arrancar. Un cri dément sortit de sa bouche, comme à son habitude, alors que son reiatsu explosa littéralement autour de lui en un fabuleux saut de puissance. La matière verte convulsait autour de lui alors qu’une indéfinissable lueur verte l’entourait, presque aveuglante. Un intense vent de reiatsu émanait de lui, chassant les rubans de flammes agressives. Puis, subitement, tout se calma.

Juan regardait son adversaire avec un sourire des plus déments. Elle, semblait quelque peu décontenancée. Il faut dire que la resurrecion de Juan a de quoi surprendre. Alors que les autres arrancars regagnent leur forme originelle non-humaine, libérer son pouvoir à lui ne changeait pas d’un poil son apparence physique. Les yeux de Juan luisaient presque à présent, une folie sans nom les emplissant. Il voulait écharper, détruire, TUER ! Sa résurrection avait ouvert la porte à ses plus sombres pulsions, et il comptait bien les exprimer en tançant le plus vertement possible la gamine en face de lui.

- Alors, on continue VERT-trude ?

- Espèce de salaud !

Les flammes foncèrent à nouveau sur Juan, qui toujours ne bougeait pas. Mais sitôt arrivée à quelques centimètres de lui, elles s’arrêtèrent net, comme bloquées par un mur invisible. Tout sourires, Juan se saisit sans plus attendre avec la main gauche d’une poignée de rubans, qui semblaient ne pas le gêner plus que cela, et tira sèchement son ennemie vers lui. Décontenancée, elle n’eut pas le temps de se rééquilibrer avant que la main droite, l’attendant à la réception, ne remonte vivement et… lui tranche le torse ? Carmelia ne comprenait pas. Alors que la main de Juan n’avait rien d’inhumaine, elle avait tranché sa chair et son Hierro comme du beurre. Pire encore, elle semblait l’avoir fait sans même la toucher, Carmelia était sûre d’avoir noté l’espace entre la main et sa blessure qui s’ouvrait. Une blessure qui désormais saignait abondamment un sang… vert ! D’un formidable coup de pied, qui eut le mérite de souffler quelque peu Juan, Carmelia se dégagea et recula vivement. Elle semblait à moitié paniquée, cherchant par-dessus tout à comprendre ce que Juan venait de lui faire. L’avait-il empoisonnée ? Nécrosée ? Etait-ce un venin à long-terme ? C’était quoi ce tru…

- VERT ta droite, la garce !

Carmelia se retourna vivement. Juan était en effet à sa droite, sa main levée pour frapper à nouveau. Sans hésiter, elle contre-attaqua, sa propre main fusant dans le but de lui briser la hanche. Avant même d’atteindre sa cible, néanmoins, Carmelia hurla de douleur et retira sa main. Elle n’eut pas le temps de réagir avant que Juan ne lui assène de plus une formidable torgnole qui l’envoya voler contre le mur. Tentant tant bien que mal de récupérer du choc, elle observa sa main. Celle-ci était trouée, comme si elle se l’était délibérément empalée ! Son teint devint encore plus blême !

Juan, de son coté, était au bord de l’extase en voyant son ennemie aussi perdue par ce qui lui arrivait. Pourtant, il n’y avait rien de bien sorcier ! Juste une armure invisible, équipée sur presque chaque centimètre carré de piques et d’épines, et agrémenté de griffes et de cornes. Sa Armadura de Selva y Savia. Mais ça, personne n’était sensé le savoir. Et elle semblait si dépassée, si confuse, si désespérée… c’en était presque jubilatoire ! Le vert se révélait enfin comme force souveraine, et face à sa puissance, elle ne pouvait rien. Et Juan était certain que, lentement, progressivement, elle comprenait qu’aucune échappatoire n’existait à sa situation. Carmelia se redressa, un air de rage immense dans ses yeux. Elle semblait comprendre qu’attaquer juan au corps à corps serait futile, car ses rubans de flammes roses refirent leur apparition, fusant de toute part dans le hall. Juan avait comprit la manœuvre : elle cherchait à le ligoter. Un soupçon de déception le parcouru : c’était presque trop facile, malgré la résurrection de son adversaire. En dépit de son entrainement, elle ne semblait vraiment pas maîtriser sa force. Juan allait lui faire comprendre ça aussi.

Et il chargea. Filant comme une flèche, droit sur son adversaire. Celle-ci, le voyant arriver, resserra immédiatement la nasse de rubans de feu qu’elle composait. Mais Juan arrivait trop vite. Sa main était tendue devant lui, comme pour transpercer. Et autour d’elle, et de son avant bras, brillait un nimbus de lumière verte. Une lumière qui semblait former une sorte de gantelet d’armure, tout de griffes et d’épines. Juan vit Carmélia écarquiller les yeux. Elle devait certainement penser que c’était ça à l’origine de ses blessures. El en effet, il la vit lever elle aussi les bras, calculant leur position pour bloquer le coup de Juan. Il arrivait, main tendue. Il arrivait, avec un grand sourire. Il arrivait, filant comme une balle de fusil, droit sur sa cible. Il arrivait…

Et au dernier moment, écarta grand les bras, comme pour enlacer Carmelia. Elle, avec ses mains en parade en croix, ne vit venir le coup. Les bras de Juan se refermèrent autour de son ennemie comme une étreinte.

Carmelia écarquillait tellement les yeux qu’ils auraient pu sortir de leurs orbites. Sa bouche était ouverte, comme pour parler, mais aucun son n’en sortit. Puis le sans coula. De dizaines, voire de centaines, de points sur son corps, de son nez et de sa bouche. Partout là où l’armure de Juan l’a transpercée, sans qu’elle ne s’en rende compte. La tête près de la sienne, juan lui susurra, d’une voix désormais douce comme le coton :

- Voilà la vert-ité de mon pouvoir, Carmelia. Tu as trop présumé, et te voilà à ta vert-itable place : vaincue par le vert. Tu ne mérites même pas qu’une larme soit vert-sée pour toi. Sayonara.

Et sur ce, Juan la repoussa violemment. Ses pointes, toujours plantées dans le corps de sa victime, déchirèrent sauvagement dans un bruit à en faire vomir plus d’un. Un son étranglé fut les toutes dernières paroles de Carmelia Brasera. Son corps, écharpé, à peine reconnaissable, s’effondra dans une gerbe, non, une pluie de sang et de lambeaux et de tripes. Juan se tourna alors vers le reste des hollows, qui n’avaient pas bougé depuis tous ce temps… dommage pour eux. Ils regardaient Juan, qui dégoulinait à présent du sang de sa victime… ou au vu de la mort de celle-ci, il dégoulinait de sa victime, tout simplement ! Il se contempla lui-même également. Pas génial, comme position. Le sang révélait son armure. En d’autres circonstances, cela aurait gêné Juan au plus haut point. Mais ici, ses ennemis ne pourraient fuir de toute façon… ni survivre. Mais à l’avenir, il devra faire gaffe à comment il tue, de sorte que personne ne la remarque. D’un geste nonchalant, il déploya les plaques de son armure, éjectant le sang de façon nette, propre et intégrale. De nouveau transparent, celle-ci se remit de même en place. Regardant à nouveau les hollows, il leur fit un mignon sourire, du genre de sourire que fait une personne qui sait qu’elle va transformer la vie d’un autre en enfer.

- Je suppose qu’une con-VERT-sation n’apportera rien, hmmm ? Vu comment vous me regardez de tra-VERT… enfin, allez, au boulot !

Aucune hollow ne cilla, aucun hollow ne détala, alors que Juan s’avança nonchalamment vers eux, un rire démonique émanant de sa bouche. Tant pis pour eux, car Juan n’avait pas l’intention d’y aller gentiment.

Les trois heures qui suivirent, Las Noches fut ébranlé jusque dans la plaine centrale d’hurlements de hollows à l’agonie. Les têtes se tournaient, inquiètes de savoir qui pouvait causer un tel carnage, ou une telle souffrance. La tension régnait, personne ne parlait, alors que la rébellion était sauvagement et cruellement noyée dans le sang et les boyaux.

De son coté, dans la salle du trône, Aizen aussi entendait clairement. Son visage, les yeux presque fermés, se tenant la tête par la main accoudée, faisait penser à un amateur de jazz écoutant le dernier tube de Miles Davis. Patiemment, il attendit. Un quart d’heure après la fin des cris, Juan se présenta à lui, le saluant bas. Aucun mot ne fut échangé, aucune pensée, rien. Tous deux savaient. Les complaintes et hurlements avaient largement épargné la besogne ennuyeuse d’un rapport…
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Mission de niveau 7 ~ Une attaque ... [Terminée]
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