El Violador

Nom : -
Prénom : Trepadora [en espagnol petit lierre]
Âge : le même que Luppi, peut-être une centaine d'années
Sexe : masculin
Camp : Muramasa
Race : Hollow intérieur du Sexta Espada

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Caractère : bien qu'il soit évolué, Trepadora est un Hollow et son comportement est régi par ses instincts. Il n'a d'autre but que la destruction de ce qui l'entoure, ce qui le pousse à chercher querelle à tous ceux qu'il croise. Il n'a pourtant pas l'air particulièrement belliqueux dans sa façon d'aborder les gens ; à moins d'être en colère, il n'élèvera pas la voix, sauf si quelque chose lui donne envie de rire à gorge déployée ; son rire est cassant et désagréable à entendre. Trepadora n'a que rarement l'initiative d'un combat, du moins en apparence : il préfère pousser son interlocuteur à bout et l'amener à l'attaquer, c'est toujours drôle de les voir perdre contenance! C'est peut-être pour ça que personne ne le supporte... De toute façon, il s'en moque : s'il recherche la compagnie des gens, c'est uniquement pour les écraser et jouir de sa supériorité, qu'elle soit physique ou morale, pas pour les fréquenter. Il est incapable de nouer des liens avec qui que se soit.
Tel Hollow, tel maître, c'est ce qu'on pourrait dire de Trepadora tant son caractère se rapproche de celui de Luppi. Il est tout aussi égocentrique que lui : tous les moyens sont bons pour devenir le centre de l'attention générale, surtout ceux qui requièrent l'utilisation d'appendices supplémentaires : la valeur de l'attention qu'on lui porte se mesure à la façon dont il l'arrache aux gens. C'est une chose de se sentir important, c'en est une autre de se sentir supérieur aux autres. De ce côté-là, Trepadora fait preuve de moins de patience que Luppi : bien qu'il soit aussi un adepte des petits jeux cruels, il sera plus rapide à broyer ses proies dans ses tentacules ou à les déchiqueter sur ses épines. Contre un adversaire unique, plutôt que de le repousser négligemment jusqu'à avoir épuisé son stock de patience, il utilisera immédiatement ses appendices. S'il se bat contre quelqu'un pour qui il n'éprouve qu'un profond désintérêt, Trepadora ne se donne pas toujours la peine de regarder ce qu'il fait et n'a recours qu'à un seul tentacule pour dégommer sa cible vite fait bien fait ; ça pourrait être une forme de mépris plutôt classe, seulement comme il ne se soucie pas de viser, le Hollow est capable de détruire pas mal de choses avant de faire mouche...
Trepadora sait se servir de sa langue, surtout quand il s'agit de faire des insinuations douteuses et des remarques méchantes. Il est aussi bavard que l'Arrancar dont il est issu et apprécie de s'écouter parler : cela lui procure un sentiment de supériorité intellectuelle. Il se veut cependant plus "adulte" que Luppi et refuse de parler de lui à la troisième personne... malheureusement, avoir partagé la même âme pendant plusieurs décennies lui a transmis quelques tics de langage, et c'est bien malgré lui qu'il adopte de temps en temps des expressions puériles. À noter qu'il n'hésite pas à employer des mots colorés, qu'il soit furieux ou pas ; il est moins "raffiné" que Luppi.
Trepadora préfère employer le féminin pour se désigner. Son apparence est trompeuse et il n'hésite pas à en jouer si cela lui permet d'obtenir quelque chose, ou s'il a simplement envie de mener quelqu'un en bateau ; il aime bien les effets de surprise de ce genre.
Il déteste Luppi. Il est peut-être issu de son âme, mais c'est bien grâce aux pouvoirs du Hollow qu'ils en sont là aujourd'hui! Ça agace Trepadora que son maître se serve de ses pouvoirs en croyant dur comme fer qu'ils lui appartiennent. De toute façon, tous deux ont une trop forte personnalité pour s'entendre. Leurs rapports sont pourtant ceux d'un dominant et d'un dominé : Trepadora ne contrôle pas son âme, il doit donc courber l'échine devant Luppi.


Physique : comme son maître, Trepadora ressemble à un jeune garçon androgyne et trop maigre. Leurs visages sont pour ainsi dire identiques : poupons tous les deux, avec un petit nez court, des joues rondes, des yeux globuleux bordés d'épais cils noirs et un large front. Ses cheveux sont courts et rebiquent sur sa nuque, mais ils ne sont pas aussi bouclés que ceux de Luppi ; deux mèches épaisses balayent donc ses joues au lieu de boucler sur ses pommettes. Ils ne sont pas non plus noirs mais d'un vert épinard plutôt sombre. Ses paupières lourdes lui donnent un air blasé et il ne regarde jamais les gens que de haut, généralement d'un air moqueur. Sa sclérotique, c'est-à-dire le blanc de ses yeux, est noire et fait ressortir le vert de ses iris. Un sourire satisfait traîne sur ses lèvres, qu'il change en moue innocente quand il est d'humeur joueuse. Quand il glousse, il met sa main devant sa bouche ; il tient cette manie de Luppi et de ses manches qui n'en finissent pas. À ce sujet, Trepadora n'aime pas du tout la façon dont s'habille l'Arrancar : ses mains et ses bras sont bien trop jolis pour qu'il les cache! Et puis il faut dire ce qui est, ce n'est pas très pratique pour manier un zanpakutô ; lui préfère sentir la poignée contre sa peau, même si, en serrant trop fort, il doit en garder la marque sur les doigts. Trepadora ne porte donc aucune chemise ou tunique. Tout ce qui recouvre son torse est l'espèce de mâchoire verticale propre à la Resurreccion de Luppi. Elle est constituée de quatre dents plates disposées le long de l'abdomen, et s'étire en bandes osseuses tout autour : deux passent sur ses épaules et deux autres sous ses côtes, pour se rattacher finalement au disque dorsal duquel émergent huit gros tentacules d'un blanc verdâtre. Trepadora les garde la plupart du temps enroulés dans son "réservoir" : il les aime, il en est fier, mais s'il les laisse sortis sans s'en servir ils sont un peu encombrants... Pour compléter le tableau de sa "Resurreccion", un fragment de mâchoire, composé de quatre petites dents, passe sur son front comme un diadème ; il fait le tour de son crâne et finit en deux bande d'os recourbées sur ses joues.
L'autre aspect pratique de son absence de manches, c'est que Trepadora peut se servir sans souci d'une autre particularité physique. La peau de ses avants-bras est parcourue de petites marques, comme des coupures plus ou moins profondes, mais il ne s'agit pas de blessures : c'est de là que jaillissent ses épines. Chacune mesure entre dix et vingt centimètres et fait moins d'un centimètre de diamètre, elles sont donc beaucoup moins redoutables que celles situées aux extrémités des tentacules. Elles ont toutefois une application utile en combat : elles rendent les coups de coude de Trepadora plus dangereux que les coups de coude ordinaires. C'est aussi pratique quand on a oublié sa fourchette à l'heure du déjeuner.
Pour en revenir à sa tenue, le Hollow porte pour tout vêtement un pantalon d'un vert délavé, dont la taille est assez haute pour se perdre sous sa cuirasse. Ses jambes sont extrêmement longues : pour voir ses pieds, il faudrait les raccourcir d'au moins trente bons centimètres! Ça ne semble pourtant pas déranger Trepadora, qui les laisse traîner par terre et s'abîmer.

Histoire : Trepadora sait de quelle façon il est né, même s'il ne s'en souvient pas. Quand un être humain meurt, s'il n'est pas envoyé immédiatement à Soul Society, il se retrouve à errer dans le monde des vivants. La chaîne du karma qui émerge de sa poitrine s'effrite peu à peu, jusqu'à ce que ses derniers maillons se dévorent férocement entre eux : c'est le coeur du fantôme qu'ils grignotent, et cela lui cause une douleur à en perdre la raison. Son pauvre corps spirituel explose ensuite, pour se reconstituer en un autre lieu sous la forme d'un monstre. C'est ainsi que naissent les Hollow : dans une souffrance insupportable. Même si cette sensation s'atténue par la suite, la faim qui leur ronge la poitrine reste constante : elle les pousse à dévorer toujours plus d'âmes, comme pour remplacer leurs coeurs disparus. Trepadora n'a donc pas besoin de connaître les détails pour savoir que le fantôme qu'était autrefois Luppi a fini de façon pathétique. Non, lui n'a rien à voir avec ça, il n'avait jamais été humain. Il est apparu brusquement avec la perte de son coeur, et c'est grâce à lui, uniquement grâce à lui qu'ils ont pu vivre jusqu'à aujourd'hui. Ah! Sans ses pouvoirs et son instinct de Hollow, ça ferait belle lurette que Luppi se serait évaporé dans le néant spirituel! Malheureusement, même si au début Trepadora était maître de leur corps, l'autre a peu à peu repris le contrôle de ses sens. C'est bien ça le problème avec l'évolution : l'âme d'un Hollow est divisée, il y a d'un côté ses instincts, tout ce qui fait qu'un Hollow va dévorer ce qui lui tombe sous la patte, et de l'autre il y a des souvenirs, parfois éparpillés, qui constituent les restes d'un esprit humain ; avec le temps, c'est cette part d'humanité qui reprend le dessus, même si elle a été altérée et que certains fragments, comme l'empathie ou le sens moral, ont été détruits. C'est l'humain qui se croit Hollow et reprend une identité. Les instincts, eux, sont contrôlés et relégués dans un coin de l'âme.
Avant que Luppi devienne un Arrancar, Trepadora n'avait donc pas de nom. Il n'avait également qu'une conscience très diffuse : il existait, mais la volonté de Luppi écrasait la sienne et ne lui laissait prendre aucune initiative. Et puis le petit est devenu à moitié shinigami : leur conscience commune s'est scindée en deux, Trepadora s'est mis à exister. Tout comme la première transformation en Hollow, cette seconde naissance s'est aussi faite brutalement, en ouvrant les yeux sur un monde intérieur dont il a tout de suite su qu'il ne pourrait pas sortir. Dans un sens, c'est pire qu'avant : il n'a acquis une individualité que pour mesurer son absence totale de liberté. Il ne perçoit le monde qu'à travers Luppi! Ses pouvoirs ne se manifestent que selon la volonté de ce dernier! Quelle frustration. Et ce petit prétentieux qui vient se pavaner devant lui avec sa nouvelle apparence! Son corps humain, ses mains humaines, ses lèvres humaines... tout en lui excite l'appétit de Trepadora et renforce la haine qu'il éprouve à son égard. Si seulement il y avait une ouverture... Mais ce monde est restreint, même si ses frontières ne sont pas palpables.

Test RP :
« Qu'est-ce que tu viens foutre là ? »

Le Hollow se redressa pour faire face au nouvel arrivant : le gamin qui lui servait de maître. Le même sourire répugnant que d'habitude traînait sur ses lèvres, ce qui énerva d'emblée Trepadora. Les rares fois où Luppi lui rendait visite dans leur monde commun, c'était pour le narguer ; lui rappeler qu'il l'avait battu à plate couture et que cette victoire qu'il lui avait arrachée lui assurait la suprématie de leur âme. Il ne le disait pas de cette façon, bien sûr, il était plus subtil que ça, Trepadora en savait quelque chose... Il ne savait plus lequel des deux avait influencé l'autre, qui était à l'origine de leur goût commun pour les allusions détournées et blessantes. Il aurait voulu que ce soit lui mais il n'en était pas sûr ; ça ne l'empêcherait pas de s'octroyer ce mérite.
La tête d'os du Hollow se pencha vers le petit Arrancar, légèrement tournée de côté. Son sourire ne bougea pas mais en dépit des apparences, il ne lui était pas possible de cacher à Trepadora les tensions de son corps. Il avait beau l'avoir battu et savoir qu'il était le plus fort des deux, Luppi n'était pas encore assez aveuglé par son orgueil pour ignorer que la situation pouvait être inversée ; dommage.

« Eh bien, quel Hollow désagréable ! s'exclama l'Arrancar, troquant son sourire contre une moue vexée plus vraie que nature, Tu sais, si tu ne m'accueilles pas mieux la prochaine fois, il faudra que je te corrige !
— Tu tiens vraiment à savoir lequel de nous deux corrigera l'autre ? » lui répondit Trepadora.

Il voulait donner à sa voix un ton négligé mais l'effet était raté. Luppi leva sa manche devant sa bouche pour étouffer un gloussement. Le Hollow sentit la colère le gagner. Ce gosse avait le culot de venir se moquer de lui jusqu'ici! Très bien, qu'il rigole, mais on verrait s'il garderait ses pouvoirs longtemps! Lui et l'Arrancar se connaissaient trop bien pour jouer en permanence ; ils savaient quand l'heure de l'affrontement avait sonné. Puisqu'on cette fois-ci la provocation était à peine dissimulée, Trepadora n'allait pas se priver.
L'un de ses tentacule se déplia à toute vitesse en direction de Luppi. Ce dernier se contenta de bondir sur le côté pour l'éviter, avec un petit : « Ooh~ » accompagné d'un sourire moqueur. C'était Trepadora qui avait craqué le premier! Le Hollow serra les dents à s'en faire craquer la mâchoire. Il était trop sur les nerfs pour garder contenance aussi longtemps qu'il le voudrait, mais la colère ne l'avait pas encore suffisamment submergé pour l'empêcher d'échapper au ridicule de l'entêtement. Le tentacule déployé revint vers lui, non sans esquisser une courbe menaçante en direction du petit Arrancar. Il ne perdait rien pour attendre.
Luppi revint à la place qu'il avait quitté, roulant des hanches à chacun de ses pas. « Comme une femelle », pensa Trepadora.

« Maintenant que Trepadora s'est calmé, je pourrai peut-être lui montrer ma jolie surprise ? minauda-t-il.
— Je m'en fiche. Dégage, claqua la réponse. Le Hollow lui tourna volontairement le dos. Même sans le voir, il pouvait sentir Luppi se vexer. Ça ne dura pas longtemps, car la demie-portion reprit joyeusement la parole.
— Ça va te plaire ! Allez, regarde le beau cadeau que le seigneur Aizen m'a fait ! »

Après seulement quelques secondes de résistance, Trepadora daigna finalement lui lancer un regard en coin. Il dut se retenir pour ne pas se retourner complètement. Ce que Luppi lui montrait, en tirant sur le tissu qui recouvrait sa hanche, c'était un "6" tatoué en caractère gothique.
La marque des Espada.
Il en était sans doute fier, alors le Hollow choisit de se montrer offensant.

« Mes félicitations ! dit-il en éclatant de rire, Les hautes sphères ont reconnu que t'étais pas totalement à jeter, tu dois être content ! Ah ! T'as fait forte impression en l'achevant, le manchot ! Tiens, d'ailleurs... »

Ce qu'il s'apprêtait à dire était risqué, Luppi le prendrait sans doute très mal, mais qu'importait.

« ... comment ça se fait que tu ne l'aies pas tué ?
— Il est distrayant. Toi aussi tu as joué avec lui, tu devrais le savoir.
— On croirait presque qu'il te plaît, le minou, poursuivit le Hollow sans l'écouter, C'est sa façon de t'insulter ? Tu t'es dit qu'il ferait un bon souffre-douleur, pour l'exemple de tous ? Ou bien... C'est parce que lui, tu sais que tu n'arriveras pas à le soumettre, quoi que tu fasses ? »

Luppi le regarda fixement. Il ne lui répondit pas tout de suite. Il fit d'abord mine de réfléchir, la tête penchée sur une épaule et un doigt appuyé sous sa lèvre inférieure. Puis il sourit de nouveau et agita sa manche.

« Ah, peut-être, va savoir ? C'est vrai que tu as le temps de réfléchir à ce genre de chose, tout seul ici. Moi aussi si j'étais privé de liberté je me poserais des questions idiotes. »

Il rit.

« Je plaisante. Je ne suis pas comme toi, qui ne peut compter que sur mon bon vouloir pour obtenir un peu de distraction. Pauvre, pauvre Trepadora ! J'ai vraiment de la peine pour toi ! »

Sur un dernier éclat de rire, le petit Arrancar le quitta, l'abandonnant de nouveau à la solitude l'enfermement, sans dire s'il lui rendrait bientôt visite ou pas. Mais le Hollow s'en fichait. Luppi était parti parce qu'il avait été vexé.
C'était une victoire en soi.