Payback time, at last.

Et là dessus, nous nous séparâmes. Et me voilà, dans un quelconque couloir de Las Noches alors que des ennemis –ridiculement braves- se sont permis d’envahir les lieux. Pourtant dire dans quel couloir je me trouvais en ce moment était a) une information inutile et b) impossible pour vous de comprendre. Car dire dans quel couloir je me trouvais exactement revenais à vous dire, alors qu’on se trouve dans un désert, sur quelle dune de sable on se tient exactement. À la fois armé de mon sourire, de mon sabre et de cette indifférence aux dangers qui m’entouraient. De toute façon, très peu de choses étaient dangereuses pour moi ici. À part peut-être Aizen qui si je me frottais à lui, revenait à une mort certaine. Non que je le craigne par contre, loin de là. =

Enfin. Pour en revenir sur ce couloir x. Me laissant guider par ce reiatsu que je ressentais auparavant presque tous les jours à la Soul Society : celui de Kuchiki Byakuya. Dont les titres honorifiques étaient longs comme mon bras, chef du clan Kuchiki, capitaine de la sixième division etc. etc. Sentir toutes les pressions spirituelles augmenter, voir sentir certaines disparaître prouvait qu’il se pensait finalement quelque chose au Hueco Mundo. Et je ne prétendrai pas ne l’avoir jamais espéré. Je l’ai probablement mentionné plus d’une fois depuis le début, mais le désert blanc, offre autant de loisirs que de rayons de soleil.

Cette fois j’étais tout à fait motivé. Mon adversaire ne se laisserait pas bêtement avoir comme la dernière fois. Loin de là. Le dernier coup n’était qu’une erreur. Il s’était seulement mis entre la lame et sa cadette dans le simple espoir de la protéger. Voilà tout. Sous l’effet du désespoir, il s’était mis là, un peu comme un écureuil qui ne trouve rien de mieux qu’à se mettre sous les phares d’une voiture, sachant parfaitement que les roues ou que le pare-choc viendrait à l’atteindre et le frapperait violemment. Par contre, je levais mon chapeau à Byakuya pour s’être remis de la blessure, je ne l’avais pas manqué pour tout dire, mais l’avoir tuer le jour du « coming-out » m’aurait déçu pour tout dire. Je me réjouirai tout simplement de la survie de mon ennemi, car il pourra me distraire un moment. D’ailleurs, question comme une autre : avait-il déjà vu mon Bankai? Je savais qu’il finit tôt ou tard par se servir de Senbonzakura Kageyoshi dans le combat, c’était en gros dans le ciel. À un point tel que même Tôsen aurait pu le voir. Autre question : qu’est-ce qu’il faisait pendant ce temps là? Il surveillait son élevage de Menos de sa salle de surveillance ou…? Mais bon!

D’un pas enjoué, je continuais d’avancer dans Las Noches, me laissant guider par le reiatsu du noble. Finalement, j’arrivai à destination, la sortie du palais, alors que lui entrait, moi je m’apprêtais à sortir. En le voyant, avec cet air ennuyé et ennuyant habituel, je compensai en lui envoyant mon plus grand des sourires et un salut de la main :

-Ça faisait longtemps, roku ban tai taichô-san! m’exclamai-je.

Ne m’attendant pas à une réponse aussi enthousiaste, je contentai de m’appuyer contre un mur, guettant du coin de l’œil, il était rapide, c’était un fait. C’est pour cela que malgré l’insouciance qui transparaissait sur mon visage, je gardais chacun de mes sens à l’affut. Ne me souciant pas non plus de ce qui avait bien pu arriver à Grimmjow et Hallibel. Puis un détail me frappa un peu sur le tard : qu’est-ce qu’il faisait sans sa tenue de capitaine?

[Post merdique et je m'en excuse D:]

Après avoir traverser les dernières dunes qui les séparaient du palais de Las Noches, Muramasa se sépara de Byakuya qui n’était toujours pas rejoint par Senbonzakura. Cependant, le noble et anciennement Roku ban tai Taisho ne se faisait aucun soucis à ce propos, chacun connaissait son rôle. De plus afficher la moindre contrariété reviendrait à ce que son accompagnateur ne se pose quelques questions. D’ailleurs ne s’en posait-il point déjà ? Il paraissait évident à Byakuya que Muramasa n’est point ignoré son nom…Enfin ce n’était pas le temps de songer à tout ceci, alors qu’ils se séparèrent au devant de plusieurs couloirs tous plus ressemblants les uns que les autres.

Retrouvé seul, le noble chef de clan, opta pour un couloir des plus longilignes qui se trouvait à sa gauche. Son pas ne semblait pas des plus pressés, comme s’il mesurait tout ceci avec prudence. Son écharpe en son dos claquait parfois, accompagnant le froissement de son uniforme à chacun de ses pas. Le silence était tel que le son mat que procuraient ses jambes sur le sol se répercutait sourdement à ses oreilles attentives. Et c’est alors qu’il allait bifurquer sur la droite, qu’il pu ressentir un reiatsu se rapprocher…une énergie qu’il ne connaissait que trop bien et qu’il n’avait point sentit depuis quelques temps déjà. Ichimaru Gin…

A ce nom sa mâchoire se contracta légèrement avant que son esprit ne s’imposa un calme des plus absolus, alors qu’il crut ressentir en son sein, cette blessure qu’il avait reçut de cet homme qui se disait son semblable par le passé. Ils ne s’étaient pas si souvent côtoyés, mais suffisamment pour comprendre que jamais le courant ne passerait, notamment avec ce qu’il s’était passé durant la mise en prison de sa jeune sœur. Le noble fit encore quelques pas, mais opta pour contracter chacun de ses muscle en cas d’une attaque surprise de l’homme qui venait inlassablement en sa direction….Parfait, le fait de suivre la volonté de son désire, l’amenait à pouvoir enfin venger l’honneur de Rukia. Après tout, Byakuya n’avait point agit ce jour là pour répondre à Gin, mais pour l’empêcher de la tuer. Le fait même d’y survivre ne l’avait point effleuré au moment de l’acte. Byakuya méritait de périr à ce moment là et jamais personne ne pouvait le convaincre du contraire, notamment parce qu’il n’avait jamais formulé cette pensée des plus secrètes, mais quoi que….Unohana avait peut être perçut un semblant de ce désir…

Il n’était qu’a trois cent mètre de l’entrée que le noble se confronta presque nez à nez avec le traître qui ne semblait pas plus surprit que lui de le trouver ici. La belle affaire…cela ne lui changeait point de l’ordinaire, et pourquoi diable Gin changerait de comportement s’il vous plait…pensait Byakuya ironiquement. Ce dernier d’ailleurs ne se priva point de lui adresser un semblant de bienvenue, comme s’ils étaient des amis de longue date…chose qu’ils n’avaient jamais été. De toute évidence, le noble ne quitta point son visage des plus placides au devant de cette situation, et se contenta simplement de rester indéchiffrable, tant dans son regard anthracite et sa posture des plus stoïque. Pourtant il fut aisé de voir que sa position démontrait une certaine méfiance et préparation à toute incartade de la part de son ancien collègue. Le noble opta pour une respiration des plus lentes et silencieuses, inspirant à son organisme de ne pas trop éprouver la tension qui montait en son sein, alors que les paroles de Gin lui rappelèrent sa condition. Ses lèvres laissèrent une simple intonation ironique en réchapper ce qui lui conféra de suite un aspect des plus hautains, avant de concéder d’une voix atone :

- Je ne suis point celui que tu énonces, Ichimaru Gin….

En effet, portait-il son haori présentement ? Précisément…. Non. Diable que cet homme qui lui faisait face avait perdu de son sens de l’observation et de jugeote. Que ferait-il ici en compagnie d’un être tel que Muramasa et sans un seul autre shinigami ? Sans même une parole de plus, Byakuya retira de son fourreau son zanpakutoh. La lame s’extirpa sous un son métallique et froid, alors que ses iris ombrageux ne semblaient toujours pas laisser entrevoir une once de colère…..ils jugeaient simplement sur place Gin, cet homme qui avait bien faillit lui ôter la vie. Mais maintenant tout ceci semblait bien différent…En effet, le noble Kuchiki pouvait se défendre en toute aisance, avec ou sans Senbonzakura. Sa fierté n’estimait pas qu’il soit en réel difficulté devant une personne qui pouvait avoir le même niveau que lui-même. Ses doigts se refermèrent fermement sur la Tsuba, alors qu’une fois de plus il proféra.

-Hors de mon chemin…ou périt de ma lame, je ne le répèterais pas.

Toujours le calme… Cette réaction ne l’avait pas du tout étonné d’ailleurs. Sur ce point de vue, il était plutôt prévisible, il ne s’attendait pas à ce que le capitaine de la sixième –qui ne portait étrangement pas son Haori- laisse transparaître une quelconque émotion. Que voulez-vous! Certains pouvaient naître fort expressifs, comme dans le cas d’Ichimaru Gin par exemple, ou dans le cas contraire citons en exemple Kuchiki Byakuya ou bien Ulquiorra qui lui était un extrême que Byakuya ne rejoindrait probablement jamais.

Avec son quasi-permanent sourire aux lèvres, l’ex capitaine de la 3^edivision, soutenait bravement ce regard, pas qu’il le craigne, seulement qu’il n’était pas du genre à fuir le regard de quiconque. Ce n’était pas non plus un staring-contest, seulement une question de caractère, ni lui, ni Byakuya ne le détournerait, peut-être le seul point qui les ralliait. Même si les raisons de cet entêtement étaient totalement différentes d’un cas à l’autre. Gin le devinait, pour les quelques contacts qu’il avait eu avec le noble, que c’était son orgueil pour le moins imposant qui le poussait à agir dans la plupart des cas. Mais prétendre le connaître ne serait que mensonge, tout comme la plupart des gens se trouvant autour de lui, en y mêlant l’époque où il faisait partie de ce que l’on appelle le Soul Society, très peu de personnes ont values la peine qu’il ne prenne le temps de réellement se soucier d’eux ou de ne pas prendre un réel plaisir à se moquer d'eux, à jouer des tours, ou bien s'adonner à la torture mentale comme il avait toujours eu l'habitude de le faire. Rangiku Matsumoto, son amie d'enfance rencontrée au Rukongai alors que celle-ci mourrait de faim, était l'une de ces personnes capable de se vanter d’être dans la liste –assez réduite- des personnes envers lesquelles Ichimaru Gin portait de l’affection. Affection particulière, tout comme l'invidu, mais tout de même présente.

Finalement Byakuya répondit de sa voix tout comme son visage, ridiculement calme, qu’il n’était pas celui qu’il avait identifié comme étant le roku ban tai taichô. Bon, voilà! Un quatrième capitaine traître, mais s’il se trouvait au Hueco Mundo, ce n’était probablement pas pour rejoindre les rangs d’Aizen et de ses hommes. Il s’agissait bel et bien d’une attaque, il fallait idiot pour ne pas avoir remarqué. Ce qui expliquait d’ailleurs l’absence de son Haori, il l’avait enlevé volontairement, et non pas lors d’un combat en plein shunpo, quoique se fût plus le truc de Soi Fong de le faire, tel que vu les fois où il avait vu la taichette de la deuxième division était en action. Comme toute réponse Gin élargit son sourire, à un tel point qu’on se demandait si ses muscles faciaux n’allaient pas faire comme un élastique que l’on étire trop, à savoir : Touc! Plus d’élastique!

Un bruit métallique se fit entendre. oilà, Byakuya avait pointé son sabre vers lui. Senbonzakura, avec ses milliers de lames ressemblant à des pétales de cerisiers. Magnifique, mais mortel. Pour tout dire, il préférait de loin son propre zanpakuto : Shinsô. Mais, chacun ses goûts comme on dit. Même si de son point de vue sa lance divine était largement supérieure. Ce simple geste marquait le début des hostilités, quel impatient, lui qui comptait l’embêter encore un peu plus. Mais de toute façon, n’allait-il pas le faire quand même lors du combat. Parce que oui, la tête de renard n’avait aucunement l’intention de se pousser. Pour une fois que quelque chose d’intéressant arrivait par ici. Autant en profiter. Surtout que même si l’autre capitaine traître ne le montrait pas et restait calme, il était clair qu’il souhaitait payer les comptes. Régler l’histoire qui s’était passée sur la colline du Sokyoku le jour de la grande trahison des trois capitaines. Celle où notre protagoniste au grand sourire, obéissant aux ordres d’Aizen qui n’avait plus besoin du corps de la jeune Kuchiki souhaitait s’en débarrasser. Aucune allusion à quoique se soit de douteux. Ne plus avoir besoin de son corps, car Aizen avait réussit à n’en extraire le Hogyoku. Donc Gin avec ses manières impeccables, toujours dispo’ à rendre service bien évidemment, s’était proposé à mettre fin aux jours de la demoiselle, en daignant même le faire avec Shinsô. Juste quand la lance divine s’apprêtait à transpercer la petite, un obstacle s’était mis dans le chemin, dans l’unique but de protéger la déjà condamnée à mort de toute façon. Et cet obstacle vous le devinez sûrement, était Kuchiki Byakuya, l’homme qui se tenait devant lui en ce moment. Pour montrer sa volonté de se mettre dans le chemin du noble, l’homme au sourire fit un pas vers l’avant –abandonnant ainsi l’appui sur le mur- pour se mettre devant lui. Avec un autre de ses sourires étincelants:

-]size=16]Pourquoi tant de haine Kuchiki Byakuya[/size]?

Sans un mouvement de plus, Byakuya observait la mine goguenarde de celui qui fut son collègue. Ce dernier comme à son ordinaire, prenait tout cela faussement à la légère…habitude traitresse envers ceux qui ne le connaissait point il est vrai, mais l’ancien Roku ban tai Taisho n’était nullement ici pour jouer les naïfs. Ses doigts exerçaient une simple pression sur la garde de son Zanpakutoh abaissé, délaissant ainsi un sentiment de méfiance, mais nullement offensive. La seule phrase qui survint de la bouche de Gin fut celle de lui quémander pourquoi autant de haine..Uhmmmm la bien belle affaire que voici, presque le comble de l’ironie et de la bassesse. Ignorait-il que Byakuya était un homme qui n’aimait point se répéter, et encore moins démontrer l’évidence quand celle-ci n’en valait point la peine, car elle semblait aisément reconnue par nos deux hommes.

Aussi, au devant de ces mots bien inutiles voir abscond, le noble Kuchiki préféra garder un long silence. Que cela était diablement ennuyeux, alors que ses yeux anthracite fixaient toujours attentivement l’approche de cet homme qui se décollait du mur. Ce dernier semblait avoir néanmoins compris qu’il s’agissait en ce moment d’une attaque tout à fait indépendante de la part du Seireitai, et peut être même semblait il reconnaitre les divers indice d’une situation qui dépassait les deux camps, et ce jusqu’à les rendre fébrile. Mais ce dernier point n’était pas non plus l’objectif de Byakuya, non , son but était bien différent et feint derrière ce masque de la traîtrise…il était même ironique que de songer un court instant qu’il avait hérité du même titre de Gin en ce jour…celui du « Traitre. » Un nom qu’il ne supportait pas au fond de lui et qu’il se devait de brandir pour achever un champ d’emprise qu’il ne pouvait point s’y soustraire. Il lui fallait y mettre fin et en cela, il n’avait pas le choix que d’avancer dans la direction que son désire le plus profond lui avait dicté, depuis le départ de cette histoire.

- Tu ne sembles point vouloir me laisser passer Ichimaru Gin, cela revient-il à dire qu’il me faudra te vaincre ? et au quel cas j’y remédierai sans égard.

Pourquoi perdre son temps en explication en vérité, puis que Gin avait autant de conversation que ce couloir semblait long et interminable….de plus pourquoi poser tant de questions à notre chef de clan qui n’était point aussi bavard que le désert ne possédait de dunes. Non vraiment il n’y avait point à paraphraser. Le soufflé de notre noble était aussi lent et silencieux que sa poitrine qui se soulevait, démontrant ainsi un calme des plus maîtrisé, tandis que pas un souffle ne venait à soulever son écharpe qui saillait son cou pâle. Ses lèvres lui paraissaient sèches alors qu’il se refusa d’y passer une langue afin de les assouvirent dans leurs demande incessante d’eau. Ses traits ne démontraient rien de particulier sous cette placidité si ce n’est que ses iris ombrageux arboraient une lueur de jugement envers son adversaire. Comme si ce combat ne se finirait pas sur un match nul, mais sur le trépas de l’un ou de l’autre. Et L’ancien Roku ban tai Taisho ne pariait point sur sa propre mort. Car cela il ne le pouvait pas.

Mourir sous le berceau de la félonie n’était point sa destiné, mais en accomplissant ce pourquoi on l’avait formé et averti oui…mourir pour les siens et sa fierté, oui, mais pas inutilement, pas sans avoir accomplit son devoir. La facilité n’était pas le chemin à suivre, ni même a envier car il mène à la stagnation et l’ignorance. Immobile, Byakuya tentait d’observer la position de Gin, sachant que ses attaques étaient toujours caché et nullement ouverte au grand jour…alors peut être ne fallait il point tant attendre de ses actions et profiter d’une attaque. Après tout l’anticipation était la mère de la victoire. Refusant plus longtemps ses souvenirs blessants concernant sa plaie fine en son sein, Le noble éleva un doigt en la direction de son adversaire et énuméra d’une voix atone :

- Hado no Yon…………………….Byakurai.

L’éclair bleu quitta sa phalange avec vivacité avant de venir percuter de plein fouet l’endroit exact où se trouvait Gin, soulignant par ce fait la fin de cette conversation des plus futiles. Tandis que le noble Kuchiki releva sa lame comme pour se préparer à la réplique de cet homme qu’il savait fourbe…mais ce dernier aurait tord de croire que Byakuya ne gardait pas un coup d’avance…car ce dernier se rua point sur Gin, comme il l’aurait fait contre Zaraki… il n’ignorait point la porter de son sabre, pour l’avoir si amèrement goûter ce jour là, sur la colline, alors qu’il pensait mourir. Cette froideur de l’acier pénétré sa chair et frôler son cœur…La blessure avait été si propre que c’est sans doute pour cela que Byakuya n’eut aucune séquelle et soit encore en vie.

Il n’obtenu aucune réponse à sa question. Question dont il connaissait la réponse pour tout dire. Voilà ce qui l’amusait de plus en plus avec ce noble. Il n’était point naïf. Quoique les gens naïfs l’amusait toujours autant, surtout quand ils étaient émotionnellement fragiles… Un nom lui vint automatiquement en tête Izuru Kira… Probablement la personne qu’il avait le plus aimé embêter au Soul Society, et par coup de chance, celui qu’il avait le plus souvent la chance de croiser vu la position de ce dernier. À savoir San ban tai fuku taicho qui se trouvait à être son ancien lieutenant. C’était tout de même le bon temps, à croire qu’il le regrettait presque le blond. Une cible ridiculement facile, mais tout de même attachante. C’était méchant de sa part, frapper sur quelqu’un qui se trouve déjà par terre, Gin le savait, reste que s’était amusant. On peut très bien le traiter de sadique, mais pour tout dire, le traître en a rien à faire et s’assume très bien comme il est. Ne s’agit-il pas là d’un bon côté? L’assumassions totale de cet homme envers ce qu’il est… Si ce l’est, preuve qu’il a un bon côté à sa façon. C’est quelqu’un de bien après tout!

Bref, revenons-en à l’opinion de Gin face aux gens comme Byakuya. Oui, il adorait les gens froids et distants, pour la simple et bonne raison qu’ils étaient capables de voir à travers son jeu et que la partie n’en était que deux fois plus amusante. Au lieu de simplement embarquer dans le jeu de l’homme au sourire, ce groupe de personne montrait pour la plupart un agacement certain envers son attitude. S’il ne pouvait pas les démolir psychologiquement, les pousser à bout pouvait tout aussi être une partie de plaisir. Et justement, non seulement avait-il l’intention de battre le noble, il avait aussi envie de le pousser à bout jusqu’à ce qu’il perde son calme légendaire. Il ne s’entendait pas à ce qu’il entre dans une colère noire et qu’il devienne frénétique. Non loin de là, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il soit en totale contradiction avec le personnage, seulement qu’il laisse transparaître une émotion de façon évidente.

En fin calculateur qu’il était, l’ancien capitaine de la 6^e division avait vu juste : Gin n’avait aucunement l’intention de s’écarter du chemin, quel génie! Vraiment il avait un don pour remarquer les choses, son sens de l’observation était décidemment hors-pair. Si on lui reprochait de pointer les évidences, l’homme en face de lui n’était pas si mieux. Comme si indiquer le fait qu’il ne souhaitait pas s’en aller était prodigieux. Pourtant le sourire de notre protagoniste s’allongea atteignant des sommets inégalés, dans un esprit de provocation, il répondit simplement d’un haussement d’épaule nonchalant et d’un ton enjoué :

-Tu t’en crois capable?

Il en était probablement capable, car s’il l’avait eu aussi facilement dernière fois, c’était tout simplement à cause du fait que Byakuya s’était volontairement jeté devant sa lance divine. Cette fois, il doutait sincèrement que le noble se laisserait attraper aussi facilement et bêtement. Pourquoi n’avait-il pas réussit à l’avoir pour de bon la dernière fois? Simplement parce qu’il n’aurait pas autant de plaisir en ce moment même, voilà tout! Et un degré de difficulté en plus n’était pas si mal. La facilité ne l’amusait pas, trop simple, trop rapide. Autant chercher à se compliquer les choses, quitte à prendre quelques risques. De toute façon ne s’en était-il pas toujours bien sorti par le passé? Il en était la preuve vivante après tout. Et justement, il ne comptait pas mourir aujourd’hui, hors de question! Gardant la main contre la garde de Shinsô, dans un geste plus ou moins méfiant, le traître fixait son adversaire, guettant chacune de ses réactions, de ses faits et gestes, prouvant qu’il était capable d’un minimum de sérieux, même si le long sourire qui traînait sur son visage semblait indiquer le contraire. Quand la main du noble s’éleva, ses sourcils se froncèrent légèrement, qu’allait-il faire? Il s’en doutait pour tout dire, il attendait simplement le moment propice. L’éclair bleu décolla, et vite, mais pas assez pour qu’il le reçoive de plein fouet. Car justement pour éviter ce genre d’inconvénient tous les shinigamis à niveau pour profitaient d’un petit bonus à savoir : le shunpo. C’est ce qu’il fit, l’Ichimaru Gin qui se trouvait devant il y a à peine une fraction de seconde devant Byakuya, disparut subitement, avant de réapparaître derrière lui, sabre pointé en sa direction :

-Ikorose… Shinsô…

À peine ces deux mots prononcés, la lame s’allongea visant l’ennemi qui se trouvait devant lui. Même s’il souhaitait l’atteindre du premier coup, une certaine part de lui souhaitait rater son coup. Pour une fois que quelque chose arrivait au Hueco Mundo, il faudrait profiter au maximum de la chose. Vu le fait que Byakuya connaissait les attributs de son arme, aucune chance qu’il ne puisse profiter d’un instant de surprise de l’autre shinigami pour l’atteindre de plein fouet.

Byakuya ne répondit qu’une simple onomatopée hautaine et courte, concernant la pointe de sarcasme de la part de son vis a vis et ancien collègue, Ichimaru Gin. Vraiment, cet homme avait le don et le naturel de ne jamais prendre quoi que ce soit au sérieux, du moins d’apparence, car il serait plus qu’idiot et naïf que de baissé sa garde en croyant une seule seconde que Gin plaisantait réellement. C’était là d’ailleurs que résidait la puissance et l’astuce de son adversaire. Ce dernier comme prévu disparut au moment de l’impact, alors que la fumée soulevée par l’aboutissement du Byakurai, vint couvrir de manière partielle la surface du couloir dans lequel se trouvaient nos deux protagonistes. La senteur agaçante de la poussière vint taquiner les narines du noble, qui n’avait nullement baissé sa garde. Et bien lui en fit, car lorsqu’il ressentit la présence de son ennemi en son dos, quand bien même il l’avait prévu de par son action première en affichant les hostilités, le chef de clan eut tout juste le temps de se retourner, que déjà la voix de Gin formulait sa libération.

Sa lame froide percuta le flanc de Shinsô et la longea de toute sa longueur. Alors que le son glacial et languissant se manifesta sous le frottement inlassable de l’acier, cela fit résonnance avec une scène quasi similaire…Une douleur qui s’éveillait en son sein, en cette fine cicatrice qui faisait acte de mémoire. Oui, mais en ce jour, la donne n’était plus la même et Gin allait l’apprendre à ses dépends. Avec ou sans son zanpakutoh à ses côtés, Byakuya n’avait pas le choix que de le vaincre, ainsi le voulait sa fierté, ainsi le voulait ce pourquoi il était venu au monde. Un chef n’avait pas à courber l’échine au devant d’un traître et se devait de laver le déshonneur qui avait été fait vis-à-vis de sa sœur. Sans parler qu’il avait une toute autre promesse à accomplir. Une demande dont son grand père lui-même, alors qu’il n’était point encore taisho, lui avait imposé.

Dans un premier abord, à cette époque, le noble n’avait jamais songé qu’une telle chose ne se fasse un jour… et d’ailleurs, même s’il n’avait fait qu’approuver, cela le répugnait. Mais il n’avait plus le choix désormais et quoi qu’il advienne il se devait de remplir sa tâche. Ses yeux d’un gris si profonds semblaient implacables et froid, sous le carcan de l’indifférence qui ornait les traits pâles et harmonieux du noble. Sa poigne était assuré sur la tsuka de son zanpakutoh, tandis qu’il se rapprochait indubitablement de son adversaire. Byakuya arrivait au niveau de Gin, mais d’un mouvement il disparut de son regard et ce fut à son tour de se trouver dans le dos de son ennemi.
Sa main se plaqua contre le dos de ce dernier alors que d’une voix profonde le noble et anciennement Roku Ban tai Taisho proféra :

- Hado no san ju san : Sokatsui.

A bout portant Gin ne ressemblerait bientôt qu’à un simple tas de cendre des plus déplorables. Mais c’était là la vision qu’observait avec un regard des plus implacables, notre noble. Aucun n’être n’avait le droit de porter offense à ce qui représentait sa fierté, autrement dit sa famille, son clan….Un clan qui avait su l’enfermé dans cette rigueur qui n’était point sienne durant son enfance et adolescence, lui qui se faisait si impétueux…Seul l’orgueil lui était permit et restait ancré en ses veines. Le flux de son reiatsu se fraya un chemin à travers son bras pour venir se loger en sa main tendue, paume reposant toujours sur le dos de Gin, tel de l’électricité qui lui offrit un léger engourdissement sur son passage…

une sensation de colère parfaitement maîtrisé parut alors s’exprimer enfin et qui allait rejaillir sous ce sort naissant au travers de ses phalanges. L’air se fit un peu plus lourd autour d’eux alors qu’enfin la lueur bleu et dangereuse se manifesta, rendant presque aveugle notre noble qui propulsa le Sokatsui. Un tumulte s’en suivit alors, et les murs tremblèrent tout comme le sol, alors que Byakuya ressentit ses pieds glisser sur la surface devenu instable. Cette dernière ne céda point cependant, alors que le noble nullement optimiste quand à son action qui avait cependant bénéficié de l’effet de surprise, pris bien soin de camoufler quelque seconde son énergie spirituelle afin que Gin ne profite pas de cette fumée bien trop présente désormais.

Sa main redressa d’un geste simple son arme, et délaissa le souffle soulever ses longues mèches sombres et son écharpe claqua fortement en son dos. Il n’avait pas l’intention de s’amusé, et Gin se devait de le comprendre ou bien il mourra dans la façon la plus idiote qui soit… autrement dit dans la honte de n’avoir point pris ce combat au sérieux.

- A quoi penses tu en agissant ainsi ?

Ce n’était là, qu’une question des plus concise et à la fois vaste, mais Byakuya n’attendait point réellement de réponse, si ce n’est à savoir où se tenait son adversaire…alors que lui même trahissait sa présence.