Keep An Eye On Us, Masaki ...

C’est ainsi qu’il voit le Ciel aujourd’hui. Un Ciel bleu, quelques nuages y trottant paisiblement, et la caresse d’une légère brise matinale. La journée débutait merveilleusement bien, et c’était pour notre protagoniste, l’occasion de se mettre au travail dans des conditions optimales. Le matin, c’était toujours amusant pour lui, à s’occuper des enfants à sa manière, et jouant de ses talents de Super Papa que lui seul trouvait absolument hilarants. Quoi qu’il en fût, il devait mettre tout en œuvre pour qu’il y ait un minimum d’animation dans sa maison. Et bien oui, une ambiance glauque, ce n’est guère facile à vivre et à faire avec. Blagues stupides, grimaces à se fendre la mâchoire quasiment et acrobaties désespérantes, c’est ainsi qu’Isshin menait son train train quotidien en compagnie de tout ce qui lui restait après Masaki, son épouse et mère de ses enfants, maintenant défunte depuis quelques années. C’est avec le sourire également qu’il encourage Ichigo, Karin et Yuzu à se lever le matin. Même s’il n’est pas commun comme père au niveau de sa manière d’agir, il sait tout bonnement ce qu’il fait, et il les connaît mieux que quiconque de tout évidence... Quand il se retrouve seul, et que ceux-ci sont absents, à passer une de ces journées à l’école, il aime penser aux bons moments qu’il a pu avoir avec Masaki, il aime penser qu’elle est toujours présente, qu’elle ne s’est envolé, et qu’elle continue de voir ses enfants grandir, elle aussi. Isshin ne pleure plus. Il a su mettre ses blessures de côté, même si l’absence de celle-ci, celle qui fait battre son cœur même au-delà de la Mort, le rend nostalgique par moment. Il a appris à se focaliser le plus souvent sur les bons souvenirs, et non les mauvais. C’est également de cette façon dont il fait référence à Masaki, quand il est en compagnie de ses enfants. Il parle d’elle comme si elle était toujours présente, là, juste à côté d’eux. Il montre de l’adoration envers un soi-disant Poster de celle-ci. Même si Karin, Yuzu, et Ichigo ne le montrent pas, ils savent tout bonnement que leur mère est toujours présente dans leur cœur, et qu’Isshin, leur père, y croit plus que quiconque. C’est une relation si spéciale qu’entretient cette famille, qu’il est rare de trouver une situation semblable parmi les humains de Karakura sur Mer… Enfin, il était heureux de pouvoir continuer à vivre avec celle-ci, car sans elle, il n’aurait plus raison d’exister. Sans elle, il ne trouverait pas la force d’exister. Karin, Yuzu… Il pense à eux soudainement. Là, en bas de la clinique, alors qu’il s’enfilait une cigarette avant le début de son boulot quotidien, le calme régnait, et l’ambiance était idéale à la réflexion, et à la méditation. Ses deux petites filles, pourtant si fragiles, et qui sont parvenus à faire leur part des choses : Retrouver le sourire pour leur Mère. Elles accordaient maintenant, une importance à leur vie. Même si on penserait à mourir pour rejoindre une personne, il faudrait d’abord penser à ce qu’aurait voulu cette personne défunte à notre sujet, et prendre en compte les autres personnes qui n’auraient pas forcement souhaité notre Mort. Un suffit, inutile de se sacrifier. L’existence est si précieuse.

Isshin serra le poing gauche. Si fermement… que ses veines apparaissaient clairement sur son avant-bras. Si jamais quelqu’un venait à vouloir du mal à Karin ainsi qu’à Yuzu, il ne laisserait jamais cette personne quitter les lieux, vivante. Tirant un bon coup sur sa cigarette, il leva la tête. Là-haut, un Ciel vaste. Après tout, il n’y avait pas grand-chose à regarder, à part des Nuages, un fond Bleu semblant s’étendre à l’infini, sans en voir le bout, ainsi qu’un soleil timide mais présent aujourd’hui. Il prenait plaisir à travailler dans de bonnes conditions météorologiques. Le temps gris et ombragé n’est pas vraiment son genre de climat favori. Il aimait les couleurs, la lumière, et tout ce qui était susceptible d’apporter un bien-être suffisant de sa personne. Selon lui, la remise en forme s’annonce par un rapprochement père/fils des plus violents de bon matin. Son rapprochement, renverrait davantage à du Catch. Tout simplement parce que chaque matin, sans exception, il ne peut s’empêcher de prendre son élan et de sauter sur son fils, Ichigo Kurosaki. C’est un mouvement très courant que l’on retrouve, car ayant déjà tenté d’émouvoir son fils, en essayant de lui faire un câlin. Sans attendre, il se faisait largement latté par le rouquin avec un coup de cartable sur la tête. Tiens donc, en parlant du jeune Shinigami remplaçant, c’est avec satisfaction, et un bref sourire qui s’esquisse au niveau du coin de sa bouche. Ichigo n’aimait pas du tout être accaparé, et a voulu freiner toute interagir avec quiconque physiquement. Mais bon, ce n’est guère cela qui allait le déranger, et si cela pouvait lui permettre de faire bouger son propre fils, et de le contraindre à riposter lors de sauts rapides destinées à te trancher rapidement. Il avait suivi toute la progression de celui-ci, tapis dans l’ombre, et semblait avoir l’air plutôt satisfait de ses capacités jusqu’à présent… Lui aussi, paraissait vouloir protéger des êtres chers à son cœur. Il renfermerait des pouvoirs incroyables d’après certaines sources. Il cache admirablement bien son jeu, car l’ensemble de ses enfants ne se sont doutés de rien, même pas Ichigo, qui ressent ce genre de choses, qui sent également une odeur de Shinigami, une Divinité de la Mort. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas revêtit son uniforme de Shinigami. Ayant pourtant recouvert ses pouvoirs depuis peu, il n’avait pas trouvé de situation assez grave et dangereuse pour mettre à profit toute la puissance qu’il est capable d’engendrer.

Il avait terminé sa clope. Le tenant de la main droite, du moins ce qu’il en restait, il jeta à terre ce qu’on peut appeler mégot de cigarette. Fixant le déchet qu’il venait de laisser à terre, il fut replongé dans ses pensées. Ainsi, il pensait à sa situation ici, à Karakura sur Mer, dans le Monde des Humains. D’autres menaces allaient peser, et plus cela prenait des proportions trop importantes, plus les Shinigami redoublaient de prudence. Mais était-ce réellement suffisant ? Ichigo comptait pour lui. Et quant bien même ils avaient une relation entre Père et Fils plus qu’étrange et peu trivial, Isshin ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour lui, là, au fin fond de son esprit…Il le savait débrouillard, fort, et capable de protéger autrui lui aussi, mais les ennemis n’allaient pas rester toujours les mêmes, et parfois une aide n’est jamais de refus. Ses pouvoirs retrouvés, il pouvait enfin intervenir en cas de pépin, et aider son fils au mieux, même si ce-dernier ignore toujours la vraie vérité sur son paternel. Sortant une banane de sa poche, il l’éplucha doucement. Ce fruit était censé lui donner une meilleure haleine, mais surtout, un peu plus de forces pour tenir jusqu’au déjeuner… La peau retirée, il la mit dans sa poche. Finalement, se baissant au sol, il ramassa son mégot qu’il avait laissé, par habitude. Habitude qu’il souhaitait changer. Un accueil de Clinique, cela doit être accueillant non, tout de même ? Isshin se redressa. Son visage, illuminé par les rayons du soleil, et à présent un peu plus confiant à son sujet.

« Je ne devrais plus jeter ce genre de choses moi… Bah ! Place à une journée bien remplie aujourd’hui, et un retour bien mérité auprès de mes enfants ! »

Souriant, il s’était retourné, et s’en allait vers l’intérieur de la clinique Kurosaki.
Dansant, et tapotant le sol de ses pieds, il mettait en exécution une sorte de mouvement qui l’accompagnait pendant sa marche. Il n’y avait pas à dire, c’était un Père plutôt sympathique… Les portes de la Clinique s’ouvrèrent automatiquement à son approche de celle-ci.