Histoire: Au 13e siècle, on remarque des immigrants asiatiques quitter leur continent pour des territoires pour ceux qui sont collés à ce dernier, c’est-à-dire l’Afrique et l’Europe. C’est parmi des pèlerins qu’une future mère se rendra à Paris, où l’attend un homme au cœur pur qui ne sait pas encore qu’il sera père. Le pays de France étant en guerre à l’époque à cause d’un certain assassinat, rien n’est de tout repos pour les troupes. C’est après nombreux problèmes et morts devant ses yeux que Fumie Taru arrive dans les rues de Paris, où, mourante, elle s’évanouit, en manque de nourriture. C’est en se réveillant qu’elle verra devant ses yeux un homme qui a probablement dépassé la trentaine, lui offrir à manger et à boire. Sa maison reste modeste mais confortable et pourtant Fumie ne le remarquera jamais, trop absorbée par le doux regard brun de l’homme qui l’a aidé, un coup de foudre si l’on pouvait dire. Il ne dira point son nom vu qu’ils n’en aura jamais la chance. Les jours passeront et malgré le fait qu’ils ne comprennent pas un traître mot de ce qu’ils disent, les deux tourtereaux partageront des moments inoubliables ensemble. Cela n’empêche pas les rumeurs car Fumie ne peut pas sortir le visage à découvert, les gens venant d’autres continents étant loin d’être bien vus dans cette époque où l’esclavage est toujours permis ainsi que la justice qui est loin d’être parfaite, la chasse aux sorcières étant toujours ouverte et la jeune femme est bien la mieux placée pour finir sur le bûcher…
Malheureusement, la guerre contre les Anglais se poursuit et le sauveur de la japonaise devra partir avec les troupes françaises au loin. Pendant ce temps, protégée des civils par le fait qu’elle vivait avec un soldat renommé pour sa gentillesse, Fumie, par son ventre de plus en plus arrondi, sut qu’elle était enceinte… sans savoir le nom de son amant.
Les troupes avancent et gagnent du terrain. Sous les commandements et l’influence d’une certaine femme, les soldats français réussissent à vaincre leurs ennemis à Orléans. L’homme se regarde dans un miroir du camp, son visage est amoché par une balafre, on le dit trop téméraire et cela le perdra. Mais il veut gagner, afin de retourner dans sa ville natale le plus vite possible. Lorsque les Anglais avaient pris possession de Paris, ne voulant pas se plier à eux, il partit de la région pour rejoindre l’armée, combattant vaillamment pour la liberté.
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Le roi hésite mais les troupes attaquent finalement Paris. Dans un dernier effort, l’homme donne toute la force qu’il a pour que la France retrouve la ville. Au final, après à peine quelques heures, trop de gens meurent et on ne peut franchir les murs de Paris.
« Non, ça ne se peut pas… » pensa-t-il, totalement paniqué.
« Hey! Qu’est-ce qu’il fait, celui-là?! »Perdant toute raison, l’homme agrippe une échelle et tente de monter les murs de fortification, il se dit qu’il ira là trop rapidement pour l’ennemi, sautera en bas et retrouvera Fumie et ils partiront loin, très loin… il ne sait même pas qu’il aura un fils.
« Mais il est fou! Faites-le descendre! »Mais trop tard, une arbalète bien placée et l’homme est transpercé, la flèche puissante lui transperçant le crâne.
Son amour.
C’est la dernière chose que son esprit put penser.
Elle attend.
Encore et encore.
Mais il ne vient jamais.
Puis un jour, elle perd ses eaux. Une voisine bienveillante dont le mari ne revient point non plus l’aide. Et plus tard, un garçon à la tignasse brune est né.
Elle ne connaissait pas son nom. Mais la voisine le lui dit.
Francis de la Roche.
Ainsi portera le nouveau-né comme deuxième nom. Fidèle à son nom de famille et vu qu’il a été produit en dehors des liens du mariage, son premier nom sera…
Kyo Taru.
Heureusement, ses traits semblent plus spéciaux aux yeux des autres au fur et à mesure qu’il grandira. Lorsqu’il aura à peine dix ans, sa mère sera accusée de sorcellerie et brûlée au bûcher. Le jugeant comme ‘hybride’, les civils le surveillent mais ne le pensent pas sorcier, il aura donc une vie paisible, mais le regard des gens lui pèsera toute sa vie.
Il sait faire la cour aux filles, il est brave, maladroit, étourdi, mais si adorable. Il n’a pas de métier fixe, il aide par-ci, par-là, joue par moment aux chevaliers avec les gamins du coin qui sont rapidement rappelés par leurs mères inquiètes… Personne ne voulant s’occuper de lui malgré le sang de son père, Kyo vivra sous le nom de Francis, afin que les propos racistes et les soupçons de sorcellerie ne soient pas trop forts car Francis est bien un nom français, donc il n’est point à cent pour cent un étranger.
Et puis, ça devait arriver.
Kyo est pris en train de tracer des signes pour s’amuser sur des arbres avec un couteau, on le soupçonne. Puis lorsqu’il commence à essayer de cuisiner comme sa mère, on le dit en train de préparer des poisons. La justice est contre lui, il se fait accuser de sorcellerie. Seuls les enfants sont pour lui mais ils ne peuvent rien faire. Les gens disent que même les visages les plus innocents cachent les esprits les plus noirs. On prépare un bûcher. Non, Kyo ne veut pas, il se débat. Mais c’est impossible, des gardes le retiennent fortement et le menacent de leurs lances prêtes à le blesser s’il fait quelque chose de trop suspect.
On l’installe sur le bûcher et on lui fait lire la déclaration de son arrêt. Accusé de sorcellerie, un jeune garçon de quatorze ans, n’ayant même pas encore fini sa croissance, dans la fleur de l’âge, sera brûlé vif.
Une torche est lancée et le foin sec s’enflamme. Kyo étouffe, une mort atroce l’attend, il sentira tous ses membres brûler avant d’étouffer par la fumée. Une mort horrible… et il ne peut y échapper.
« NON! »
On l’a entendu, mais personne ne dit rien. C’est comme si ses paroles se perdaient dans la fumée et les flammes qui s’approchent dangereusement. Soudain, pris en feu avant la majorité de son corps, les liens commencent à faiblir. Kyo a mal, mais il a une idée. Les yeux brillants, il commence à courir au milieu du feu, il oublie les flammes et les brûlures meurtries de son corps.
« Mais il est fou! » crie quelqu’un qui ose briser cet horrible silence.
Ce garçon passe pour le fils du Diable. Le feu prend à ses vêtements, Kyo veut courir, courir vers un point d’eau mais la foule est trop dense. Pris par la douleur intense, il éclate de rire, un rire innocent.
Et une flèche l’abat.
Son corps ne devient qu’un tas de cendres calcinées.
Les habitants ont peur, apparemment on a entendu les pleurs du garçon sur la place publique où il fut brûlé vif et abattu. Le soldat qui l’a tué fut pendu, accusé d’avoir mis une malédiction sur la ville car Kyo n’était pas mort brûlé, mais empalé. En effet, l’adolescent erre et n’arrête pas de pleurer, de courir, il devient fou. Son visage se tort constamment de douleur, il n’arrive pas à croire ce qu’il lui arrive, mais il est trop jeune, trop innocent pour faire du mal aux autres, il est perdu et risque de devenir un Hollow si on ne l’aide pas rapidement.
Heureusement pour lui, les distorsions qu’il cause aux humains parviennent aux Shinigamis qui envoient rapidement quelqu’un pour l’aider. Kyo erre toujours et essaye de se frapper contre les murs, mais il n’y arrive pas, il passe simplement aux travers. Ses vêtements sont en lambeaux depuis combien de temps? Quelques jours? Des semaines? Des mois? Des années? Il aimerait avoir des vêtements propres, mais il ne peut rien toucher, il ne fait que flotter dans les airs, perdus et cherchant désespérément… sa mère. On entend sa voix dans les quartiers « Maman, maman… ». Soudain, une ombre sort d’une ruelle.
« Maman? » demande le gamin.
Ils s’approche en courant et soudain, deux mains brillantes se posent sur ses épaules, c’est une jeune fille.
« Tu dois avoir tellement souffert… » souffle-t-elle.
Sans s’en apercevoir, les larmes coulent sur le visage de Kyo. Il a l’impression que c’est sa mère, mais ce n’est pas elle, elle ne lui ressemble pas et est beaucoup trop jeune. Mais sa présence l’apaise. Il ferme les yeux et sent une pression sur son front.
L’instant d’après, il s’évaporait.
Lorsqu’il ouvre les yeux, Kyo se retrouve dans une maison, trois paires d’yeux le regardent avec un sourire.
- Il s’est enfin réveillé! s’écrie une femme d’un certain âge.
Tout va vite. Il a apparemment une famille ici et… il est mort. Kyo ne comprend pas, il ne se souvient de rien. Il est mort? Comment? Où était-il lorsqu’il était vivant? Le traumatisme de sa mort lui pèse trop, son esprit l’a totalement effacé. La seule chose dont il se souvient, c’est cette fille dont il ne se souvient même pas du visage, seulement des mains et de la présence apaisante.
Tout comme à Paris, Kyo se fait rapidement à sa nouvelle « vie ». Il a du mal à être à l’aise dans les vêtements de style japonais, tout le monde trouve que cela est bizarre, car il a bien des traits asiatiques, sa vie antérieure devrait le rendre habitué, mais non. Il y a beaucoup de choses qu’il ne comprend pas mais, insouciant, le garçon continue à « vivre » sans se poser de questions, il se prendra d’affection pour tout ce qui touche l’Europe, y comprit des chemises dans les marchés qu’il aura pu trouver. Dans un quartier neutre, la vie n’est pas si mal, pas aussi aisée que les quartiers riches, mais pas aussi horrible que les quartiers pauvres.
Et un jour, vient une révélation.
On l’informe sur les Shinigamis, l’académie, mais surtout… qu’ils savent tout ce qui passe dans le monde réel. Kyo veut savoir. Il veut savoir ce qui s’est passé et surtout… retrouver cette fille, qui apparemment l’a sauvé d’un malheur. Après l’acceptation de ses nouveaux parents, le garçon rejoint l’Académie des Shinigamis, où il se mettra d’arrache-pied à l’entraînement, développant son style de combat. Au final, après des années, il recevra son diplôme et on le mettra dans la cinquième division, en tant que simple membre. Maintenant qu’il a accès aux informations, Kyo cherche des informations, négligeant le travail. En plus de cela, le gamin se fatigue rapidement et bientôt, il ne cherche qu’en tâtant de temps en temps, car il réfléchit malgré le fait qu’il n’y soit point très doué.
Et s’il ne devait pas savoir ce qui lui était arrivé?
Et si c’était trop dur pour lui?
… et pourquoi a-t-il cette obsession pour le feu?
... free hugs? *w*
Par une yaoiste de service...