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| Conversation à la lumière d'une torche | |
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Muramasa ► Zanpakuto • Leader de la Rebellion •
█ Messages : 52 █ Date d'inscription : 25/12/2009 █ Emploi/loisirs : chercher Kôga █ Humeur : sombre
PROFIL Faction: Zanpakutoh Points : (30/1000) Votre affilié : Kôga Kuchiki
| Sujet: Conversation à la lumière d'une torche Dim 27 Déc - 21:41 | |
| La grotte était suffisamment éloignée du Seireitei pour que les shinigami ne la trouvent pas... en tout cas pas dans l'immédiat. S'ils perdaient trop de temps à chercher leur repaire, il faudrait les mettre sur la piste, l'air de rien, afin qu'ils croient y être arrivés d'eux-mêmes. Quand il s'agissait de manipuler les gens, Muramasa était un expert. Les mains dans les poches de son manteau, il descendait lentement l'escalier menant au fond de la caverne. Les murs étaient humides, et l'eau qui gouttait du plafond rendait les marches glissantes. On ne les distinguait pas très clairement : les torches disposées ci et là ne répandaient pas suffisamment de lumière pour éclairer toute la grotte qui se retrouvait plongée dans la pénombre. Muramasa n'était pas spécialement fan du cliché des méchants complotant dans le noir, mais s'ils allumaient trop de torches dans un espace si restreint, ils risquaient de brûler l'oxygène qui parvenait à circuler au fond de la grotte ; ce serait tragique, mais surtout stupide qu'ils meurent asphyxiés si peu de temps après le début des opérations.
Arrivé au bas des marches, Muramasa releva la tête et s'arrêta pour regarder autour de lui. Il n'y avait que très peu de zanpakutô sur place... La plupart d'entre eux devait être dehors, peut-être près du cours d'eau ; on y respirait mieux. Il n'était pas non plus impossible que certains soient allés affronter ceux qui avaient été leurs maîtres ; il ne leur en avait pas donné l'ordre directement, mais dans la mesure où il les avait incités à semer le trouble, il était fort probable qu'ils n'aient pas tous fait preuve de patience... Tant pis pour eux. S'ils se faisaient avoir parce qu'ils décidaient de lancer des offensives isolées, ce n'était pas le problème de Muramasa. Il disposait d'éléments suffisamment puissants pour ne pas avoir à se soucier de la perte d'un ou deux idiots (même si ça restait un peu ennuyeux). Il avait beau savoir que son pouvoir était imparable sur quiconque ne savait pas cloisonner son esprit, il éprouvait un certain mépris pour ces zanpakutô qui reniaient leurs maîtres si facilement. Certains avaient un peu lutté, certes, mais au final aucun ne lui avait échappé ; il y en avait même qui s'étaient précipités dès qu'ils avaient entendu sa voix, comme s'ils l'attendaient! Lui aurait préféré mourir plutôt que de se retourner contre Kôga!
Kôga...
Ce n'était pas le moment de s'apitoyer sur son sort! Il devait garder la tête froide et mener les opérations comme prévu. Si tout se passait bien, il ne lui faudrait pas plus d'une semaine pour obtenir les renseignements qu'il cherchait. Et ils seraient enfin réunis. Il fut pris d'une brusque douleur dans la poitrine, comme une pierre qui aurait broyé sa cage thoracique. Il plaqua aussitôt une main contre sa bouche et se détourna des autres zanpakutô. Il réprima un haut-le-coeur et étouffa sa toux ; cela ne dura guère plus de quelques secondes. C'était une crise sans gravité, mais elle indiquait que ce corps dont il se servait arriverait bientôt à ses limites... La vitesse à laquelle ils s'usaient désormais commençait à inquiéter Muramasa. Cela faisait tellement de temps qu'il s'efforçait de trouver la solution à tout ça, il devait tenir encore un peu!
S'étant repris, l'homme poursuivit sa marche comme si de rien n'était, une expression neutre sur le visage et les mains de nouveau dans ses poches. Il fit de nouveau halte quelques mètres plus loin, au bord d'un rocher qui dominait le petit espace où les zanpakutô avaient pris l'habitude de se retrouver. Il ne venait pas chercher leur compagnie, juste voir qui était là. Il ne leur adressait pas la parole, excepté pour leur donner des ordres, et les autres non plus n'essayaient pas d'engager la conversation avec lui. C'était mieux comme ça ; il n'avait rien de commun avec des esprits si faibles qu'ils en oubliaient leur attachement naturel à leur maître. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Conversation à la lumière d'une torche Mar 12 Jan - 13:42 | |
| [Un peu pourri comme post mais bon u_u' désolé.]
Wabisuke était dans un coin de la grotte. Le plus sombre et le plus isolé. Oh, ce n'était pas comme s'il n'avait pas de petits potes zanpa, mais Wabisuke n'était pas exactement le genre de type sociable et bavard. Même assis sur le sol, un genou replié contre la poitrine et l'autre gisant lamentablement à terre, il ne posait pas la tombe et le boulet qui lui servaient de poids, courbant son échine, ployant son dos décharné d'où ses vertèbres saillaient.
En réalité, il n'était pas seul : plusieurs autres esprits de Zanpakutô traînaient non loin, plus ou moins désoeuvrés. La plupart discutaient tranquillement entre eux, quand soudain le silence tomba. Silence... domaine de Wabisuke, qui le fit lever la tête : Muramasa était entré.
Derrière le rideau de cheveux filasses et sales qui ornaient sa tête, Wabisuke détaillait celui qui dirigeait leur faction, et qui leur donnait des ordres. Beaucoup plus majestueux que l'ancien maître de Wabisuke, assurément, mais à l'apparence tout aussi fragile. C'est simple, en regardant Muramasa, le zanpakutô y voyait son maître tel qu'il aurait pu être s'il s'était rebellé au lieu de se faire marcher sur les pieds.
Subjugué par la vue de cet être, Wabisuke ne tilta même pas tout de suite de ce qu'il voyait réellement. Muramasa posa une main sur sa bouche, cachant ainsi - assez mal il fallait tout de même l'avouer - cette fragilité que Wabisuke appréciait particulièrement. Alors le zanpakutô continua de contempler Muramasa, comme on contemple une oeuvre d'art, ou mieux, la statue d'un dieu que l'on vénère sincèrement, avant finalement d'articuler, assez faiblement mais assez pour être entendu de Muramasa lui-même :
" Ne forcez pas. Reposez-vous. "
Entre deux cascades de kératine d'un noir profond apparut alors un oeil, à la couleur indéfinissable, mais à l'expression bien reconnaissable : une mélancolie lancinante, mêlée d'une tristesse infinie. Vous vous attendiez à quoi... ? Un sharingan ?
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| Sujet: Re: Conversation à la lumière d'une torche Mar 12 Jan - 15:55 | |
| Il sentait encore ce poids dans sa poitrine, mais la douleur s'atténuait petit à petit, jusqu'à ne plus être une gêne pour Muramasa. Une sensation désagréable persistait mais ça, il savait qu'il ne s'en débarrasserait pas tout de suite, malheureusement ; il n'y prêtait plus trop attention. Alors qu'il détournait les yeux des autres zanpakutô, il entendit une voix venant d'un coin sombre, un peu à l'écart du reste du groupe. Le ton était rocailleux, comme si la voix s'arrachait avec peine de la gorge. Celui qui venait de s'adresser à lui n'avait pas l'habitude de beaucoup parler. En plissant un peu les yeux, Muramasa distingua la silhouette voûtée de Wabisuke assis à même le sol. Les flammes de la torche la plus proche se reflétaient en vacillant dans l'énorme boulet noir que le zanpakutô portait toujours sur l'une de ses épaules ; il n'avait pas non plus lâché son imposante dalle de pierre, dont la forme n'était pas sans rappeler celles qui ornaient les tombes des cimetières. Wabisuke n'avait pas fière allure et, même s'il n'avait jamais donné l'impression de ne pas supporter ces poids, il était évident que le boulet la pierre étaient lourds pour lui. Sans doute avait-il ses propres raisons de s'infliger ça ; ce n'était pas à Muramasa d'en juger. Il soutint le regard que l'autre zanpakutô posait sur lui, puis il fit quelques pas dans sa direction.« Ta sollicitude me touche, dit-il sans en rien penser, Mais elle n'est pas nécessaire. »Son état de santé ne regardait que lui, les autres n'avaient pas à connaître ses faiblesses. Muramasa ne craignait pas qu'un de ses sbires profite de la situation pour le renverser et prendre la tête de la rébellion : il savait les zanpakutô trop occupés par leurs shinigami respectifs pour avoir de telles ambitions. Mais il était fier, il s'était toujours considéré comme quelqu'un de puissant ; les marques de faiblesse étaient une humiliation, pour lui comme pour Kôga. Il ne voulait pas de la pitié des autres. Parce qu'il n'en avait pas pour eux. Et qu'il n'avait pas l'habitude qu'on s'inquiète pour lui. S'étant rapproché de Wabisuke, Muramasa se laissa aller contre la paroi de la grotte, les mains toujours dans les poches. Son "interlocuteur" n'était pas du genre à encombrer les autres de sa conversation, pas comme Haineko et Tobiume dont les disputes incessantes résonnaient dans leur repaire, mais il y avait quelque chose dans sa présence qui mettait les autres mal à l'aise. Pour la première fois, Muramasa se dit que les objets que Wabisuke portait n'étaient peut-être pas ce qui lui pesait le plus. Il ajouta après quelques minutes de silence :« Tu n'allèges guère ta charge non plus. »- Spoiler:
HJ : désolé, c'est pas terrible >_>;
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Conversation à la lumière d'une torche Dim 17 Jan - 13:09 | |
| Muramasa-sama n'allait pas vraiment mieux de jours en jours. Wabisuke s'en était rendu compte depuis un petit moment, mais ce n'était pas son genre d'en faire la remarque directement. Et puis, la plupart du temps, il avait trop la flemme ne serait-ce que de parler. Et pourtant, ce jour-là, où il vit Muramasa-sama poser une main sur sa noble bouche, retenant une toux trahissant son mal, Wabisuke ne put s'empêcher de faire résonner sa voix rauque et rouillée.
Ce que lui répondit son maître ne le surpris pas, cependant. C'était tout à fait le genre de Muramasa-sama de dire de telles choses, mais il n'empêchait que le zanpakutô continuait de le regarder avec une admirative bienveillance. Peu importe le mal dont il était atteint et son origine, Wabisuke serait toujours subjugué par la beauté froide de Muramasa-sama. Comment alors ne pas exprimer cette 'sollicitude' qu'il éprouvait à son égard ? Wabisuke ne put répondre qu'une chose :
" Pour moi, elle l'est. "
Car il n'y avait rien de plus important que l'allégeance d'un vassal à son seigneur, et que les liens n'étaient jamais à sens unique. Muramasa-sama s'occupait bien de Wabisuke, pourquoi l'inverse serait-il si absurde ? Cela dit, le zanpakutô ne s'attendait pas du tout à ce que Muramasa-sama lui lança ensuite.
Sa charge... ? Quelle charge ? Wabisuke mit un moment à comprendre de quoi son maître lui parlait : ce boulet et cette pierre n'étaient pas à proprement dire des 'charges' pour lui. C'était lourd, évidemment, mais encore bien trop léger pour les épaules masochistes de Wabisuke. C'est pourquoi il lui répondit, toujours de sa voix monotone et basse :
" Je la porte parce que je le veux bien. Vous... Vous n'avez pas choisi d'être malade. "
Est-ce que le terme 'malade' était vraiment le bon ? Aucune idée, mais Wabisuke n'en avait pas trouvé d'autre de toute façon. Relevant un peu le boulet qui avait tendance à glisser, Wabisuke se mura de nouveau dans le silence.
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| Sujet: Re: Conversation à la lumière d'une torche Dim 24 Jan - 21:18 | |
| Muramasa fronça les sourcils et son regard se durcit, puis il détourna les yeux et s'intéressa à un point situé quelque part devant lui. Wabisuke insistait et cela ne lui plaisait pas. Il ne ressentait aucun mépris pour les autres zanpakutô, mais il était leur chef, ils n'avaient pas à lui témoigner d'inquiétude pour une raison ou une autre, même si ça partait d'un bon sentiment. Il était suffisamment fort pour s'occuper du lui-même, il n'avait pas besoin de remarques creuses sur son état de santé. Les paroles de Wabisuke ne l'incitèrent pas à poursuivre la conversation, alors il resta silencieux comme il le faisait si souvent, comme l'autre zanpakutô lui-même faisait, sans doute pour ruminer quelque sombre pensée. Muramasa n'avait pas envie de partager ce qu'il avait en tête : il lui était déjà suffisamment difficile de garder la tête froide quand les Hollows ingurgités remuaient dans ses entrailles. Il n'avait pas besoin de s'enfoncer davantage dans la mélancolie. Et puis il n'était pas malade, mais juste... pas malade. Depuis plus d'un siècle qu'il était séparé de son maître il n'avait jamais attrapé quoi que se soit, de toute façon, alors ce n'était pas une stupide toux qui allait l'abattre! Sa gorge le grattait un peu, heureusement qu'il avait décidé de ne plus parler, autrement il serait reparti pour s'étouffer... Peut-être était-il effectivement temps d'y remédier. Le silence instauré entre les deux zanpakutô allait devenir pesant quand Muramasa se décolla du mur et commença à s'en éloigner. Il était inutile qu'il reste ici plus longtemps : il était simplement passé dans leur repaire pour estimer le nombre d'hommes partis vadrouiller, pas pour s'enquérir de la santé de chacun. Ces quelques mots échangés avec Wabisuke faisaient presque office de manifestation sociale, à son niveau. Avant de partir, il se tourna une dernière fois vers son "interlocuteur".« Je sors. Tu diras aux autres de se tenir tranquilles jusqu'à mon retour », se contenta-t-il de lui dire sans donner plus de détails.Il n'avait jamais informé personne des raisons de ses absences. Ça ne servirait à rien qu'ils sachent à quoi il en était réduit pour prolonger sa vie. Il se doutait bien que Wabisuke ne transmettrait pas lui-même le message aux autres ; même s'il ne frayait pas avec eux, Muramasa avait observé la plupart des zanpakutô de son groupe, et il pouvait dire avec plus ou moins de certitude qui était en bons termes avec qui (concernant ceux qui cherchaient à s'entretuer, un simple coup d'oeil suffisait à n'importe qui pour les repérer). Ce serait sans doute ce Fujikujaku qui jouerait les porte-paroles. Muramasa ne repartit pas vers les escaliers mais s'enfonça dans une partie de la grotte qui n'avait pas été (sommairement) aménagée. L'obscurité l'engloutit, et le bruit de ses pas finit par s'estomper.- Spoiler:
HJ : Sur ce, je me lance dans l'event...
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