Sorry, It's the Fate ! [PV: Namiki]

La ville de Karakura était une nouvelle fois la scène d’entrée pour notre personnage, Isshin Kurosaki. Sous la lueur éclatante d’un soleil brulant, la ville et ses habitants se portaient plutôt bien. La tranquillité du quotidien pour les humains, c’était ce qui leur convenait. Ils ignoraient tout de ce qui se passait ailleurs, et le plus souvent, dans leur propre monde. Les Shinigami venaient fréquemment pour se défaire de ce qu’on peut appeler Hollows, et purifier les âmes. Le grand nettoyage en somme. Depuis un moment déjà, le père de famille avait pressenti une nouvelle aura peu commune arriver en ville. Ou peut être que celle-ci s’était cachée depuis longtemps, et que ce quelqu’un s’était décidé à se montrer. Isshin percevait ce Reiatsu, qui n’était pas menaçant pour autant. Il sortait de chez lui, et avait entrepris de faire une légère promenade, rien que pour sentir l’air de dehors. Orné d’une magnifique Chemise à fleur, type « Hawaïenne », et un jean de couleur noir, troué au niveau du genou, il souriait. Malgré ses préoccupations au sujet de cette aura, il n’avait pas de raison particulière pour être abattu. C’est donc avec le cœur tout content qu’il engagea le tour du pâté de maisons, pour s’orienter vers l’Ouest. Il se demandait bien ce qu’il pourrait y trouver, étant donné qu’il n’allait jamais s’aventurer dans cette partie de la ville. En même temps, c’est très éloigné du centre-ville, et de l’agitation des rues. Il espérait juste que ce n’était pas trop mal fréquenté. Avec les gosses d’aujourd’hui qui se prennent pour des Monster Killer, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Karin lui en avait parlé. Il paraîtrait qu’Ichigo s’en sortait assurément bien face à ce genre de types. Il n’y allait pas de main morte pour leur donner une bonne correction. Et le plus surprenant, c’était que son fils s’amusait à protéger les tombes d’esprits qu’il pouvait voir. Finalement, malgré son caractère ronchon, il avait grand cœur. Comme elle, Masaki… Isshin était convaincu que sa mère aurait été fière de lui si elle avait pu le savoir. Mais c’est idiot. Il se frappa la tête de sa main droite, et émit un léger gémissement. Lui aussi, il frappait plutôt fort, et il s’était fait mal lui-même. Il se reprenait en se disant que bien entendu, Masaki voyait tout d’en haut. Oui… Elle était toujours là, à veiller sur sa famille. Il la considérait comme son Ange Gardien. Peut être que s’il se faisait connaître comme le père d’Ichigo, ils fuiraient en courant dès les premières minutes. Isshin pleura de rire en imaginant la situation. Et puis… Oh non. Il se disait que ce n’était pas possible, étant donné la couleur capillaire de son idiot de fiston. Ah la la… Pourquoi est-il roux… ? Il se demandait ce que celui-ci faisait d’ailleurs. Encore à vadrouiller ailleurs, c’était certain. Il n’avait pas l’habitude de se mêler de ses affaires, mais il n’empêchait qu’il pouvait ressentir une once d’inquiétude à son sujet. Et aussi, il ne pouvait pas se mêler de ses affaires. Il n’avait pas encore révélé la part de Shinigami qui sommeille toujours en Isshin. Il reprenait du service, et cela risquait de faire des grabuges. Pour le moment, il n’avait eu besoin d’employer ses pouvoirs. Il avait juste demandé au préalable à Urahara de lui confectionner un Gigai, afin qu’il puisse agir en cas de soucis. Il sentait les ennuis à plein nez, alors, il s’était décidé à se préparer en cas de danger, qui pourrait menacer sa famille. Assez de bosser à la Clinique, et de fumer des clopes la journée, il voulait un peu plus d’action. Bombant son torse, il arrivait à mesure du quartier Ouest de Karakura, comme pour jouer les racailles. Il se dégonfla très rapidement, manquant de souffle… Il n’y avait quasi-rien dans cette partie de la ville. Des immeubles, sûrement des logements, mais pas des plus beaux. Ils avaient l’air plutôt modeste. Les voitures ne passaient pas, et pourtant, c’était la journée. Le soleil semblait être moins ardent de ce côté-ci de Karakura. Isshin soupira, continuant à marcher, sans tomber sur quoi que ce soit. Ce coin n’avait pas l’air mal fréquenté, mais un certain silence régnait en maître ici bas. C’était bien trop silencieux… Les volets des maisons étaient fermés, et il n’apercevait personne. Décidément, c’était vraiment mort par ici…

« Qu’est-ce que c’est que ce silence… ? »

On ne pouvait entendre que ses propres pas, le bruit de ses chaussures heurtant le pavé. Il s’était mis à siffler, tout en fouillant dans sa poche droite de son jean. Sortant une cigarette, il l’allumait déjà de son briquet. Lueur. Isshin tirait tout doucement sur celle-ci, puis, soufflait de sa bouche. La fumée brouillait sa vue, tant il y en avait. Soudain ses yeux s’étaient écarquillés. Là, tout de suite, à l’instant, il avait ressenti quelque chose ! Non, plutôt quelqu’un. Une personne approchait à grand pas en sa direction. Se tournant de toutes les directions possibles, il cherchait des yeux l’inconnu qui allait bientôt se dresser
devant lui. Il continuait de guetter tout en gardant sa clope à la bouche.

♪ J'veux du soleil ♪

Cette douce musique résonnait entre les murs du garage de Namiki. Musique augmentée au maximum pour couvrir le bruit qui provoquait les coups de clé anglaise sur un moteur de vespa. De nombreuses pièces jonchaient le sol, entre les différentes tâches d'huile de vidange et les morceaux de mur qui avait volés. L'ornithorynque de compagnie de Namiki, affectueusement appelé 'Bob' cherchait un coin pour se protéger de la pluie de projectiles qui pouvait arriver a tout moment. Il trouvât finalement une planque derrière le tas de pièces détachées usagées que l'ancienne shinigami avait déjà usées jusqu'à la moelle. Après cette séance intensive de réparation/amélioration de Vespa, Namiki allait maintenant s'occuper de sa basse, le système de roulement du démarrage et les cônes était grandement usagé, après une guitare basse qui démarre comme une tronçonneuse ce n'est pas ce qu'il y a de plus classique. Il a suffit d'un grand coup de marteau pour que l'instrument s'ouvre en deux comme une porte. L'intérieur ressemblait a tout sauf a une basse, des engrenages a tout va, une chaine pour entrainer tout ceci, et le système de démarrage, qui était tout sauf conventionel. Deux ou trois coup de maillet bien placé, et quelques jurons en plus, cette fameuse basse était enfin réparée. La principale particularité de cette guitare, était que c'était son zanpakuto qui était caché dedans, renforçant encore le décalage de Namiki par rapport a la normalité. Tout était prêt pour que Namiki commence sa petit virée journalière. La porte du garage s'ouvrit lentement, laissant place a cette furie qui allait bientôt décoller, c'était le moins de le dire.

3 ... 2 ... 1 GOOOOO ! Namiki eut juste le temps de fermer la porte de son atelier que la roue avant de son Vespa se décolla de trente centimètres et quelques du sol. La roue arrière patina et souleva un énorme nuage de poussière sur un rayon d'un mètre. Le visibilité était tel que la jeune femme avança en ligne sur une centaine de mètre sans voir ce qu'il y avait en face d'elle. Soudain un choc se fit entendre, Namiki venait de renverser le caddie d'un clochard qui traversait la rue, elle se retournat et vit qu'il était allongé a terre entrain de beugler des vociférations. Mais elle n'en avait que faire, elle continua son chemin en slalomant entre les voitures et les camions, allant même sur les trottoirs pour gagner du temps. Le temps d'esquiver des piétons, d'ou qu'on savaient ce qu'ils faisaient sur le trottoir, après tout ils pouvaient marcher sur la voie centrale comme tout le monde. Quelque coups de klaxon bien placé et une sorte de haie d'honneur se format devant Namiki. En fait, il s'agissait plutôt des honnête citoyens qui la menaçait avec un doigt levé bien haut. Toujours la tête dans la guidon, l'ancienne shinigami roulait toujours droit, vers l'infini et l'au delà, comme dirais un illustre inconnu.

Elle était maintenant arrivé dans un quartier de Karakura qu'elle ne connaissait pas trop. L'endroit devait être un peu moins habité, car elle reçut moins d'insultes dans la face, et même moins de projectiles en tout genre. C'était même trop calme pour Namiki, qui décidé d'arrêter son monstre. Une dernière bouffée de fumée s'échappa de la sortie d'échappement, avant que l'engin de malheur ne finisse enfin par arrêter son bruit infernal. La jeune femme posa son casque dessus le guidon, mais garda les lunettes sur sa tête, après tout c'était classe, et ca lui donnait un style propre a elle même. Namiki avançât tranquillement dans des ruelles qui semblaient abandonné, tous les volets était fermés et les portes aussi. Austère, c'est tout ce que ce quartier dégageait comme ambiance, cela clashait avec le caractère indomptable de Namiki, qui aimait quand tout autour d'elle était animés, et qu'il y est toujours quelqu'un a qui parlé ou donné un coup de basse. La jeune femme sentit pourtant une présence pas loin d'elle, peut être un shinigami, qui sait, ils trainaient souvent dans le coin en ce moment. Qui sais ce qu'il pouvait réellement se passé dans ce monde. Namiki avait depuis bien longtemps laissé tomber la chasse aux Hollow, pour se concentrer sur la mécanique et la musique. Elle se dirigea instinctivement vers cette personne, et la un coup de folie lui prit.

Elle alluma son lecteur MP3, et mit une musique au hasard. Le bouzin tomba pile sur celle qu'elle cherchait, une douce mélodie envahi ses oreilles ainsi qu'une envie inarrêtable de danser. Namiki sortit avec des maracas de ses poches ainsi qu'un sombrero. Nul ne sait d'ou elle les trouvait mais toujours est il qu'elle dansa sur les rythmes endiablées la chanson qu'elle avait dans les oreilles.

♪ They called me Cuban Pete, I'm the king of the Rumba Beat ♪

Toujours en dansant, Namiki avançait sans faire gaffe vers l'inconnu qui était maintenant en face d'elle, et qui la regardait bizarrement. En même temps, elle avait des maracas dans les mains, un sombrero sur la tête, et chantait a tu-tête depuis 10 bonne minutes. Elle s'arrêtât brutalement en face de lui en attente d'une réaction ...

Nous vivons tous sous le même Ciel –

C’est ainsi que débuta cette rencontre. Un homme & une présence non identifiée dès les premières secondes. Ce qui allait suivre dépassait tout ce à quoi il pouvait s’attendre. Cette partie de Karakura n’était pas particulièrement vivante, disons le, elle était Morte. Isshin trouvait ce silence trop étrange pour ne pas être perturbé. Et comme le ciel écoutait toujours ses paroles, mêmes ses pensées les plus profondes, elle changea légèrement le cours du destin. Légèrement ? C’est avec fracas que cette scène débuta. Tout d’abord, un bruit au loin. On aurait dit un bruit d’engin, de moteur. Notre protagoniste n’y avait pas réellement accordé d’importance sur le coup, car ce fut surtout la personne en elle-même qui venait à sa rencontre qui l’intrigua. Un souffle, non, une sensation étrange se dégagea de cet individu. Bien vite, la fumée de sa cigarette s’étant dissipée dans l’air, il put enfin distinguer la nature du personnage. Surpris, il manqua de laisser tomber sa clope. C’était d’apparence, une jeune fille, au style peu commun, et qui de surcroît, gesticulait étrangement. On aurait dit qu’elle dansait ! Oui, elle dansait quelque chose qui se rapprochait à de la danse mexicaine. Second point qui laissa Isshin perplexe : Elle était munie de Maracas, et d’un Sombrero ! Musique à fond dans les oreilles, on pouvait entendre celle-ci résonner dans ses oreilles. Une musique entraînante d’après ce qu’on pouvait en capter. Et bah oui, elle dansait, et observait les yeux dans les yeux notre cher Isshin. Qu’est ce qu’il était censé faire, là, tout de suite ? Il était juste là, à l’admirer durant plusieurs secondes. On aurait dit qu’elle attendait quelque chose de spécial de lui, mais ce n’en fut rien pendant un bon moment. Il était plutôt absorbé par ce qu’elle faisait. Lâchant sa clope sans s’en rendre compte, elle s’écrasa à terre, les cendres s’éparpillant de l’extrémité de celle-ci. C’était tout simplement Kiffant pour que notre Papa Poule laisse une de ses cigarettes à peine entamée partir à la dérive. Les seuls mots qu’il put sortir sur le moment, furent courts, mais purement explicites.

« Bordel…C’est… Indescriptible… »

Les yeux gros tout ronds comme des billes, il se les frottait toute les cinq secondes. Après une minute, alors que la jeune fille se déhanchait toujours un peu, quelque chose lui traversa l’esprit. Il semblait admiratif devant cette personne, et pourquoi ? Car elle lui rappelait ses danses endiablées à lui aussi ! Il aimait se trémousser également, et pas n’importe comment ! Il haussa les sourcils, et prit une pose particulièrement étrange. En effet, ses deux bras levés vers le ciel, tandis qu’il se tenait en pointe sur son pied droit, et enfin le pied gauche posé à terre, il arborait un regard confiant et rempli de détermination. Etait-ce un autre Isshin qui allait nous être dévoilé ?! Après sa posture incroyablement stable, il engagea un mouvement des plus renversants. Faisant démonstration d’un équilibre sans faille, il pivota à l’aide de son pied droit, une fois, puis plusieurs fois, et ce, de plus en plus rapidement. C’eut pour effet de le faire tourner à une vitesse folle ! La rotation de son corps entier était parfaite, ses bras toujours braqués vers le haut. Il n’y avait que son pied droit qui était en action, le reste était immobile. C’est avec maîtrise qu’Isshin exhiba à la jeune fille sa danse des plus mémorables. Il ne manquait plus qu’il soit sur une scène, à la vue de milliers de spectateurs, les projecteurs orientés vers sa seule et unique personne, de la poussière d’étoile tombant sur son visage… Ainsi le monde entier reconnaîtrait sa performance artistique. Ah la la… Il pensait à Masaki à chaque fois qu’il effectuait une de ses pirouettes légendaires. Après plusieurs rotations, il s’arrêta progressivement, ralentissant peu à peu. Nous pouvions à présent un peu mieux distinguer la nature de son regard. Hé hé… Il sentait plein de vie. C’est dans ces moments-là qu’il se trouvait cool… Reprenant une posture ordinaire, il se tenait à nouveau sur ses deux pieds, et ses bras orientés vers le bas. Sourire. Il souriait à la jeune fille.

« Isshin… Kurosaki Isshin. J’ai adoré ta prestation ! Navré, mais tu m’as donné envie de danser également sur le moment ! »

Finalement, après son regard empli de confiance en lui, il se sentait à nouveau un peu intrigué par ce qu’allait penser la jeune fille de lui. Franchement… Au lieu d’être Docteur et propriétaire de sa propre clinique, pourquoi il n’allait pas faire danseur étoile ? Soudainement, presque amicalement, il tendit sa main à la personne qui se trouvait toujours devant lui. Il ne pensait pas rencontrer quelqu’un d’aussi amusant en ce lieu, un quartier à l’apparence tellement paumée… Il se rendit compte au finalement qu’il lui manquait quelque chose au moment où il avait souri. Sa cigarette à peine arrivée à moitié ! Une goutte de sueur coulait de son front, mais sa main était toujours pointée vers sa nouvelle rencontre.

*Arf, ma clope… Comme si ce n’était pas assez cher…*

« Isshin… Kurosaki Isshin. J’ai adoré ta prestation ! Navré, mais tu m’as donné envie de danser également sur le moment ! »

Forcément la super séance de danse de Namiki, ne pouvait que donner envie de danser aux autres. Qui n'a jamais eu envie de bouger son popotin sur de la Salsa. De toute façons, le grand rêve de la jeune femme, était de faire une chenille géante dans tout Karakura, avec 'Tirlipinpon sur le Chiwawa' en fond sonore. Imaginez une ville compléte se tenant par les épaules, se déhanchant sur cette magnifique chanson, et bien sur il aurait fallu que le peuple chante en même temps. Encore une fois, Namiki était rendu dans un de ses rêves éveillés, chose qu'elle avait le secret, sans trop les comprendre. Il lui suffisait de pencher la tête sur le coté, de porter son regard dans le vide, et ensuite elle pouvait s'imaginer tout ce qu'elle voulait dans sa tête, d'une girafe en tutu, en passant par un scooter plongeant dans une flaque d'eau. Bref, tout ceci pour dire que l'homme en face de l'ancienne shinigami, ne semblait pas agressif pour le moins du monde. Ce Isshin venait de faire un genre de tourniquet sur ses jambes, comme le faisait les cosaques, mais avec le sabre en moins. Malgrès son certain age, il gardait quand même une sacré souplesse, ce qui était assez remarquable. La jeune femme vit aussi qu'a la fin de sa prestation, il tendit une main vers elle comme pour l'indiquer de la prendre. Namiki se contenta de dire :

' Vas y fais ton choix, fais ton choix Tu sais très bien que j’y crois pas ! '

Mais en fait, c'était un tout autre musique qui passais dans la tête a Namiki, une genre de Ska des années 30, le truc qui passe dans les films de mafieux quoi. Elle prit alors la main d'Isshin et se mit a danser avec lui. Un rythme effréné se mit en place, les pas se suivant les uns a la suite des autres. Dans la tête de la shinigami, elle voyait des loutres jouées du saxophone, avec des ratons laveurs en arrière plan qui faisaient de la batterie. Tout ceci se mélangeait dans la tête de la jeune femme, une véritable salle de concert résonnait dans sa tête, ou plutôt dans son casque, ou le volume était toujours poussé aux maximum. Elle ne savait pas si son collègue l'entendait, mais que diable, elle s'en fichait complétement. Son corps ondulait et suivait la cadence infernal que cette musique lui imposait. Un pas a gauche, deux a droites, un autre devant, tout en enchainant des salto avant et arrière. Nul ne savait ce qui se passait dans cette rue, mais si jamais un passant se balladait pas loin, il verrait deux branquignoles entrain de danser sur une musique imaginaire, et en faisaient des figures tout plus catastrophiques les une que les autres.

Quand la musique se tut, Namiki lâcha la main d'Isshin, mais continua de danser en faisant n'importe quoi avec ses bras et ses jambes. Puis elle s'arretat brusquement en direction de l'homme, elle se mit alors a le renifler de partout, comme si il cachait quelques chose. Elle trouva un paquet de clope, qu'elle cacha discrétement dans une de ses poches pour en fumer plus tard. Puis la jeune femme, sortit une de ses propres clopes et se mit a la fumer, le briquet manquant de lui bruler quelques cheveux, tellement la flamme était grande. Namiki se pose alors par terre, main contre son oreille droite, en se grattant le nez avec le petit doigt de la main gauche, toujours en fumant sa sucette a cancer. Elle cracha alors un nuage de fumée qui pris une forme étrange, on pouvait distinguer deux mots :

"Namiki Kyozaku"

Ceci était bien son nom et prénom, présentez certes d'une façon original, mais cela marquait souvent les esprits.

Elle se nommait Namiki… Namiki Kyozaku. Décidément, elle avait le rythme dans la peau cette petite. Si les jeunes pouvaient tous être comme elle… Il aimerait bien passer ses journées à faire des pirouettes en sa compagnie. Déjà qu’il la trouvait tout de même plutôt sympathique ! Elle n’avait pas dit grand-chose, mais Isshin sentait bien qu’ils allaient bien s’entendre au niveau de la danse. Enfin, avec ce père de famille, on pouvait s’attendre à tout, sauf des démonstrations normales. Eh oui, il faisait toujours dans l’extravagance. Heureusement que Monsieur savait conserver un minimum de sérieux, quelque part là, dans une case de son cerveau. Ainsi, aujourd’hui, il avait entrepris de mettre la case « détente & folie » en lecture. Après qu’il lui ait tendu la main, elle l’avait effectivement prise, mais l’avait reniflé de partout par la suite. Comme pour chercher quelque chose, elle passa plusieurs secondes à le fouiller de son odorat. Isshin paraissait gêné, et qui ne le serait-pas, après qu’on vous renifle de la tête aux pieds, alors que cette personne ne vous connaît pas tant que cela, voire à peine. Il n’était pas du genre à piquer une crise, et grimaça juste. Aux premiers abords, il l’avait trouvé plutôt chouette, avec ses talents de danseuse, et son rythme endiablé. Mais là, il se demandait bien quel type de personne il était tombé. Le reniflement étant terminé, elle partit s’asseoir sur le sol, à prendre une pose légèrement abusé niveau décontract, à fouiller dans son nez, et fumer une cigarette. Ah la la… Ces jeunes, on en rencontre de tous les genres, et tous les jours. C’était étrange, mais Isshin tombait toujours sur des personnes, sortant absolument de l’ordinaire, et lors de ces rencontres, il pourra vous l’assurer, il en voyait des phénomènes ! Il faut lui apprendre à ne pas traîner son derrière n’importe où non plus. Mais qui aurait cru qu’il puisse rencontrer cette jeune fille dans un endroit aussi paumé ? Peut être qu’elle avait eu une envie de voir autre chose que ce qu’il y avait par sa fenêtre, ou encore, autre chose que le centre-ville… En tout cas, c’est ce à quoi pensait Isshin. Voir quelque chose de nouveau, et espérer avoir un peu de tranquillité dans l’air. Il passa une main sur son visage, et soupira. Bah… Après tout, il ne fallait pas désespérer, elle était sûrement très gentille, même s’il avait parfois du mal avec les jeunes.

Il s’avança vers la demoiselle, et resta debout devant elle. La voir fumer une clope lui donna une forte envie à lui-aussi. En plus qu’il avait laissé tomber une d’entre elles à terre tout à l’heure, par mégarde. Fouillant ses poches, il se rendit compte que le paquet n’y était plus. Rien dans celle de l’avant, ni à l’arrière… Etrange. Il adressa un regard à la jeune personne, et se fixa sur sa cigarette. Il pouvait peut être lui en demander une, mais se retint. Son sens de la politesse l’obligea à fermer sa bouche. Après tout, il ne lui avait sortit qu’une seule phrase, et ce serait réellement déplacé de demander quoi que ce soit. Il se baissa peu à peu, et se mit, lui aussi, au sol, en position de Lotus, face à la dénommée Namiki. Il n’avait pas grand-chose à lui dire, et se sentait un peu bête sur le moment. Il se souvenait de l’étrange sensation, l’étrange pression spirituelle qui s’était dégagée de la jeune personne. Ou peut être était-ce son imagination après tout … ? Alors qu’à l’intérieur il avait engagé une réflexion des plus sérieuses, à l’extérieur, c’était avec un grand sourire, presque débile qu’il observait Namiki. Maintenant qu’il était en face d’elle, il ne ressentait plus grand-chose. C’était étrange, comme si cette odeur avait été « masquée »… Il décida alors d’en savoir un peu plus sur elle, de discuter peut être du beau temps et de la pluie, mais surtout de leur activités quotidiennes à chacun. Raclant sa gorge bruyamment, et sans gêne, il engagea une conversation, des plus simples.

« Namiki, hein ? Tu fais quoi dans un trou aussi paumé que l’ouest de Karakura ? »

C’était idiot, mais lui aussi, il ne savait pas vraiment ce qui l’avait mené ici. Juste une envie de marche, et de besoin de nouveauté. Sortit de la monotonie si vous voulez ! En attendant que ses deux filles sortent de l’école, il fallait bien qu’il s’occupe ! Grinçant légèrement des dents, il avait envie de sa clope. Voir quelqu’un en fumer une aussi près de vous, cela vous mettait dans des états comme pas possible… Il grattait le sol de ses ongles, et reprenait un sourire. Il ne devait absolument pas montrer un quelconque manque devant celle-ci…

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