Les questions du silence... [Pv Byakuya-Nii-sama]

Le clair de lune apparaissait derrière les nuages traversant lentement le ciel si vaste. La nuit noire avait tiré son ombre sur toute l’étendue du paysage qui baignait, quelques heures plus tôt, de lumière. Tout se faisait calme, aucun son, hormis celui du vent qui vagabondait, seul, dans les rues tristes et abandonnées de vie. L’atmosphère, cette nuit –là, se faisait tendue, lourde… Et presque froide. La prospérité habituelle n’était pas présente. Peut être était- ce dû aux derniers évènements… ? En effet, ces derniers temps, la Soul Society avait été témoin de bien des mouvements… En particuliers dû à la rébellion des zanpakutô contre leurs maîtres. Ces faits avaient engendré des dommages non négligeables : la destruction de certains quartiers, le nombre affolant de blessés, la disparition du Sô-Taichô Yamamoto Shigekuni Genryûsai… Et la trahison du Roku ban tai Taichô, Kuchiki Byakuya. Le Seireitei était dans un état de crise en cette période et semblait plus calme en cette nuit... Ou plutôt désert.

Dans un silence tout aussi imposant, dans la noble demeure de la grande famille Kuchiki, la situation était à l’affolement. Le chef de clan qui avait d’abord disparut… Était à présent déclaré traître. Un homme qui faisait pourtant régner droiture et respect des règles... Ce même homme était un traître. Cette nouvelle ne plaisait guère aux anciens de la famille, renchérissant sans cesse sur l’idée que leur illustre chef de famille avait renié ses propres principes. Propos bien inutiles… Car ces individus se demandaient déjà quel serait le prochain à succéder à la tête de leur famille, se chamaillant continuellement avec le prétexte que l’un valait mieux qu’un autre etc… Histoire ridicule et sans aucun intérêt à ce stade d’une telle crise et avec la menace qui régnait. Une histoire dont Kuchiki Rukia ne souhaitait pas entendre parler.

Cela faisait déjà plusieurs jours que Rukia s’était enfermée dans sa chambre, n’en sortant pratiquement jamais ou rarement. Elle n’avait envie de voir personne pour le moment, souhaitant rester seule quelques temps. Bien que son attitude puisse le faire croire, la jeune fille n’était pas dans une sorte de déprime ou autre. Elle ne comprenait simplement pas. L’attaque soudaine des zanpakutô contre leurs manieurs, la haine qu’ils semblaient leur porter, la disparition du Sô-taichô… Ainsi que la soi-disant « trahison » de son frère. Rukia avait besoin de réfléchir clairement. Les servantes venaient régulièrement lui apporter ses repas… Mais elle ne les touchait presque pas, ne mangeant que très peu. L’appétit et le sommeil semblaient lui manquer et cela inquiétait les femmes du personnel qui tentaient tout de même de faire en sorte qu’elle se nourrisse un peu plus.

Allongée dans sa couche, dans la pénombre, Rukia observait le vide, tournée face aux cloisons menant au jardin de la demeure. Couchée sur le flan, les bras en avant et les jambes légèrement recroquevillées, elle restait immobile pendant plusieurs heures. Son corps paraissait presque vidé de vie si sa respiration à peine perceptible n’était pas présente. La jeune fille était vêtue d’un kimono d’une couleur mauve clair… Une couleur glaçante. Sa taille était entourée d’un obi blanc impeccable. Son visage arborait les traits de la fatigue de par sa pâleur et de cernes sous ses yeux améthyste impassibles. L’une de ses mains serra la douce couverture sous elle tandis qu’elle se pencha davantage, ses jambes se rapprochant de sa poitrine. Ses sourcils se froncèrent légèrement et elle laissa ses paupières couvrir ses orbes violets l’espace d’une seconde. Lorsque les yeux de la shinigami se rouvrirent, elle entreprit de se redresser, doucement.

La soudaine envie d’air pur se faisait sentir. Maintenant assise sur son futon, la mine fatiguée, Rukia se décida à se lever, prenant soin de ne pas être trop brusque pour ses muscles engourdis. Elle laissa la couche puis s’avança un peu plus au centre de la pièce sombre pour retirer le premier tissu de son kimono pâle. Elle revêtit son kimono noir de shinigami et en réajusta le col. Elle s’avança vers le socle où reposait son katana, hésitant à le prendre… Et finalement s’en empara pour le fixer à sa ceinture. La jeune shinigami fit coulisser la cloison, laissant sa chambre parfaitement rangée, futon fait et le kimono qu’elle portait précédemment plié correctement. Elle referma derrière sans donner un dernier regard en arrière et s’avança jusqu’à la sortie de la maison des Kuchiki.

A l’extérieur, la jeune fille put enfin remplir ses poumons de l’air froid de la nuit. Combien de temps était –elle restée dans sa chambre… ? Elle ne le savait même pas. Sans trop prêter attention à ce genre de pensées, elle marcha jusqu’à l’entrée de la forêt assombrie par le ciel noir et légèrement illuminée par la Lune. Sans même hésiter une seule seconde, elle s’y engouffra et n’arrêta pas sa marche lente. Après un bon moment passé dans l’ombre des arbres, Rukia se fit surprendre par une lumière blanche éclatante. Elle constata alors qu’elle avait traversé la forêt jusqu’à une petite falaise qui donnait vue sur le Seireitei et le ciel alors dominé par l’astre nocturne. Le vent vint souffler contre sa joue, mais elle ne broncha pas sous ce contacte, trop perdue dans ses songes pour le remarquer.

Elle n’y croyait pas. La shinigami ne pensait pas une seule seconde que son frère aurait pu s’allier aux zanpakutô… Du moins, pas sans raisons valables. Il devait avoir une idée… Un plan… Elle en était certaine. Mais pourquoi… Pourquoi aller jusqu’à s’allier avec leurs agresseurs ? Était-il nécessaire d’aller jusque là… ? Était-il nécessaire de se faire passer pour un traître aux yeux de ses hommes, de son entourage, du Seireitei…

« Pourquoi… Nii-sama… »

Ces paroles murmurées pour elle-même furent aisément camouflées par la voix du vent qui souffla une fois encore. Rukia soupira, le regard difficile, seule sur cette falaise… Elle se savait seule, elle le savait très bien. Et pourtant… Elle ne put s’empêcher de se tourner pour observer derrière elle. C’est alors que ses yeux sombres s’agrandirent…

La lune était passablement camouflé par les nuages. Ce calme nocturne était assez veule par rapport à la situation plus que déséquilibrées et aux allures presque chaotiques qui sévissaient en ce moment sur le Seireitei. Pourtant cet aspect de sérénité n'était point un mal, mais plutôt tel un baume passager, avant que les troubles ne s'agrandissent ou ne se manifestent. Une ombre se profilait sur les toits sans que nul garde n'en sache rien. Seul le bruissement furtif d'un shunpo avisé et précis trahissait cette avancée qui ne semblait point sans but. De tuile en tuile, l'ombre se rapprochait des quartiers résidentielles basés dans le Seireitei lui même. Soudain, la silhouette s'immobilisa sur le bord d'un toit. Sa stature était digne sous le vent qui fouettait de sa froideur son visage à demi camouflé par l'obscurité. Sa longue chevelure parfaitement maintenu par le Kenseikaan, ne semblait pas gêner sa vision, et le claquement de ses vêtements sur son corps , dévoilait un peu sa physionomie alerte et svelte, l'écharpe parfaitement enroulée à son cou.

Il n'était point tard, et Byakuya savait risqué cette petite entreprise, quand bien même, il reconnaissait ne point devoir reculer en ce qui concernait sa décision. Seulement ce n'était point pour autant qu'il ne devait point perdre de vue cette promesse fait il y avait de cela quelques décennies. Connaissant parfaitement les tours de gardes de sa propre maison, le noble Kuchiki n'eut aucun mal à se faufiler dans le jardin afin de rejoindre les compartiments privés qui abritaient les membres du clan les plus importants. C'est alors qu'il longeait les aborde d'une passerelle de bois, qu'il entendit quelques tonalités efleurer son ouïe. Byakuya stoppa donc son pas et se garda bien à l'ombre des lampions afin que ces derniers ne trahissent nullement son ombre..et donc sa présence. Il reconnu rapidement trois des anciens de sa famille qui semblaient être les plus réfractaires à toute évolution envers les traditions. D'après les brides de mots qu'il analysait, ces derniers avaient commencés à réfléchir sur une quelconque succession. C'était là une chose bien irrecevable et qui eut le dont de faire apparaitre une pointe de frustration en son coeur. Mais il ne pouvait pas réellement leurs en vouloir, car après tout, il donnait la nette impression d'avoir fomenter une traitrise et donc....avait salit l'honneur de son clan, quand bien même........

Ses yeux se voilèrent un instant, concédant qu'il n'avait point à perdre son contrôle et qu'il ne devait point reculer. Venir ici n'était point une idée sage, et de ce qu'il percevait comme reiatsu, Rukia semblait aller bien. Lors qu'un garde survint sur la passerelle, ce dernier ne perçut point le faible mouvement sur sa gauche......Byakuya avait disparut tout aussi subtilement qu'il était venu, et prenait la direction des bois. Là il cessa son exercice qui le laissait à peine essoufflé. Il n'était qu'a la lisière du bois, lorsque la chouette se mit à hululer sa mise en garde envers un quelconque rongeur peu averti du danger. Ses yeux scrutèrent partiellement les branches hautes perchées, tout en gardant une certaine vigilance sous son avancée plus ralenti. Certes il y avait peu de chance que les shinigamis ne viennent à le retrouver ici, d'autant que son énergie spirituelle paraissait parfaitement cachée. L'air un peu plus crue des lieux fit frissonner sa peau déjà pâle et soulevait parfois son écharpe. Cette dernière n'avait subit aucune tâche, contrairement à son habit de shinigami, car cela faisait quelques jours déjà qu'il était en vadrouille sans même réellement se poser., étant dans une vigilance constante.

Le noble n'était qu'à mi parcourt en direction de la grotte quand il ressentit un reiatsu parfaitement reconnaissable et qui le fit à nouveau cesser sa course. Ses pieds se plantèrent sous ce sol encore humide, et son regard se porta sur sa droite.. Là il pouvait entrevoir la silhouette petite et fluette...une apparence presque trop trompeuse pour les réminiscences qui effleurèrent son esprit et ce de manières si nostalgique. Mais très vite sa rationalité et sa maitrise de soi, entraver ceci. Sa respiration se fit plus lente en son être tandis qu'il masqua un peu plus son énergie spirituelle pour s'en retirer rapidement. Mais alors qu'il allait utiliser son shunpo, il perçut une hésitation chez Rukia. Il n'ignorait point cependant qu'il ne pouvait lui parler, si ce n'est lui dire une fois de plus de ne point se mêler de tout ceci et de ne point le suivre. Certes il ne semblait point y avoir la présence des zanpakutoh dans les parage, ni même de Senbonzakura, mais il était plus sûre de rendre bref cette discussion qui allait se jouer.

Byakuya ne fit donc plus aucun mouvement, restant de dos envers sa soeur, fixant les arbres en face de sa personne sans réellement les voir alors que sa voix atone ne se manifestait toujours pas sous les bruits naturels de cette nuit si profonde.

S’étant retournée pour observer les ombres des arbres derrière elle, Rukia plissa d’abord les yeux pour tenter de mieux voir dans cette noirceur puis se figea dans la stupeur… Celle de l’image de son frère, lui faisant dos. Une image si familière… Qu’elle en aurait prit la signification pour une simple illusion… Cependant, son frère ici présent… Ne portait pas son haori blanc de capitaine de la sixième division. Cela n’était pas une illusion.

Elle sursauta, et ne put réprimer un mouvement de recul qui s’entamait. La jeune shinigami ne pensait pas revoir son frère ici… Si proche de la demeure des Kuchiki. Soudainement, son esprit s’emplit de doutes et de questions auxquelles elle n’aurait jamais pensé songer… Mais ce qui l’intrigua plus profondément fut ce mouvement de recul qu’elle mima quelques secondes plus tôt. Pourquoi était-elle en train de reculer… ? Elle n’avait aucune raison de faire ainsi, elle en était persuadée et pourtant… Pourquoi son corps était à présent paralysé ? En réalisant qu’elle reculait face à son propre frère… Ses membres s’étaient figés… Puis tremblèrent progressivement. La jeune fille chercha une raison à ses propres réactions… Quand soudain… Un songe la heurta. Un sentiment humain dont elle n’aurait pas soupçonné la présence en cet instant.

La peur.

Ses frissons s’accentuèrent un peu plus tandis qu’elle plaça sa main gauche sur son bras droit… Tentant de les réfréner. Elle ne pouvait accepter cette idée. Rukia se persuadait intérieurement que cela ne pouvait être la cause de son recul…

*Comment pourrais-je me permettre de le craindre…*

Elle ne voulait pas l’accepter. La shinigami vouait un grand respect et de l’admiration à son frère. Il avait fait beaucoup pour elle. Elle avait toujours pensé… Que jamais elle ne le remercierait assez. La jeune fille s’était toujours dite de ne pas être un fardeau pour lui et de respecter la distance qu’il imposait entre eux. Même s’il ne la considérait pas réellement comme une sœur… Rukia ne voulait pas lui demander plus qu’il ne lui avait déjà donné. Et maintenant… Elle éprouvait de la peur… ? Simplement à cause d’une accusation de traîtrise… ? Pour un motif si futile ? Elle savait pourtant qu’il avait certainement une idée en tête, plan… Elle en était persuadée. Mais alors pourquoi… ?

Sa tête était basse, ses yeux hésitant étaient concentrés sur un sol qu’elle ne percevait pas réellement. Ceux-ci étaient toujours grands ouverts… Elle avait enfin la possibilité de lui adresser la parole… D’éclaircir ses doutes néanmoins… Aucun son ne put franchir ses lèvres. Son visage blême et fatigué affichait toujours une expression stupéfaite puis s’assombrit en reprenant de sa contenance. La peur n’était pas une raison concevable à sa conscience.

Son bras glissa de la manche de tissu noir, puis elle se redressa, ses yeux améthyste observant de loin le dos de son frère. Ses sourcils se froncèrent et ses lèvres s’entrouvrirent tandis que sa main droite vint se serrer en un poing sur sa poitrine. Les mots qu’elle cherchait désespérément à exprimer s’échappèrent enfin de ses lèvres et se firent emporter par le vent.

« Pourquoi… Nii-sama… Pourquoi vous êtes-vous rallié à la rébellion des zanpakuto… ? … Dans quel but iriez-vous jusque là… ?»

Ses paroles étaient peu audibles, mais Rukia savait que son frère l’avait entendue. Toutes les questions qu’elle se posait jusqu’à maintenant étaient réunies en celles qu’elle avait pu prononcer. Son corps ne tremblait plus… Mais ce fut sa voix qui trembla lorsqu’elle l’éleva de nouveau dans un murmure…

« Répondez-moi »

Cependant elle savait pertinemment que son frère ne lui répondrait surement pas… Elle observait toujours le dos du déclaré « traître » quand ses yeux s’embuèrent comme s’ils allaient déverser des larmes qui ne coulèrent pourtant pas. Il ne lui avait jamais été difficile d’imaginer son frère disparaître ainsi sans crier gare… Quand bien même la jeune shinigami s’était toujours dite que cela paraissait impossible… Lorsqu’il avait été porté disparu après l’attaque des zanpakuto, cette pensée avait resurgit et elle ne fit que se renforcer… Lorsqu’il avait été déclaré traître. Rukia avait toujours eut le sentiment que son frère ne voulait pas s’attacher à quoique ce soit ou même qui que ce soit, comme si se détacher de tout ce qui l’entourait lui était facile… Comme si disparaître ainsi lui était facile. Elle s’était toujours demandé ce qu’il pouvait penser. Et cela n’avait pas changé.

Son poing se serra un peu plus et son autre main vint se poser sur celui-ci. Elle ferma les yeux quand elle comprit…

*Ce que je crains… Ce n’est pas Nii-sama. *

En effet, la source de ses craintes n’était pas le noble en lui-même.

*Peut être que ce que je crains… C’est de le voir disparaître définitivement. *

Elle rouvrit ses yeux avec encore la même expression sur son visage pâle… Rukia était inquiète à propos du capitaine. Bien qu’ils ne se parlaient que très peu… Elle le considérait vraiment comme son frère ainé. Peut être… Voulait-elle seulement éviter de devoir le regarder partir sans jamais revenir…

Tout cela n'était que murmure mais parfaitement distinct à son oreille. Ces questions qui se devaient de resté sans réponses, pour son bien comme pour lui même. A quelques pas de là, le noble et sous nommé "traitre" se tenait immobile entre les arbres. Son apparence sûr et distante à peine dévoilé comme une ombre par l'obscurité, trahit par son écharpe immaculée de blancheur, imperturbable. Son silence était plus qu'explicite....il ne pouvait en aucun cas lui parler de ce qui le motivait au plus profond de son être. Quand bien même ils étaient seuls, et que les faits ont agit afin qu'ils se croisent en cette soirée, cela lui était impossible. Il tourna lentement son visage , offrant un profil des plus insondable de sa personne, la posture toujours aussi stoïque. Ses lèvres s'entrouvrirent enfin, délaissant une voix des plus atone se faire entendre:

- Ne t'approche point de moi Rukia. Reste loin de cette histoire, je ne le répéterai pas.

Le froid s'intensifia sous la caresse subtile du vent, soulevant les mèches emprisonnées sous le joug du Kenseikaan de Byakuya. Si son air en restait immuable, intérieurement il ne supportait pas cette peur qu'il lisait en sa jeune soeur. son regard agrandit, laissait pleinement voir cette crainte...mais était ce pour son action de se détourner des lois qu'il avait toujours défendu?...pour le fait d'être un traitre?...ou parce qu'elle songeait qu'il allait disparaitre?.....surement un fait de tout cela. Son visage s'abaissa imperceptiblement, puis se détourna de cette vision qu'il ne supportait pas. Lorsque toute cette histoire sera finie, il se devra de se faire pardonner par Hisana en allant se recueillir. Si jamais, il arrivait à finalisé ce pourquoi il avait due choisir cette route. Ses pensées dérivèrent sur sa défunte épouse, n'oubliant pas le fait que depuis bons nombres de jours, il ne lui avait point rendu hommage....une chose impardonnable, mais c'était l'un des prix à payer afin d'honorer cette promesse faite, il y avait de cela quelques années.

Un frisson le parcourut, alors qu'il sondait les alentours, toujours sur ses gardes, ne désirant pas être surprit ici, et que Rukia soit en mauvaise posture. Le noble et ex Roku ban tai Taisho, se savait pertinemment suffisamment fort pour ne point révéler ses véritables intentions, mais se devait aussi d'observer une certaine honnêteté envers sa soeur...et ce par la promesse qui le liait, ainsi que par amour fraternel, un attachement qui lui était difficile de démontrer, autrement que de manière fort implicite. Ses doigts se plissèrent faiblement, puis Byakuya reprit sur un ton monocorde, qui ne perturbait en rien ce monde nocturne qui les entourait.

- Sache simplement que je ne suis que mon instinct et que ce dernier m'incombe de protéger ma fierté.

Ces quelques mots n'auraient surement aucun sens réelle pour la jeune shinigami, mais c'était bien un fait réel pour le noble Kuchiki. Il se devait d'honorer sa famille, en tant que chef de clan. Que cela ne plaise point au Gotei 13 ou non. Sa logique en cette instant était implacable comme sa volonté. Les lois étaient inflexibles certes, mais il avait apprit et ce grâce à ce shinigami qu'il ne pouvait qu'a peine , véritablement apprécier :

*Je choisis à tous les coups le jugement d'un esprit équilibré de préférence à n'importe quelle loi. Les codes et les manuels créent des structures de comportement. Tout les comportements pré-structurés ont tendance à se dérouler sans être remis en question, amassant ainsi des forces d'inertie destructrices.*

Il avait commit cette erreur par le passé, et il ne ferait point cela une seconde fois. D'autant que l'honneur de son clan était en jeu, ainsi que le bien être de toute la Soul Society. Si son apparence était de marbre, son coeur réfutait le sens même de la défaite qui pouvait advenir en son entreprise. Mais l'imaginer était déjà un pas vers l'échec. Les nuages voilèrent peu à peu les cieux, et le vent apporta une fine pluie qui se mit à choir sur les arbres. Les premières gouttes venant mouiller les joues pâles de Byakuya, qui gardait obstinément un mutisme aussi froid que cette atmosphère. Il fit quelques pas pour s'éloigner, par delà les arbres et les buissons, s'écartant un peu plus de Rukia...attisant sans le savoir se sentiment d'abandon. Pourtant, même si elle l'ignorait, il ne ferait jamais une telle chose...une chose qu'il ne pourra sans doute jamais lui révéler.

- Ne restes pas ici, tu risque de t'attirer des ennuis.

Proféra le noble Kuchiki, de sa voix toujours aussi atone et contrôlé, tandis que son coeur se serrait. Il n'avait pas encore user de quelconque shunpo pour véritablement disparaitre. Comme s'il voulait lui laisser encore un peu le temps d'une parole ou d'un geste. Le fait est, qu'il ne pouvait faire duré trop longtemps ce contact. La pluie tombant toujours de manière douce sur ce paysage obscure...

Comme elle l’avait si bien prédit… Il ne daigna pas donner réponse à ses questions. Ce fait était plus que prévisible et pourtant… Son cœur se serra un peu plus en sa poitrine. La jeune fille baissa le regard pour observer à présent le sol presque imperceptible si l’astre nocturne ne rayonnait pas dans son dos. Ne sachant que faire à un tel moment… Rukia se contenta de garder sa position. Lorsqu’elle perçut un quelconque mouvement de la part de son frère, elle ne put s’empêcher de sursauter légèrement, ne détournant toujours pas son regard du sol. Il avait tourné son visage de profil… Cependant, elle n’éprouva pas le sentiment de relever les yeux pour l’observer de nouveau. En effet, la shinigami n’avait pas besoin de le voir pour savoir quelle expression il arborait, car elle savait qu’elle était impassible et insondable... Comme à son habitude. Elle connaissait ce regard par cœur et n’avait donc aucun mal à le visualiser parfaitement en ce moment même.

A l’instant où elle entendit la voix du chef de clan s’élever pour la première fois depuis le début de cette… « Discussion », ses yeux s’agrandirent de nouveau, surprise par le fait que son frère lui demandait de ne pas interférer avec les évènements, de ne pas l’approcher… Enfin, la jeune fille leva son regard du sol pour voir le visage de son frère se détourner. Ses sourcils se froncèrent, il n’allait certainement pas lui donner une raison à ce qui venait d’être dit, aussi elle n’en dit rien. Mais la jeune shinigami espérait intérieurement en connaître le pourquoi, gardant le silence tout en se disant que son frère ainé avait de bonnes raisons…

Ses mains retombèrent lentement le long de son corps mais aucun autre geste ne se fit. Toujours plongée dans son mutisme, les yeux améthyste de Rukia se firent dissimuler derrière ses paupières le temps de quelques secondes tandis qu’un soupire imperceptible s’échappa de ses lèvres entrouvertes. Elle rouvrit les yeux dans une expression neutre, observant le vide et plongée dans ses songes. C’est alors que la vois du noble résonna une fois de plus dans ce silence qui semblait imperturbable. La jeune fille écouta ses paroles attentivement mais ne sembla pourtant pas complètement apte à lui répondre quoique ce fus… Mais est-ce qu’un mot de sa part était nécessaire ? Sur le coup, elle pensa que se taire était la meilleure des paroles. Tandis que son visage se voila d’une ombre, quelques larmes glacées s’échouèrent sur ses joues… Les premières gouttes de pluie. Ce contacte froid et humide n’eut aucune réaction de la part de Rukia. L’eau de la pluie se mêla à ses mèches noires de jais qui vinrent se coller à son visage pâle.

Le capitaine de la sixième division, ou ancien capitaine… Proféra à la suite qu’elle risquait d’avoir quelques ennuis si elle s’attardait trop en ces lieux. Bien sûr, la shinigami en avait déjà pleinement conscience. Le simple fait qu’elle ait cet échange avec son frère la mettait surement en danger, bien que pour l’instant, il n’y avait apparemment rien à craindre. De plus, dans son état actuel, elle n’avait nullement envie de devoir se défendre... La fatigue l’empêchait même de s’imaginer en mauvaise posture… Si cela arrivait que ferrait-elle ? Ou que pouvait-elle faire…

Après quelques temps de silence où aucun d’eux ne parla, la jeune fille se lassa de toutes ces questions qui divergeaient en son esprit, elle se tourna. Ses jambes chancelèrent légèrement sans rien en laisser paraître cependant… Elle était à présent de dos puis leva doucement ses mains à hauteur de la poitrine, ses paumes accueillant l’eau tombant du ciel. Rukia leva lentement le menton pour admirer le ciel noir où la Lune régnait. La shinigami resta ainsi pendant un moment, la pluie glissa sur son visage quand elle laissa un autre soupire s’échapper. Ses mains se baissèrent de nouveau ainsi que sa tête. Ses lèvres closes s’entrouvrirent pour murmurer plus pour elle-même que pour son frère.

« …’dans le but de protéger ma fierté’ huh… ? »

Ces paroles se référaient aux propos que le chef de famille avait prononcés un peu plus tôt. Ces paroles ne lui étaient d’ailleurs pas inconnues venant de lui… Ce qui la soulagea en un sens. Son frère avait été sincère sur ce point… Pourtant, elle ne comprenait pas pourquoi cela pouvait la rassurer d’une façon quelle qu’elle fut. Mais ces mots étaient juste si fidèles à sa personne, bien qu’on l’ait dernièrement nommé « traître ». Néanmoins, Rukia n’avait jamais su comprendre le sens de cela… Sa fierté… Jusqu’où sa signification s’étendait-elle pour qu’il puisse aller si loin pour la protéger. Comme toujours, elle n’avait aucune idée de tout cela…

« Je ne comprend vraiment pas… »

Cela lui donnait une vision encore plus éloignée de son frère… Et même si elle souhaitait l’arrêter dans ses actions, qu’il lui donne une explication, la jeune fille savait pertinemment que cela n’était pas réalisable. Pas à ce moment tout du moins. Sa main droite se serra tandis que son regard violet longeait les traits de la vue du paysage du haut de cette falaise. Ses lèvres se descellèrent de nouveau pour laisser les mots se prononcer…

« Nii-sama... »

Le ton qu’elle employait habituellement se fit entendre, démontrant qu’elle avait apparemment retrouvé son attitude ordinaire…

« Lorsque cette histoire prendra fin… Puis-je espérer attendre votre retour ? »

Après avoir terminé de parler, Rukia tourna son visage pour dénoter une quelconque réaction, ou un geste de la part de son frère. Ses orbes améthyste observèrent son dos, attendant une réponse de sa part.

La pluie redoubla doucement, alors que les arbres semblaient vouloir les en protéger de leurs branches. L'humidité pénétrait néanmoins en ses habits, devenant ainsi un peu plus lourds mais nullement encore un handicape pour cet homme qu'était Kuchiki Byakuya. A demi camouflé dans la pénombre des lieux, il tournait encore le dos à Rukia. cette dernière semblait silencieuse.....et ne se rapprocha point de lui. Tant mieux, c'est ce qu'il souhaitait car si jamais elle tentait un pas envers sa personne, il se devrait de purement et simplement disparaitre de sa vision. Les minutes lui étaient comptées avant qu'un zanpakutoh ou que Muramasa lui même ne témoigne un intérêt envers sa fonction. En restant ici il mettait en péril ce pourquoi il se battait dans l'ombre, sa fierté, et la vie de sa propre soeur. Les doigts de sa main droite tremblèrent légèrement sous le froid engendré par cette pluie, alors que le murmure, presque envoûtant en cette nuit si triste et particulière, proféré par Rukia vint se faufiler en ses oreilles..

Oui, elle ne pouvait comprendre, pas plus que ces propres collègues, et subordonnés, et cela en était bien la finalité. Il ne devait point être comprit. Pas maintenant. Une faiblesse de sa part, une franchise mal employée, et alors tout cela tomberait dans le néant. Sa promesse non tenue, la honte et le déshonneur pour toute prime. Non cela ne pouvait être, alors qu'il était ce qu'il était. Un noble de haute lignée...un être sur qui le poids de l'exemple pesait et ne devait jamais faillir. Ses yeux se voilèrent sous l'influence de la pluie qui lui blessait le regard. Les gouttes humides et enquiquinantes rebondissaient sur son Kenseikaan, glissaient en sa chevelure devenue encore plus sombre...plus lourde, et mouillait son visage sans aucune prétention. Le noble éleva l'une de ses mains gantées et retira l'une de ses mèches qui lui collait à ses traits, avant de se tourner à demi , une nouvelle fois, vers cette ombre nullement tremblante et pourtant hésitante encore....Rukia... Non il n'aimait pas la voir ainsi, la tête basse. Lui, qui lui connaissait ce tempérament qu'il ne pouvait avoir, qu'il ne devait plus avoir.

Pourtant rien de tout ceci ne se vit en son regard anthracite et insondable. Affichant cet air placide si connu...il dévisagea sa soeur, aidé par la clarté de la lune qui se dévoilait parfois d'entre les nuages pleureurs. Aucun mot ne franchir sa bouche volontairement scellée, tandis qu'il l'observait une dernière fois, avant de mimer un geste, pour s'élancer en un shunpo...Mais là voix de Rukia retentit avec plus de force , soudain. En cela il stoppa net son mouvement et reporta son attention sur son interlocutrice... Si elle devait l'attendre?....Quelqu'un l'attendrait donc....Cela ne l'avait à peine effleuré l'esprit, alors qu'il s'était engager en cette voie. Depuis la mort de son épouse il n'avait jamais compté que sur lui même et en ses actes, jamais en celle des autres...ou rarement. Enfin cela avait un peu évolué depuis l'apparition de ce Kurosaki Ichigo..il avait apprit que la logique pouvait tuée....que les lois observer avec trop de rigidité pouvait menée à faire naitre des forces d'inerties, extrêmement destructrices. Elle lui faisait confiance...et nourrissait de l'espoir à son encontre, alors qu'il n'était pas réellement le frère que tout le monde rêvait d'avoir. Lui ci distant et pourtant attentif. Mais peu parleur et partageur en ce qui concernait son existence et ses tracas.

- Je suis Kuchiki Byakuya, le vingt huitième du nom, je ne puis disparaitre.

Sa voix résonna avec une placidité habituelle, sans que rien ne transparaisse, si ce n'est cette arrogance qui le caractérisait. Il ne pouvait point disparaitre..pas tant que tout ceci ne soit résolut et qu'il se devait de tenir cette promesse, quand bien même elle n'était plus si imposer, car il avait admit depuis longtemps cet amour fraternel qu'il éprouvait pour elle. La pluie n'avait de cesse d'agacer sa vision, mais son visage en restait totalement indifférant. ses lèvres s'animèrent encore, cependant.

- Elle aura besoin de compagnie.

Par là il sous entendait, le fait qu'il ne pourrait plus d'ici là, se recueillir auprès d'Hisana, et ne pourrait contempler son visage comme à chaque fois qu'il revenait en sa demeure, lorsque l'occasion le lui permettait. Ses orbes grises glissèrent une fois de plus sur sa jeune soeur, lui reconnaissant enfin cette force dont il en tirait une certaine fierté. c'était ainsi qu'il voulait la voir...c'était cette image qu'il voulait emporter avec lui, car Byakuya ne doutait pas, qu'ils ne se reverraient point avant un certain temps. Par cette parole, il lui incombait de rester en dehors de tout ceci et de veiller sur celle qui fut son épouse. Une demande des plus honorables et un devoir.

Cela faisait seulement quelque jours que le Jû-ichi ban tai taishô était revenu de son voyage avec Yachiru, personne ne savait ou ils avaient été tous les deux, et personne ne le saurait probablement pas, tirer les vers du nez à l’un ou à l’autre relève du suicide, autant donc dire que à moins de les avoirs suivis, l’endroit restera secret d’eux seuls. Bref on lui fit un petit rapport rapide et presque détaillé, pas trop car ça restait Zaraki quand même, le plus important, les zanpakutoh se sont rebellés et Byakuya s’est joint à eux, rien que ça ! Lorsqu’on lui apprit la nouvelle, Kenpachi ne put réprimer un sourire, l’idée d’affronter le Rokû ban tai taishô lui trottait dans la tête depuis un bon moment déjà, mais ici il pourrait le faire, après tout c’était un traitre et donc aucune règle ne pouvait empêcher l’affrontement.

Zaraki s’était égaré, comme d’habitude, Yachiru n’étant pas avec lui, il ne pouvait pas rejeter la faute sur elle comme d’accoutumée, après tout on s’en fiche, son instinct lui disait que son égarement serait bénéfique pour lui, bien que l’idée de s’être paumé dans le parc près du Seireitei n’était pas très enchanteur, deux reiatsu qui pulsait non loin le firent changer d’avis, l’un d’eux le plus faible était celui de Kuchiki Rukia, la sœur du noble traitre, oh que ce nom sonnait doux aux oreille du démon du gotei, l’autre reiatsu était celui de son frère justement, mais quelle aubaine ! Une occasion rêvée pour se battre contre l’ex-Rokû ban tai taishô et enfin peut être voir et gouter à son Bankai.

Le colosse borgne et balafré s’élança dans les bois, traversant les fourré et tout autre obstacle qui le gênait, l’idée d’affronter Byakuya lui donnant des ailes, son approche n’était probablement pas très discrète, mais très rapide ça oui, il en arriva même à préférer courir comme un dément déracinant ci et la quelques petits arbuste, avant d’arriver en vue des deux silhouettes, son sourire s’élargissant sur son visage.

-Kuchiki ! Prépare-toi !!!!

Il avait déjà dégainé son arme, Zaraki leva rapidement son bras droit, abattant son zanpakutoh de toute sa force sur l’endroit ou il avait repérer Byakuya, créant une forte levée de poussière juste à l’impact, ignorant ce que ferait ou non la sœur du traitre, si elle tenait tant que ça à mourir qu’elle intervienne, sinon qu’elle dégage !

La shinigami cachait parfaitement son angoisse. Son regard digne en toutes circonstances avait bel et bien réapparu sur ce visage qui, quelques minutes plus tôt, semblait crispé de doutes qu’elle ne pouvait réprimer. Qu’allait-il répondre… Bien sûr, elle croyait en son frère et bien sûr, elle lui faisait confiance. Cependant… Que ferait-elle si sa réponse s’avérait être négative… ?

Rukia serra inconsciemment le tissu noir du kimono de sa main droite… Elle redirigea son regard sur le sol, fronçant légèrement les sourcils en attendant une réponse. Son kimono s’alourdissait et se refroidissait dû à l’eau de pluie. Elle était à présent complètement trempée mais cela était le cadet de ses soucis. La jeune shinigami ne tremblait pas sous le froid, complètement absorbée par ses pensées… Qui furent troublées par la voix atone du « traître ».

« Je suis Kuchiki Byakuya, le vingt huitième du nom, je ne puis disparaitre. »

Ces paroles vaguèrent jusqu’à la jeune fille, la faisant immédiatement sursauter. Elle tourna presque brusquement la tête vers son frère pour le dévisager de ses orbes améthyste avec surprise. Ce fut ainsi pendant plusieurs secondes… Où aucun d’eux ne parla. Ces quelques mots qui paraissaient pourtant naturels venant de cet homme l’étonnèrent. Ils avaient été prononcés tout aussi naturellement qu’à son habitude… C’était le frère qu’elle connaissait… Même en étant nommé « traître », il ne changeait pas. Et il ne sut surement pas combien cette phrase l’apaisa. Cette certaine arrogance que l’on descellait... Employée dans l’intention de dire qu’il reviendrait, qu’elle pouvait attendre son retour.

Les lèvres de Rukia s’étirèrent en un sourire, un soupire s’en échappant au même instant… Un soupire de soulagement. La main qui serrait tantôt le tissu noir se détendit et laissa la matière glisser entre ses doigts. Son regard s’adoucit davantage lorsqu’il proféra autre chose… Il lui demandait de tenir compagnie à Dame Hisana. Le regard violet de la shinigami se voila quelques secondes encore sous ses paupières…

« Oui, je resterai à ses côtés en votre absence… »

Son regard améthyste refit surface toujours avec une douce expression… Elle attendrait le retour de son frère en compagnie de sa femme. Il pouvait partir sans s’inquiéter au sujet de Dame Hisana et elles pouvaient l’attendre…

« Merci… »

Ce remerciement envers son frère était peut être parce qu’il lui avait en quelques sorte certifié son retour… Ou peut être parce qu’il lui faisait suffisamment confiance pour veiller sur sa femme et lui tenir compagnie… Ou bien pour ces deux raisons à la fois…

Les larmes glissant des nuages tombaient lourdement sur le sol… La mélodie jouée par la pluie de cette nuit allait être brisée ainsi que le silence qui s’était installé de nouveau. Les lèvres de Rukia s’entrouvrirent pour ensuite ne laisser aucun son les franchir…

Si ce n’est un hoquet de surprise lors d’un sursaut.

Le sourire sur ses lèvres disparu, ses sourcils se froncèrent, ses yeu s’agrandirent… Son visage se crispa sous une nouvelle présence qui la troubla… Sous un reiatsu écrasant. Rukia tourna difficilement la tête dans la direction d’où venait cette présence si imposante et brute. Il n’y avait aucun doute possible… Un reiatsu aussi pesant et étouffant avec aucune intention de le dissimuler et même plutôt l’exhiber… Il n’y avait vraiment aucun doute sur l’identité de cette personne.

*Zaraki-taichô… !*

L’action se déroula si rapidement que Rukia n’eut le temps de penser à autre chose lorsque le capitaine de la Onzième division surgit.

« Kuchiki ! Prépare-toi !!!! »

La shinigami eut le réflexe de s’éloigner rapidement, d’un bond en arrière … Elle avait à peine eut le temps d’esquiver l’impacte qui se produit et dut même emportée par celui-ci. La jeune fille perçut enfin l’apparence robuste qu’elle s’attendait à voir avant de se réceptionner au bord de la falaise. Rukia jeta un regard en arrière… C’était juste… Un centimètre plus loin et elle tombait dans le vide… La surprise s’était effacée de son visage mais cela l’avait secouée. Les sourcils froncés, elle observa la scène, ne comprenant pas la présence de cet homme en ces lieux… Mais cela ne présageait rien de bon.

[HRP: Désolée pour le temps que j'ai mit à répondre... >.<]

Le noble délaissait cette eau s'écouler le long de sa chevelure qui lui collait au visage et en son dos, observant à demi sa jeune soeur qui semblait se détendre. Pourtant il n'avait rien formulé en terme de réconfort. Les gouttes d'eau sillonnaient son visage pâle, avant de s'échapper par le biais de son menton. Ses paupières se rabaissaient parfois, pour se sentir un peu moins pesante et oppressé par ce facteur si agaçant, qui trompait les distances. Byakuya était parfaitement immobile, comme imperturbable, patientant ne serait ce qu'une parole de Rukia. Cette dernière ne se fit point attendre par ailleurs, recouvrant un instant, le son mat de la pluie sur le sol devenu boueux et glissant. Comme il s'y était attendu, elle avait accepté...soit, cela était tout à son honneur et un soulagement, bien qu'elle n'en saura certainement jamais.

Le noble et anciennement Roku ban tai Taisho allait se détourner définitivement afin d'amorcer un shunpo, destiné à rejoindre Muramasa...quand un puissant reiatsu se manifesta non loin d'eux. Une énergie nullement déguisée...sauvage, omniprésente et prête au combat. Il ne fut guère difficile pour le noble de dénoter à qui cela pouvait appartenir. Il fut même assez surprit que ce soit cette personne qui se manifeste. Cet homme..ce barbare qui n'était pas même capable de retrouver son derrière et ce même avec une boussole. Lentement, Byakuya tourna son visage où régnait l'impassibilité en cette direction et plaça une main sur la garde de son sabre , où nul reiatsu ne se trouvait..une arme blanche.. rien de plus.. rien de moins. Il y exerça une faible pression de ses doigts mais ne dégaina point de suite, alors qu'une voix tonitruante vint perturbé la rythmique de cette pluie qui semblait vouloir redoubler.

Zaraki surgit de toute sa lancée au devant de sa personne et abattit son arme , tout en le prenant pour une cible certaine. Au moment de l'impacte, il y eut un son caractéristique, signifiant le shunpo du noble qui réapparut quelques mètres plus loin, ignorant, ses pieds trempées qui s'étaient enfoncés sur le sol boueux Il n'avait pas même jeté un regard envers Rukia. De toute façon il n'ignorait point qu'elle avait eut le temps de se retiré au vu de son énergie, qu'il pouvait aisément ressentir. Il proféra néanmoins, tout en dégainant son arme, sous un son métallique et froid, contrastant avec cette fâcheuse pluie.

- Retires toi, Rukia.

Une fois de plus , ses yeux anthracites furent voilés par le rideaux de ses paupières, chassant cette eau qui lui brouillait partiellement la vue, tandis qu'il ne porta pas même une main sur ses mèches de cheveux qui lui collaient désormais au front. Ses vêtements s'alourdissaient sous cette humidité constante, et malgré cela, Byakuya observait une posture indifférente et forte, comme ci tout cela ne l'atteignait pas. Seule sa voix atone se refit entendre, mais cette fois ci en la direction du capitaine de la onzième Division qui se trouvait ma foi....fort loin de ses quartiers.

- Vous serriez vous perdu pour venir ainsi à ma rencontre? Je n'ai pourtant pas le temps de vous tenir compagnie.

Il n'était pas un secret, que Byakuya comme Zaraki ne s'appréciaient guère. Enfin du moins l'un n'aimait point être lorgné ainsi par un manant du Rukongai, qui se prétendait être plus puissant que sa personne. Cela n'était que belle arrogance et un rêve... Cependant il n'avait jamais eut l'occasion de le lui faire comprendre. Pourtant, ici et maintenant.. ce n'était pas encore le temps. Il y avait bien plus important. Comme par dénie, il lui tourna sciemment le dos, mais n'abaissa point sa garde, alors que sa main était parfaitement ferme sur la garde de son zanpakutoh. Il fit juste un pas en avant comme pour partir.

Je me dois de partir, navré de ne point vous divertir.

Provocation et inornie, délaissant entendre son manque d'intérêt envers ce colosse. Il lui glissa un regard en biais.. un regard neutre, insondable sur un visage pâlit par ce ciel si terne .... en cette nuit ou nulle autre que Rukia pouvait être témoin de ce qui risquait de suivre. Il était stupide de songer que Zaraki allait le laisser partir ainsi, comme il était rare de voir cette part de jeu qui animait parfois le noble et ancien Roku ban tai taisho.

Quoi ? Kuchiki Byakuya voulait partir ? Il n’en était pas question, Zaraki s’emmerdait vraiment de trop pour laisser filer une telle occasion de s’amuser et affronter un si puissant adversaire, et en plus, le mieux dans l’histoire, c’est que plus aucune règle ne vient le protéger, le combat n’est pas proscris, un duel à mort entre Zaraki et Byakuya, enfin !
Le noble faisait de l’humour ? Ce n’était pas son genre, donc il comptait bien fausser compagnie à Zaraki, d’ailleurs il lui tourna le dos prêt à partir et rajouta qu’il allait partir et justement ne pas le divertir, oh mais si mon grand tu va le divertir.

D’un shunpo le colosse passa devant le nobliau, attaquer de dos n’était pas du genre de la maison Kenpachi, même si la personne lui tournait sciemment le dos, en tous cas si le traitre pensait pouvoir fausser compagnie à Zaraki, c’était bien mal le connaitre, de nouveau, le Jû-ichi ban tai taishô leva son arme et l’abattit avec violence sur la position de son adversaire, mais il ne s’arrêtât pas la et réitéra son action, donnant coup après coup, a chaque fois que la pression spirituelle de son adversaire se mouvait, il la suivait et l’attaquait.

-Réagit Kuchiki ! C’est pas drôle si tu te contente d’esquiver ! Même ta sœur se bat mieux que toi !

Le colosse laissa échapper une énorme quantité de reiatsu, la pluie qui alourdissait son vêtement et faisait pencher ses cheveux ne le dérangeant pas plus que ça, tout comme le terrain glissant dans lequel il s’enfonçait sous son poids, pour s’en dégager avec force, levant boue et eau à chacun de ses pas, et de ses assauts brutaux. Le Jû-ichi ban tai taishô voulait du combat et il l’aurait, il ferait tout pour l’avoir.

(Désolé c'est court ^^ je me rattraperais au prochain.)

Rukia eut à peine le temps de voir le capitaine de la Onzième division se déplacer jusqu’à son frère… Elle regardait à présent droit devant elle, observant la scène qui se jouait entre les deux hommes. La shinigami avait d’abord eut le réflexe de poser la main sur son katana… Cependant, elle ne le dégaina pas, se contentant de le serrer entre ses doigts. L'eau tombant du ciel refroidissait l'atmosphère, trempait complètement ses vêtements et la fit légèrement frissonner.

Le Roku ban tai taichô avait d’abord annoncé qu’il n’avait guère le temps pour un combat avec le nouvel arrivant… Et bien sûr, le Jû ichi ban tai taichô, Zaraki Kenpachi, ne l’entendait pas du tout de cette oreille. Il engagea de lui-même l’échange entre leur katana… Cela n’était guère surprenant car en effet, tous savaient que ces deux capitaines… Eh bien disons qu’ils ne s’appréciaient pas énormément, pour ne pas dire : « pas du tout ». Le capitaine Zaraki avait donc prit l’opportunité de se confronter au noble étant donné que ce dernier était à présent appelé « traître». Mise à part l’étrange et très soudaine apparition du grand colosse… Le fait qu’un combat se déclenche entre ces deux personnes ne l’étonnait vraiment pas. Mais Rukia ne pouvait absolument rien faire pour les en empêcher. Elle n’en avait pas la possibilité. Tout d’abord parce qu’elle ne pouvait pas aider Zaraki-taichô à combattre son propre frère, cette simple idée la révoltait... Ensuite, la jeune fille ne pouvait pas non plus aider son frère, cela serait assurément interpréter comme un acte de traitrise et surtout… La jeune shinigami savait que l’«ex-capitaine » n’avait pas besoin de son aide, elle avait une grande confiance en ses capacités … Il réussirait à s’en sortir. Cependant, la seule chose qu’elle ne pouvait absolument pas faire était bien de suivre l’ordre donné par son frère ainé un peu plus tôt : se retirer. La shinigami ne pouvait se résoudre à repartir ainsi.

« Veuillez excuser mon insolence… Mais je refuse, Nii-sama. Je ne peux vous obéir. »

Sa voix résonna avec tout le respect et la dignité dont elle faisait preuve. Son regard violet montrait que la shinigami était déterminée à ne pas quitter les lieux. Elle ne pouvait et, surtout, ne voulait pas le faire. Quand bien même elle ne pouvait interférer, elle refusait l’idée de les laisser seuls ici… A présent, plus rien ne les empêcher d’engager un combat à mort.

La prise qu’elle exerçait sur son katana se renforça de plus belle, son regard violet mis en alerte à tout mouvements, appréhendant tous les scénarios qui traversaient son esprit perplexe… Son visage était crispé d’une certaine angoisse vis-à-vis de ce duel… Ses sourcils se froncèrent d’avantage et elle ne put s’empêcher de mordiller sa lèvre inférieure…

Mais elle ne pouvait pas agir et interférer maintenant. La shinigami de la Treizième division avait songé à les résonner… Mais cela aurait été certainement vain, aucun d’eux ne l’aurait écoutée une seule seconde. Rukia ne savait quoi faire… Elle se retrouvait véritablement pieds et mains liés, aucune solution ne lui apparaissait comme convenable à la situation.

Les muscles de son corps fatigué se détendirent quelques peu, son visage affichait déjà une expression plus calme. La jeune fille gardait néanmoins la main sur la garde de son arme. Qu’allait-elle faire à présent… ? La shinigami sentait le reiatsu du capitaine de la Onzième division se faire plus pesant… Elle vit alors le Capitaine Zaraki se déplacer de nouveau devant son frère à l’aide d’un shunpo, et l’interpella… La jeune fille eut à peine le temps de prononcer les premières syllabes du mot « attendez » qu’il se trouvait déjà à enchaîner des attaques adressées à son frère… D’ailleurs, lorsqu’il provoqua son adversaire, Rukia ne put s’empêcher de laisser un las soupire lui échapper… Exaspérée qu’il ne prête aucune attention à ses paroles et qu’il l’utilise comme moyen de provocation… Mais la jeune shinigami n’eut pas le temps de lui exposer, bien que respectueusement, le fond de ses pensées que le capitaine laissa déferler une quantité énorme de son reiatsu.

Affectée par le reiatsu du colosse, le visage pâle de Rukia se crispa… Sa pression spirituelle était écrasante, comme si l’air lui était retiré de ses poumons… De plus, la fatigue qu’elle avait accumulée ces derniers jours n’arrangeait rien, la rendant plus faible face à la déferlante d’énergie. La jeune fille posa un genou au sol et utilisa son zanpakutô comme appuie, tentant tant bien que de mal de ne pas se faire complètement écraser par le reiatsu. Elle réussit à lever assez difficilement les yeux pour observer les deux capitaines et vit la vague de pression spirituelle émanant de Zaraki-taichô, celle-ci s’étendant et menaçant de l’emporter par la même occasion. La jeune shinigami reporta rapidement son regard en arrière… Il fallait qu’elle l’esquive ou elle finirait au pied de cette falaise. Rukia inspira profondément et usa d’un saut pour se dégager de sa position. Elle réussit à attraper la branche d’un arbre non loin d’elle et se hissa sur cette dernière. La shinigami se maintient au tronc, essayant de récupérer son souffle… En temps normal, cela ne l’aurait peut être pas autant affectée, mais la fatigue se faisait de plus en plus sentir, engourdissant ses membres déjà alourdis par le tissu trempé de son kimono.

La pluie glissa sur le visage pâle de Rukia qui respirait fortement puis elle toussa… L’atmosphère en elle-même était suffocante.

La pluie ne paraissait plus vouloir se contenir, s’accentuant encore plus…alourdissant le feuillage des arbres, naissants. La chevelure sombre du Roku ban tai Taisho lui collait au front désormais, accentuant la pâleur de ses traits toujours aussi placides et froid, envers zaraki, qui se manifesta au devant de lui afin de lui barrer toute retraite possible. Chose bien peu étonnant que cela en vérité, et Byakuya était bien contraint de l’admettre. L’eau si agaçante soit elle, s’ancrait en le tissu de son kimono, pesant un peu plus, à chaque instant à ses muscles. Collant désagréablement à son torse qui se soulevait pourtant lentement, sous son souffle régulier. Ses pieds bien que plantés dans la boue, semblaient en parfait équilibres. Les gouttes de pluie glissèrent le long de ses joues tendues et humides, chutant de son menton, pour venir choir sur son écharpe devenu terne sous ce traitement. Cette dernière alourdissant quelques peu ses épaules et pourtant, Byakuya n’estima pas un seul instant à la retirer, ni elle, ni même ce qui faisait de lui ce qu’il était….

A chacun de ses shunpo, ses oreilles percevaient aisément le son vibrant et funeste que lui offrait la lame émoussée de son vis-à-vis, Zaraki, mais rien ne l’atteignait, si ce n’est le souffle de ces mouvements brusque à son encontre et se reiatsu sans cesse augmentant. Ses yeux se plissaient par moment à cause de la pluie qui masquait un peu les perceptions. Même si le noble Kuchiki se savait véloce, il ne pouvait douter du sérieux des coups du colosse, et tôt ou tard son refus de combattre risquait de retomber sur sa sœur, et cela n’était point acceptable…D’autant qu’elle s’interdisait à quitter les lieux. Il n’ignorait pas non plus que si ce barbare s’en prenait à Rukia pour l’atteindre et le contraindre à se battre, il se trahirait, puisque les promesses n’étaient point le fardeau d’un traitre envers le Seireitei.

Sa main droite s’éleva en direction de son Zanpakutoh et ses doigts se resserrèrent sur sa garde, ignorant l’humidité ambiante. Senbonzakura se dévoilait sous un son lent et métallique sous le regard devenu ardent de celui qui sera son adversaire. D’un mouvement simple, le noble Kuchiki abaissa sa lame, tout en préservant une attitude prudente…De toute évidence, le capitaine de la onzième Division ne le laissera point en paix tant que son désire n’en serait pas assouvit. Charmant inconvénient en ce qui le concernait, car tout ce Reiatsu aussi hostile soit il, ne passait pas inaperçu, et il se devait de rejoindre au plus tôt Muramasa. Mieux valait en finir de suite, donc. Un long frisson lui parcouru le dos, alors que le froid s’emparait de son être. Cependant sa posture ne changea point pour autant, tandis qu’il ajusta son pied gauche un peu plus en retrait, délaissant sa bouche s’animer enfin, parlant d’une voix des plus neutre :

- Ta langue n’est certainement pas digne de proférer un quelconque avis envers ma sœur.

Ses orbes anthracites ne dévirent pas un seul instant des traits torturés de Zaraki, se retenant d’observer Rukia qui s’était percher dans un arbre, bien à l’abri de ce combat, dont se serait passé l’ancien Roku ban tai Taisho. Ses yeux se voilèrent totalement, offrant à son vis-à-vis un aspect totalement indifférent. Pourtant ce geste ne signifiait simplement, qu’il était agacé par cette pluie incessante. Les tissus lui collant au corps, dévoilant son aspect svelte. Sa chevelure accentuait la finesse de ses traits, et son écharpe se collait à son cou et en son dos. C’est sous un contrôle des plus parfait, que Byakuya retint ses lèvres de trembler sous ce froid naissant, n’élevant pas même une main pour chasser l’humidité qui s’écoulait sur son visage. Il intensifia son énergie spirituelle afin de contrer celle du colosse, alors que ce dernier lui prodiguait des coups brutaux et grossiers…des offensives facile à dévier, pour le noble, mais redoutable si jamais il les subissait. Les lames s’entrechoquaient avec forces sous ce décor si maussade.

A chacun de ses pas, Byakuya s’enlisait un peu plus dans la boue, tout en évitant un quelconque glissement trop abrupt, qui risquait de le faire choir. La terre glaireuse tâchait petit à petit les tissus, emprisonnait leurs chairs…alors que l’air de rien, le noble kuchiki attirait Zaraki au plus loin de Rukia afin de l’aider mine de rien à ne point trop subir leurs pressions. Pendant un instant le froid disparut de ses articulations, laissant se propager la chaleur de sa propre énergie, imposante et fière. Profitant d’une estocade, alors que leurs lames s’épousaient à nouveau dans un fracas des plus glaciales, Byakuya, retint un léger dérapage sur son pied gauche, et parvint à pointer de son index droit, le pied du colosse, avant de formuler sur un ton monocorde :

- hado no Yon Byakurai.

Un éclair bleu s’extirpa de sa phalange, pour venir percuter ce pied d’appuie qui n’était sien. Sous l’impacte la boue fut éjectée du sol, venant déposer quelques éclaboussures sur le visage fermé du noble qui se recula vivement d’un shunpo, prêt à quitter à nouveau les lieux. Il était de demi profile vis-à-vis du barbare et lui concéda encore.

- Je n’ai pas de temps à te consacrer.

La pluie tombait avec abondance, s’abattant sur le feuillage des arbres dans un bruit régulier, couvrant à peine les échos du pseudo-combat qui se déroulait au sein de la forêt, le Jû-ichi ban tai taishô opposé au traitre Kuchiki Byakuya, quoique opposer était un mot faible, le noble n’ayant pour le moment brandit son arme que pour se défendre et en aucun cas contre-attaquer, au grand dam de Kenpachi qui n’attendait que ça ! Combien de temps l’ex Rokû ban tai taishô pourra-t-il se contenter d’esquiver les assauts brutaux et meurtriers de Zaraki ? Et combien de temps la jeune sœur du noble pourra-t-elle supporte les deux puissant reiatsu écrasant qui étaient présent dans l’air ? D’autant plus que le colosse ne se gênait pas pour lâcher son écrasante pression spirituelle, alourdissant encore plus l’atmosphère.

Comme à son habitude, le noble traitre ne parlait jamais pour ne rien dire, ainsi donc parler de sa sœur l’irritait ? Qu’en était-il de l’attaquer ? Après tout elle n’avait rien tenté pour stopper un ennemi de la soul society, lui envoyer une attaque ne vaudra surement pas un blâme à Kenpachi, en tous cas, le gargantuesque borgne gardait cette idée sous le coude au cas où le Kuchiki face à lui tenterais encore de se dérober. L’eau ne cessait d’imprimer le tissu du haori de Kenpachi, ainsi que son uniforme, ses tabis était maculée de boue, ses cheveux retombait presque complètement en arrière, mais rien de tout cela n’avait d’emprise sur lui, ni le froid engourdissant qui pourrait déstabilisé n’importe quel guerrier, ni l’es vêtement trempé qui gênerait tout combattant dans ses mouvements, et encore moins le sol instable qui rendait tout équilibre précaire, Zaraki était un démon de la guerre, tous ces élément n’était rien pour lui, une broutille sur son champ de bataille qu’était la vie.

Comme à son habitude, l’immense borgne cognait comme un sourd, creusant la terre lorsque que son sabre rencontrait le sol après une esquive de son opposant, ou encore fendait un arbre en deux lorsque que le noble traitre déviait sa lame, non sans peine surement vu la différence de force physique entre les deux protagonistes, cela n’en avait que trop durer, Kenpachi en avait raz les clochettes des tentatives veines de Byakuya pour esquiver le combat. Alors qu’une fois encore le noble parait le coup de Zaraki, le traitre pointa le sol entre eux de son index et usa d’un kido pour faire exploser le terrain et envoyer de la boue sur le visage du borgne, soustrayant le Kuchiki à sa vue pour quelque seconde, lâche, tactique de tapette, kido de tantouze ! Ha il voulait se la jouer et s’en aller, grand bien lui fasse, le démon du gotei avait sa botte secrète.

-Bien…barre toi, tu ne m’amuse pas, voyons voir si ta sœur elle, saura mieux ce défendre, je l’ai surprise à discuter avec un traitre, dis moi toi qui étais si à cheval sur les règles, trahison c’est la peine de mort non ?

Tourna le dos à Byakuya il planta son regard, difficile à soutenir pour les personnes n’y étant pas habituée ou n’ayant pas la puissance nécessaire pour supporter le taishô de la onzième, sur la pauvre Rukia qui n’avait probablement rien demander et surtout rien fait de mal, mais ça le colosse ne le savait pas et s’en fichait probablement, d’un shunpo, il se porta jusqu’à l’arbre ou elle se trouvait, tranchant l’éminence verte d’un coup de zanpakutoh dans le but de le faire tomber au sol sur la shinigami, l’habituel sourire de sadique toujours peint sur son visage balafré, la pauvre devait souffrir le martyr, le démon du gotei étant si proche avec autant de reiatsu libérer dans l’air, elle devait étouffer complètement. Que ferait Byakuya ?

(Vraiment désolé pour l'énorme retard, je mérite le fouet ><)

Toujours contre l’arbre, Rukia se maintenait comme elle le pouvait. Elle ne put s’empêcher de tousser de nouveau, étouffant sous les deux pressions spirituelles si imposantes… Puis l’air s’autorisa enfin à pénétrer ses poumons, le colosse et le noble s’étant éloignés de son emplacement. Elle haletait, complètement à bout de souffle… Comme si elle était restée en apnée pendant tout ce temps. La jeune shinigami tenta avec difficulté de reprendre son souffle, respirant fortement et rapidement. Elle leva le regard sur les deux hommes qui s’éloignaient un peu plus et les observa, les sourcils froncés.

Le borgne gardait un sourire sur le visage tandis que leurs lames se rencontraient pour se délaisser très vite après… Le capitaine de la Onzième division multiplia les attaques encore et encore... Il attendait une quelconque réaction de la part du noble traître. Réaction qui ne semblait pas se manifester si ce n’est pour se dérober de l’obstination de l’homme aux clochettes. Le sol boueux ne sembla pas une seule seconde ralentir les pas de Zaraki-taichô… A voir sa démarche et les coups qu’il portait lors d’un combat… On pouvait aisément comprendre pourquoi il était nommé « démon ». Respirant toujours fortement, Rukia dirigea son regard sur son frère… Bien qu’il fût face au gigantesque balafré, l’impassibilité du noble ne flancha pas. Son visage était toujours peint de cette même expression neutre qui ne dévoilait en aucun cas ses pensées.

Une mèche noire glissa sur le visage blême de Rukia qui toussa de plus belle, se tenant à l’arbre d’une main et serrant son katana dans l’autre. L’espace d’un instant, ses yeux virent trouble… La shinigami secoua la tête avec insistance. Ce n’était pas le moment pour jouer les malades. Elle se concentra de nouveau sur le combat que livraient les deux hommes.

Un éclair blanc et bleu frappa au sol, éblouissant les alentours. Rukia plaça sa main droite devant ses yeux qu’elle plissa pour éviter de se laisser affectée par le Byakurai de son frère. Lorsque la lumière se dissipa, la shinigami dévoila ses yeux. Du haut de l’arbre, Rukia ne put que distinguer vaguement quelques mots de leur échange… Elle n’en comprit pas l’entière finalité et fronça les sourcils. Cependant, son frère semblait vouloir se retirer… Chose qui ne paraissait pas plaisante pour le démon aux clochettes. Elle ne put entendre ce qu’il adressa au « traître » et sursauta lorsqu’il se tourna…

En sa direction.

Son regard … Paralysant et carnassier se planta dans le sien, la crispant totalement. Le regard… Du plus grand des prédateurs ayant trouvé une proie sur laquelle s’acharner. Le regard d’un être qui vit l’enfer de ses propres yeux et y goûta avec le plaisir… De l’admiration de marres de sang et de cris d’agonie. Ce regard paralysa la Kuchiki, lui coupant le souffle, l’oppressant de plus en plus… Elle ne bougeait plus, ne respirait plus… Seule sa vision d’horreur se traduisait dans ses yeux améthyste grandement ouverts. Les mains de Rukia tremblèrent… Puis la main qui reposait sur l’arbre se plaqua sur son kimono noir, au niveau de ses poumons. Ses doigts serrèrent le tissu à l’instant où la pression spirituelle du colosse se manifesta de plus belle. A la seconde suivante, d’un shunpo, le « démon » trancha l’arbre sur lequel elle se tenait. Rukia tourna difficilement la tête, observant l’arbre qui commençait à lui tomber dessus. Elle tenta de bouger, toujours étouffée par le reiatsu de Zaraki-taichô. Elle se hurlait intérieurement de bouger.

Ses doigts se serrèrent d’avantage sur le manche de son katana et se mordit la lèvre inférieure. Les yeux de la shinigami se plissèrent dans un regard difficile. Elle réussit à s’extirper de la branche avant que l’arbre ne puisse la toucher… Mais de justesse encore. C’était juste… Trop juste. En s’éloignant de l’arbre d’à peine quelques petits centimètres dans un saut… Elle ne pouvait pas éviter la bourrasque de pression qui s’élança sur sa personne. Elle fronça encore difficilement les sourcils et serra les dents. Rukia empoigna son katana des deux mains et le mit face à elle dans le but de diviser la force qui s’abattait contre elle. Néanmoins, même avec cela, elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait pas l’éviter et se fit propulser sur le sol. Ses pieds atterrirent violemment sur la terre boueuse mais elle ne put s’arrêter… Et glissa, bien trop vite pour espérer se reprendre, en arrière contre le tronc d’un autre arbre plus loin. Son dos se fracassa presque contre celui-ci et la shinigami se retint de pousser un cri de douleur, sa tête heurtant également le bois. Les jambes de la jeune fille ne la supportèrent pas plus longtemps et elle flancha en avant, plantant son zanpakutô dans la terre et sa main gauche au sol pour s’appuyer. Soudainement, elle fut prise d’une toux violente et plaqua sa main gauche sur ses lèvres. Ses yeux encore horrifiés fixaient le sol et se firent voiler par ses paupières tandis qu’elle continuait de tousser. Une fois la toux passée, Rukia rouvrit les yeux et retira sa main de sa bouche, observant une goutte de sang en sa paume. Elle tenta de nouveau de récupérer de l’air, autant qu’elle le put d’une respiration saccadée.

Son regard recouvra du sentiment de terreur et se fit difficile, souffrant mais en gardant toujours sa dignité. Rukia leva la tête douloureusement vers le capitaine de la Onzième division, son emprise sur le manche de son katana se resserra davantage. Ainsi… Il tentait de faire réagir son frère en s’attaquant à elle… Accroupie au sol, se soutenant grâce à son zanpakutô, ses yeux étaient parcourus d’une certaine crainte mais elle ne souhaitait pas s’en laisser paralyser et cela se décrivait comme une certaine détermination dans son regard violet bien que troublé.

La pluie glissait toujours et continuellement sur son corps, engourdissant ses membres endoloris… Mais cela ne la préoccupait pas… Ce qui risquait de se produire par la suite était bien plus menaçant...

Le noble restait méfiant et songeait à une offensive sur sa personne...qui ne vint point. Enfin de compte zaraki ne voulait point le lâcher... mais encore en plus usa d'une technique des plus méprisable en se ruant sur Rukia, et ce de toute sa puissance. Chose tout à fait inacceptable pour le noble Kuchiki, qui bien que tenue par sa trahison ne pouvait pas rompre cette promesse. Alors que le colosse chargeait sans relâche sa jeune soeur, le sang de Byakuya bouillonnait en son être, et la colère s'emparait de son sein... bien le la pluie lui cachait la vue sous le rideau de ses cheveux sombre, son regard était des plus vif sous ce regard placide. Son pied gauche, ensevelie à demi sous la bout, exerça une faible pression alors que le noble usaut d'un shunpo pour se placer juste devant son adversaire et para sa lame de la sienne. Pas un son ne quitta ses lèvres, alors qu'il plaça une main au devant de lui et observa une dernière fois ce visage balafré et effrayant dans toute sa barbarie.

- Hado no 33 Sokatsui.

Les flammes bleus se formèrent à partir de sa paume et si Zaraki ne reculait point suffisamment vite, il n'en ressortirait nullement indemne. Par la suite, Byakuya se recula d'un shunpo et attrapa Rukia par la taille et la souleva dans ses bras l'emporta sous la taule d'un petit cabanon abandonné et recouvert de mousse. Il se pencha pour déposer doucement son précieux fardeau sur le sol plus sec, et croisa son regard quelques secondes..mais il n'y avait rien à voir en ses pupilles anthracites, aucun amour fraternel.....rien....une neutralité..rien de plus. Pourtant, il n'en était rien de cela à l'intérieur du sois disant traître. Il ne pouvait pas ne point répondre à un tel affront, même si depuis le début de sa démarche il savait qu'il devrait payer un prix, et pas forcement avec rabais. Ses cheveux totalement tremper s'égouttèrent à son insu sur les joues pâle de Rukia, alors qu'il se redressa sur ses jambes, et renia une fois de plus le poids de ses vêtements imbibés d'eau. Une fois sur ses jambes il lui tourna le dos, arborant cette indifférence qui était sienne depuis des années...et concéda.

-Ne t'en mêle pas. La pluie cessera bientôt.

La pluie tombait drue pourtant...rien ne semblait vouloir la calmer.. alors pourquoi de telle paroles? Les gouttes glissaient le long de sa lame et avant même que Zaraki n'ait l'idée de revenir à la charge, ce fut Byakuya lui même qui anticipa l'attaque en chargeant le premier... Ses jambes lui paraissaient engourdies par le froid, et il se devait d'être plus appuyer en ses pas, car la boue était plus que glissante...à moins d'un mètre du colosse au bandeau...il disparut de sa vision pour réapparaitre derrière sa personne afin de lui offrir un coup au niveau de la cage thoracique. Son sabre filait à travers cette pluie, sans même trembler, alors que le vent collait affreusement l'écharpe du noble à son cou, lui faisant éprouver un violent frisson de froid. Mais l'action était bien trop sûre pour se laisser imposer une telle faiblesse. On ne portait pas la main sur sa fierté sans en payer le prix, et de surcroit lorsque l'impudent ce nommait Zaraki Kenpachi. Certes il se devait de rejoindre Muramasa à la grotte, et ce dans les plus bref délais, et il avait prit de gros risque en protègeant Rukia comme il venait de le faire, mais c'était là son devoir, et même s'il respectait la volonté de l'un de ses ancêtre, il ne romprait pas celle faite envers son épouse, n'en déplaise.

Cette fois si il ne fuirait pas, et accomplira ce combat non pour assouvir le désir de ce colosse....mais pour lui même et cet outrage envets Rukia..cela n'était pas digne d'un taisho que d'agir de la sorte. Quand bien même on était un barbare..Les guerriers avaient leurs code et Zaraki venait de franchir la limite. Dans un sens....cela ressemblait aussi à une excuse, car depuis longtemps déjà le noble chef de clan éprouvait un désiré inavouable.. à réduire à néant cet homme qui n'avait de cesse de le provoquer et ce sans aucune manière. A cela s'ajoutait aussi cette petite remarque sur l'exécution passé de sa jeune soeur. Il avait voulut être lui même le bourreau.....la belle affaire, jamais ces paroles n'avaient pu être avaler par Byakuya, malgré son air des plus stoïque. Si Gin n'avait point été là pour stopper leurs pseudos échange, le noble n'était point sûr de rester plus longtemps inactif.... Mais ici, en tant que traitre....en tant que libérer de toute fonction et sois disant conduite, il pouvait rétorquer et rajouter à cela de la véracité en ses actes envers Muramasa, comme envers la Soul society...comme envers sa soeur. C'était son fardeau et il ne le partagerait pas, si ce n'est avec ce qui faisait de lui un shinigami à part entière.....Senbonzakura.

Pauvre et frêle petite chose. C’est ce que pensait Zaraki en voyant la Kuchiki aussi mal en face de lui, la pauvre Rukia subissait le poids des reiatsu de deux capitaine de plein fouet, elle devait probablement souffrir le martyr, enfin ce n’était la que des suppositions, Zaraki n’ayant jamais, à sa souvenance, été écrasé par un reiatsu plus fort que le sien, ne saurait le dire.
Ses pieds s’enfoncèrent rudement dans la terre boueuse, alors qu’il atterrissait lourdement sur le sol après son attaque de l’arbre ou s’était réfugiée la sœur de Byakuya, ce dernier n’étant pas d’humeur à affronter le Jû-ichi ban tai taishô, voulait fuir, malheureusement pour le noble traire, le colosse n’était pas aussi stupide qu’on le laissait croire, il savait pertinemment qu’attaquer la petite Kuchiki ferait sortir l’ex-Rokû ban tai taishô de ses gonds et le forcerait à croiser le fer.

Dans un mouvement plein de brutalité et de bestialité, le géant borgne leva une nouvelle fois son arme, pas pour tuer Rukia, non il ne s’abaisserait pas à tuer une faible pour si peu, juste lui couper un bras suffira. C’est au moment ou il abattît son trancheur d’âme sans nom que Byakuya se manifesta et après un rapide shunpo, vint s’interposer entre Zaraki et la Kuchiki.
Une gerbe d’étincelle, un fracas métallique qui résonna dans la forêt et une petite volée de boue la ou se tenait le noble, tout ce qui résultat de l’impact de l’arme du borgne sur celle du traitre.

Enfin, enfin le taishô déchu daignait se battre, alors que le colosse appuyait de toute la force de son bras droit pour faire céder Byakuya, ce dernier usa d’un sort de kido à bout portant. N’étant pas du genre à craindre ces choses la, Kenpachi ne recula pas d’un millimètre et se prit le Sokatsui de plein fouet. Le sortilège employé par le noble était puissant il fallait l’avouer, le sang du Jû-ichi ban tai taishô se mêla à la boue au sol, son haori, ou ce qu’il en restait après le Hado, n’était plus blanc, mais presque entièrement rouge du sang de son porteur, les manches du kimono était brulée, il ne subsistait du haut de l’uniforme de Zaraki que la partie gauche, le reste ayant été emporté par les flammes bleue qu’avait lancer le Kuchiki avant de disparaitre d’un Shunpo en emportant Rukia.

Alors que le colosse se remettait rapidement de l’attaque violente qu’il avait reçu de plein fouet, le blessant grièvement sur tout le torse et un peu du visage, heureusement pour les Kuchiki, le bandeau était resté intacte, Byakuya attaque de nouveau, passant derrière Kenpachi et frappant vers le torse, hors si l’ex-Rokû ban tai taishô était un expert reconnu en Kido, la ou Zaraki était aussi doué, c’était en close combat, grossière erreur que d’attaqué le géant borgne d’aussi prêt. Dans un mouvement rapide, le colosse se retourna et usa de son bras gauche pour bloquer l’attaque de son adversaire, tandis que le fer froid mordait profondément dans son avant-bras, heureusement pour lui, assez épais, il ripostait par une frappe verticale descendante, ayant pour but de trancher le noble en deux, si toutefois il ne reculait pas.

Les nuages gris assombrissaient ce ciel lourd cachaient presque la totalité des lueurs de l’astre lunaire, les rendant si faibles. La pluie tombait toujours, de plus en plus fort… S’abatant sur les arbres, transformant le sol en boue et résonnant dans le silence… Tout se faisait muet dans ce paysage sombre et pleureur, aucun son hormis la voix de la pluie n’osait se prononcé. Ou peut être l’écho métallique entre deux lames.

Rukia avait mimé le geste de se redresser et observait le colosse qui s’avançait de nouveau vers elle. Cependant et à sa surprise, Kuchiki Byakuya s’interposa entre eux puis l’emporta rapidement sans trop d’efforts. La shinigami n’eut le temps d’aucune réaction tandis que son frère l’avait attrapée et soulevée dans ses bras. Son regard était une fois de plus trouble et sa respiration était toujours saccadée. Sa tête commençait à lui tourner ce qui lui semblait désagréable, et tenta de se reprendre en secouant la tête fortement. Mais ses yeux semblaient encore comme embués et elle leva la tête pour observer son frère. Il la déposa sur le sol d’une petite cabane non loin du lieu où ils se trouvaient précédemment. Allongée, Rukia tourna lentement le visage et croisa le regard neutre habituel du chef de clan sans étonnement, son propre regard étant trouble mais tout de même rattaché à une certaine interrogation. Son souffle se calma lentement mais se trouvait toujours quelques peu difficile.

Elle n’offrit aucune réaction en sentant quelques gouttes froides glisser sur sa joue provenant des cheveux trempés du « traître ». Elle l’observait sans dire une parole, sa poitrine se soulevant toujours assez fortement dû à sa respiration encore laborieuse. Ses cheveux imbibés d’eau s’étalèrent tout autour de son visage, ses mèches noires formant des mouvements circulaires sur le sol, certaines se plaquant contre sa peau blanche. Son zanpakutô reposait près d’elle et elle en agrippa le manche lorsque l’ex-capitaine se redressa. Même si elle essayait de l’arrêter cela était inutile, c’était là la pensée qu’elle eut à cet instant. Elle entendit la voix de son frère s’élever, l’intriguant quelques peu…

*La pluie… ?*

La jeune fille ferma les yeux et les rouvrit doucement sur la vision de son frère s’éloignant. Etrangement, elle tendit le bras et leva fébrilement sa main en sa direction comme le dernier geste qui tenterait de l’arrêter inconsciemment, le regard pourtant impassible… Ou bien vide. Ses yeux s’assombrirent pour ensuite se fermer à demi, sa main sembla lâcher prise et retomba à son côté.

*Il est inutile que je tente de vous arrêter… N’est-ce pas… ?*

Cette pensée résonna en son esprit encore une fois. Rukia bougea et essaya de se redresser en posant ses mains au sol mais lorsqu’elle tenta de se lever, une douleur la surpris au niveau des poumons. Son corps se crispa alors qu’elle se trouvait accroupie et son emprise sur le sabre se resserra. Une toux violente survint et elle plaqua vivement sa main libre sur sa bouche, son dos se courba davantage, laissant du sang s’échapper de ses lèvres. La toux se fit moins difficile et passa, le visage de la shinigami n’était plus prit de cette expression de douleur mais plutôt de colère. Colère contre elle-même pour se montrer aussi faible à un instant pareil. Elle fronça les sourcils et regarda devant elle.

*C’est pathétique… *

La colère se lisait dans ses orbes améthyste qu’elle voila une fois de plus en soupirant. Son visage semblait bouillir, marquant une teinte rouge sur ses joues précédemment glaciales puis sa main quitta ses lèvres pour se reposer au sol et se serrer en un poing. Ses cheveux glissèrent sur la peau de son visage, laissant les gouttes d’eau glacées s’échouer au sol. Elle releva la tête brusquement, bien déterminée à se lever cette fois, puis commença à se redresser, les jambes tremblant légèrement.

Katana en main, Rukia s’avança jusqu’à l’entrée du cabanon et observa le ciel. Elle s’appuya contre le bois du mur, la pluie tombant toujours… Cependant, elle sembla se faire plus légère, la jeune fille pu enfin apercevoir la lune qui se dégageait lentement des nuages. Elle l’admira en songeant aux paroles de son « traître » frère. Toujours les yeux rivés sur le ciel s’éclaircissant, elle murmura pour elle-même…

« ‘La pluie cessera bientôt’ huh… ? »

Rukia posa son regard sur son zanpakutô dont la lame reflétait ses orbes violets et l’amena sous ses yeux de ses deux mains. Elle l’abaissa en fermant les yeux comme un signe de compréhension et laissa sa voix murmurer un « je vois » en rengainant son arme dans son fourreau. Sa voix s’éleva de plus belle sur sa tonalité habituelle.

« Il ne me reste plus qu’à attendre que cette pluie cesse, je suppose… Nii-sama. »

Le noble accomplissait son mouvement sous cette pluie battante qui ne semblait vouloir prendre fin. Mais ce n’était là qu’un semblant. Sous la gestuelle appliquée une mèche de ses cheveux sombre voila ses yeux gris, alors qu’il perçut un danger éminent se ruer sur lui-même. En effet, zaraki observant sa manœuvre rétorquait de manière sèche et nullement feinte, ce qui fait que si Byakuya ne réagissait point de suite, il se retrouverait trancher en deux. C’est donc avec vélocité et réflexe que le noble et anciennement Roku ban tai Taisho usa du shunpo pour s’éloigné du colosse, tandis que la lame édentée de Zaraki vint éventrer son haut d’uniforme, dévoilant une peau pâle et humide, alors que la poitrine du noble se soulevait rapidement comme pour reprendre son souffle devant l’effort. Sa main gauche se détacha de la Tsuba de son Zanpakutoh pour venir retirer cette mèche ennuyeusement collé à son œil droit, et retint un frisson de froideur en son dos. Ses vêtements devenaient réellement un handicap et pour preuve…le sang se mit à couler sur son abdomen sans qu’il n s’en rendre réellement compte. La plaie n’était point importante, mais là tout de même.

Sa gorge se contracta afin de retenir une toux, alors que l’eau dégoulinait sur ses traits des plus blêmes, telles des larmes que jamais le noble Kuchiki ne démontrera jamais, alors que parfois son cœur se serrait fortement sous l’emprise de la tristesse et du chagrin, et ce à l’insu de tous. Sa mâchoire exerça une légère pression, alors qu’il tentait de renier le poids de son habit, tout comme le faisait son adversaire. Quoi de plus étonnant de la part de ce dernier à dire vrai…. A cela, Byakuya lui offrit un air un peu dédaigneux, alors que son sang aussi subtil qui soit se mêlait à la boue. Soudain, comme pour le prendre au mot vis-à-vis de ses anciennes paroles concernant sa sœur, qui était resté en retrait, le ciel devint un peu plus clair en cette nuit si maussade et mouvementé et l’eau cessa de s’écouler doucement, délaissant les feuilles des arbres si reput de leur soif passé. Vraiment… quelle situation désagréable et passablement ouverte à tout rhume et autre désagrément à venir, mise à par les entailles que chacun avait fait subir à l’autre. Si le colosse de la onzième division trouvait cela divertissent que de le pousser à bout en attaquant sa jeune sœur…lui n’y voyait que bassesse et frustration bien que camouflé sous le carcan de l’impassibilité.

Cependant l’heure avançait et le noble n’aimait pas à savoir l’état de fatigue si avancé de sa sœur…il avait crut percevoir un peu de sang à la commissure de ses lèvres alors qu’il regagnait la zone de combat. Tant qu’il restait ici, elle serait en danger et cela il ne pouvait point ce le permettre…et si Zaraki avait des manières fort rudes, il n’était pas non plus de ceux qui tuait un shinigami pour en viser un autre, cela n’était nullement dans le code d’honneur d’un combattant tel que lui. Après tout, ne venait-il point lui offrir le combat qu’il désirait ? Lentement sa lame se rabaissa et d’un mouvement affirmé, le noble chef de clan rengaina son sabre en son fourreau.

- Je me vois de devoir écourter tout cela, car je n’ai plus ma place par ici.

D’un shunpo, Byakuya se retrouva pile aux côtés du colosse et reprit de sa voix atone, sans même lui porter le moindre regard, car celui-ci était comme voilé par ses paupières :

- Mais ne crois pas que je vais oublier le geste que tu t’apprêtais à faire envers Rukia. Ce n’est que partie remise.

En effet, ce genre de chose ne pouvait point être impuni pour celui qui avait juré à la mort de son épouse, le fait de protéger sa jeune sœur et ce quoi qu’il lui en coûtait. L’air se fit plus frai tout autour d’eux, alors que ses yeux gris se manifestèrent à nouveau pour glisser sur Rukia qui venait elle aussi de ranger son sabre. L’observant d’un air qu’il ne lui connaissait point… Lui ne démontra rien, absolument rien, comme lorsqu’il l’avait écarté du combat afin de la préserver de cette brute de capitaine qui n’avait en tête que le sang et le combat à l’esprit. Mais une chose était certaine, même s’il partait en cet instant, sa sœur ne risquait rien avec un tel colosse. Ironique que tout ceci.. Mais pourtant bien réel. Byakuya eut un faible mouvement vers l’avant comme s’il allait choir sur le sol, mais se retint parfaitement en replaçant un pied en avant, afin de soutenir son propre poids et disparut définitivement des lieux, alors qu’un gant à moitié déchiré par les attaques précédentes vint choir sur le sol boueux, à l’endroit exacte où s’était tenu précédemment le désormais nommé Traitre. La pluie disparue avec les nuages sombres, pour ne laisser que la lune seule en cette immensité lumineuse et intouchable…

Alors que l’haori et le kimono du Jû-ichi ban tai taishô devenaient aussi lourds que l’atmosphère, ce dernier, ne semblant pas en souffrir, continuait à se ruer à l’assaut contre Byakuya. Ayant du trouver une motivation au traitre pour qu’il daigne croiser le fer, certes attaque Rukia n’était pas vraiment digne d’un guerrier, mais les morts n’ont pas besoin de dignité, de plus, la pauvre Kuchiki avait tenté de parlementer avec un traitre, ce qui était, surement, passible de passer pour une tentative de trahison également. Afin de sauver sa jeune sœur, le renégat usa d’un kido pour retenir le colosse le temps qu’il éloigne Rukia des combats, ensuite il revint à la charge, ou Zaraki réussit à le blesser au niveau du torse, ce qui n’était pas sans déplaire à Kenpachi, qui commençait à trouver le temps long et ennuyeux, surtout que le Kuchiki ne semblait pas prêt à donner le meilleur de lui-même.

Le borgne fronça les sourcils après un énième échange avec le noble déchu, ce combat ne l’intéressait plus, était-ce parce que le Kuchiki n’avait pas une once d’envie combative ? Parce qu’il n’avait plus son trancheur d’âme au complet ? Ou tout simplement qu’il s’ennuyait ? Aucune idée, mais le colosse n’était pas tellement fan des devinettes, encore moins lorsqu’il n’était pas satisfait au combat. Dans un grognement désappointé, Zaraki frappe une autre fois sur Byakuya dans l’espoir de le réveiller, croisant le fer encore, ne faisant que provoquer des étincelles et l’exaspération du Jû-ichi ban tai taishô, rien de bon en somme.

Un petit blanc eu lieu entre les deux combattants, ce n’était jamais bon, surtout lorsque l’un des deux protagonistes était Zaraki, cela indiquait, que soit il allait vous rentrer dedans dard-dard, et de manière bien bourrine, soit le combat le désintéressait totalement, et qu’il allait partir sous peut, de toute façon, ce n’était même pas qualifiable comme tel, cela ne ressemblait en rien à un duel. Dans la situation présente, il s’agissait de la deuxième option, tout d’abord, ce traitre de Byakuya n’offrait pas un bon divertissement, ensuite, s’il s’échappait, probablement que plus tard, il serait plus prompt à affronter le taishô de la division guerrière, comme dit déjà précédemment, Kenpachi réfléchit plus qu’on ne le croit.

Apparemment, le Rokû ban tai taishô déchu, avait comprit l’idée de base du colosse, et rengaina son arme, Kenpachi posa son sabre sur son épaule et regarda fixement droit devant lui lorsque le traitre se positionna à ses cotés, lui disant qu’il n’avait plus à être ici, mais que cependant, Byakuya n’excuserait pas l’assaut qu’avait lancer Zaraki sur Rukia, uniquement dans le but de faire sortir le Kuchiki de ses gonds, ce qui avait à moitié fonctionner, un large sourire vint orné le visage balafré du démon du gotei, il n’avait pas eu tord de faire cela en fait.

-Ce n’est que partie remise Kuchiki…pour une fois on tombe d’accord.

Une fois le traitre disparu d’un shunpo, le taishô de la onzième remarqua que la pluie avait cessé, probablement vers la fin de ce pseudo-affrontement. Son œil se positionna lentement vers la position d’où émanait la présence de la sœur Kuchiki, le borgne resta quelque instant à fixer cet endroit, puis commença à marcher entre les arbres pour rejoindre ses quartiers à la onzième, aujourd’hui n’avait pas été une bonne journée, autant se venger sur quelques larbin de la division, malgré que c’était le chaos au Seireitei, Kenpachi gardait ses bonnes vieilles habitudes.

(Encore une fois désolé pour le rp qui a durer par ma faute /.>)

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