un Rendez-vous ? [PV Kurosaki-Kun]

Hum … n …. Nan … poulet …

De quoi rêvait la jeune rousse ? Qu’elle était en train de se faire poursuivre par un poulet géant et que celui-ci, bondit et fini par la manger. Elle se retourna dans son lit, faisant ainsi tomber un rideau de cheveux sur son doux visage. Depuis qu’elle s’était couchée, la jeune fille était envahie de terribles rêves où, de la nourriture lui courrait après pour l’attraper et la manger. Tout cela à cause d’une émission de nutrition qu’elle avait regardé avant de se coucher … Un fin rayon de soleil se faufila à travers les rideaux de sa fenêtre pour éclairer la jeune adolescente. Mettant un bras sur ses yeux, elle les ouvrit lentement … émergeant de ce rêve horrible. Tellement de taches à effectuer avant de Le voir … pourtant, comment se résoudre à quitter la chaleur de sa couette ? Se faisant violence, elle tourna son buste pour sortir ses jambes de son lit et se mit debout, enfin, elle essaya et retomba sur son drap. Un petit rire sortit de ses lèvres pour se propager dans toute la pièce … cela faisait tellement de bien après cette nuit pour le moins … bizarre.


Après s’être levée, Inoue prit une tasse de chocolat au lait, assorti avec une tartine de nougat/chocolat, son petit déjeuner habituel. Quand elle eut fini ce repas pour le moins original, elle se dirigea dans sa salle de bain et retira ses affaires pour entrer dans sa douche, ouvrit la conduite d’eau et se laissa détendre. *Qu’est ce que je vais mettre ? Une tenue simple … Oh ! Peut-être devrais-je lui préparer à manger ?! Hum … oui ! Je vais lui préparer un bento … mais je ne sais pas cuisiner … Et si j’ai faim ? Haa je vais être en retard !* Inoue ferma le robinet et sortie précipitamment de la douche … trop justement, elle glissa et se rattrapa de justesse à son lavabo, évitant ainsi une chute dont elle se serait souvenue ! La jeune rouquine resta un moment par terre, morte de rire face à sa gaucherie, puis, elle se releva, se sécha et enfin, s’habilla d’une tenue banale.


Je vais vraiment être en retard si ça continue ! Dit-elle en se lamentant face à l’heure qui passait beaucoup trop vite …


Orihime prit ses clefs, ferma la porte de l’appartement et courut dans les rues de Karakura. Les passants se retournèrent en voyant cette jeune fille courir à une heure si matinale … Tout en gardant un rythme, elle se demanda si il allait l’inviter à manger … et piqua un fard en se disant que cela pourrait-être un ‘rendez-vous’ … secouant la tête, elle s’arrêta un moment pour reprendre son souffle. Comment Tatsuki faisait-elle pour sprinter sur plusieurs kilomètres ?! C’était une chose incompréhensible pour Inoue, qui, n’arrivait même pas à courir pendant cinq minutes ! Elle décida donc de terminer le peu de chemin en marchant.

Après un certain temps, Inoue arriva enfin dans le parc de la ville, le lieu de rendez-vous, enfin, non pas rendez-vous … mais, bref ! La jeune fille le reconnut, alors qu’il était de dos. Elle courut vers lui en secouant le bras et en criant son nom … et partie en avant, prête à tomber …

Kurosaki-kun ! Haa … ! Dit-elle en tombant ...

L’activité humaine en plein centre-ville un jour de plein soleil… Grouillante de vie, de brouhaha en tout genre et d’échanges légaux ou non. Personne prit dans cet amas de vies pensantes ne pouvait se sentir isolé, rester insensible à l’ambiance dynamique des quartiers commerçant : les lumières flashant et autre enseigne tape à l’œil attirait les attentions, curieuse et jovial dans ces aires de fête. Pourtant au milieu de cette cohue, une âme ne prenait pas part à l’allégresse ambiante. L’identité de cet homme particulier ? Kurosaki Ichigo, shinigami daiko de son état : moi tout simplement ! J’étais adossé contre un mur et bien qu’en retrait j’étais aisément remarquable de part ma couleur de cheveux inhabituelle au pays du soleil levant : ces mèches d’une chaleur provocante rappelant sans mal un soleil couchant brulant de vive lueur avant de s’endormir pour la nuit. Mon cuir chevelu hérissé et rebelle se laissait guider par les brises douces du vent somnolant et mon regard chocolat semblait se perdre dans le ballet incessant des âmes arpentant le quartier avec ferveur. J’aurai très bien pu être seul à cet instant que mon état d’esprit ne n’en se serait trouvé qu’à l’identique : seul qu’importe le nombre d’activité m’entourant, car mes songes étaient indéniable fermé aux mondes extérieure. Cet air neutre affiché sur mon faciès incliné vers le bas, était un voile impénétrable sur mes pensées solitaire et inquiétantes. Néanmoins mes prunelles, elles, ne pouvaient cacher les ressentiments battant mon fort intérieur : brillantes et légèrement affaissées vers le bas, d’innombrables films récents que j’avais vécu se rejouaient en mon sein.

Les derniers événements m’avait marqué bien que je m’évertuais à le nier… En effet, en quelques jours j’avais perdu mon compagnon de toujours, cet homme qui m’avait tant apprit et qui faisait parti intégrante de ma vie := Zangetsu ! Un être étrange répondant au nom de Muramasa avait provoqué une rébellion dans les rangs des zanpakutoh et que le vieux roublard ait retourné ses armes contre moi, cela m’avait affecté plus que je ne l’aurai pensé. Je devais à tout prix le retrouver ! Qu’importe ce qui se passera ensuite. Et puis il avait aussi « l’autre »… Shirosaki, cette entité détraquée née de mes penchants les plus inavouables. Vil, sadique, agressif et bien d’autres tares d’une noirceur incontestable, il était l’exact opposé de moi-même et comme tout penchants maléfique habitant un homme, celui-ci ne souhait que prendre sa suprématie sur ce corps. Mais aujourd’hui il était libre de ses mouvements, libérés de mon monde intérieur. Dans un sens, que ce fou soit enfin « expulser » de mon être, était un soulagement pour ma santé mentale mais… le prix à payer pour cette tranquillité d’esprit était bien trop lourd à porter ! En effet à présent d’innombrables vies étaient à la merci de ce cinglé… Je devais le récupérer même si cela ne m’enchanté guère. Il était de ma responsabilité de contenir ce fragment de mon âme déchainé, de protéger ceux qui devaient l’être. Tel était mon abnégation ! Pour ce faire je devais regagner la confiance de Zangetsu afin d’affronter mon double maléfique dans les meilleures conditions possibles. Et bien sur, toutes ces contrariétés comme on pouvait le deviner en observant mon mutisme actuel, me tracassait. Tant d’incertitudes…

D’ailleurs la raison de ma présence en ce lieu, était liée à ces événements. Les radars de la douzième division m’avait informé que Zangetsu avait été repéré à Karakura. Ainsi j’avais demandé à une amie proche, Inoue Orihime de m’aider dans cette entreprise. Je ne l’avais pas encore mise au courant de la raison de notre rassemblement, mais je savais que je pouvais compter sur elle… C’était ce genre de liens indestructibles qui nous liait tout les deux : la confiance mutuelle. Toutes ces aventures et ces combats menés ensemble rapprochaient inexorablement deux existantes prises dans ces tourmentes. C’est d’ailleurs grâce à mes amis que je parvenais à aller de l’avant. Le simple fait de penser à elle et aux autres me redonnait le courage. J’étais du genre à facilement perdre de vue mon objectif lors des moments incertains fondé sur la réflexion du lendemain, mais il m’en fallait peu pour revenir sur le droit chemin de mes convictions inébranlable de justice. Ainsi mon regard regagna son éclat vif habituel et ce petit froncement de sourcil si habituel, le tout grâce à ces sentiments qui s’accrochaient à mon cœur : je n’étais pas seul ! Déjà mes tracas semblèrent se diluer lentement… Mes mirettes s’évertuèrent alors à observer avec plus d’attention les alentours. Et à force de voir des couples se tenir la main dans ce quartier réputé pour être un lieu idéal de rendez vous, une étrange idée germa dans mes songes plus libres… La façon dont j’avais invité Inoue… ressemblé à un rendez-vous… Surtout en ce lieu de villégiature !

J’écarquillais un instant mes yeux hagards, étonné que je puisse avoir ce genre de pensées. Mais cela ne dura qu’un temps. Secouant vivement la tête de droite à gauche pour chasser ces étranges constatations, je fermai brièvement les yeux sur le coup pour me recentrer calmement. Mon maintient repris alors sa droiture et son indifférence habituelle, passant déjà outre cet instant indéfinissable. Et c’est quelque secondes plus tard qu’une voix familière s’éleva sur ma droite. Une jeune fille aux longs cheveux roux courrait à ma rencontre. Et malgré la légèreté avec laquelle elle se dirigeait vers moi, je demeurais façonné dans ma neutralité conceptuelle. C’était ma façon d’être… Mais en rien indifférente envers elle! Elle le savait. Mais cet air clos fut bientôt enclins à se figé dans la surprise ! En effet mon amie se prit les pieds dans un obstacle et chuta ! Instinctivement, je me précipitai sur elle pour la rattraper… Un bras autour de ses épaules fut passé pour la ramener vers moi et prendre appuie sur mon propre corps, mon torse solide empêchant ainsi une chute maladroite. Dans le feu de l’action, je demeurai dans cette position quelque peu « gênante » sans que je tilt sur le quiproquo d’une telle proximité de nos corps…

-« Est-ce que ça va Inoue ? » Lui demandais-je alors de cette voix un peu rude qui me caractérisé en tout temps.

La matinée avait pourtant si bien commencé … pourtant, Inoue changea d’avis, alors même que le sol se rapprocha de son visage à grande vitesse. Elle allait se retrouver par terre, surement en train de pleurer, et tout cela devant son rouquin qui l’attendait, Kurosaki-kun. Pourtant, la scène qu’elle s’était faite n’arriva pas. Deux bras vinrent la prendre pour la coller contre un torse viril et musclé, sentant un parfum infiniment merveilleux, qu’elle reconnut immédiatement. Encore une fois, il l’avait sauvé … quoi que, utiliser ce terme pour cette situation était légèrement exagéré … mais le principe restait le même. Une voix rude et elle aussi masculine ramena la jeune fille à la réalité, la sortant de cet état de confusion … Son visage devint immédiatement rouge, l’effet que produisait sa voix sur Inoue était … électrisent, elle avait l’impression que son corps s’embrasait. Rajoutez en plus de cela la proximité entre leurs deux corps … en prenant conscience de cela, son cœur se mit à battre la chamade et, elle se rappela qu’elle avait une réponse à donner au jeune-homme. Inoue inspira une grande quantité d’air, et prit son courage à deux mains …


O…oui … m-mais je n’ai pas … vus … je …


Un hoquet de stupeur d’une dame âgée lui fit tourner la tête. Cette femme était en train de les regarder d’un air choqué, comme si le fait de la prendre dans ses bras avait quelque chose de démoniaque. Tiens, pourquoi était-elle penchée d’ailleurs ? Tournant légèrement la tête, elle remarqua qu’elle était à moitié couché sur lui, position très confortable … mais très peu orthodoxe dans un lieu public avec du monde au tour. Poussant un léger cri, elle mit ses mains sur sa poitrine, qui sois disant passant, était elle aussi très musclé … ce qui fit naitre une nouvelle rougeur sur le visage de la jeune fille, puis se remit sur ses pieds. Elle fixa ceux-ci, incapable de croiser son regard qui ne manquait jamais de la faire chavirer entièrement, créant en elle des sensations encore jamais sentie … pourtant, lui avec son regard si … masculin et … profond, arrivait à créer en elle des pulsions inassouvies. *Mais de quoi suis-je en train de penser ! C…C’est ! Non ! Ne … regarde-le ! Tu es tombée, il t’a rattrapé, ce n’était qu’un geste … amical ! Pas … pas de quoi imaginer …* Inspirant profondément, elle mit ses mains en boulle contre son cou et, leva les yeux pour croiser son regard ….


Tu sais j’ai rêvé de poulets qui me poursuivaient ! Ha et ma douche avait un problème de conduite, l’eau ne passait pas correctement ! Hann tu ne peux pas imaginer comme c’était ennuyant le bruit qu’elle faisait ! Il faut aussi que je pense à acheter des boittes d’haricots … je n’en ai plus pour faire mes repas ! Débita t’elle à toute vitesse … avant, finalement de se taire et de baisser les yeux. Et, comme d’habitude, tu es obligé de venir m’aider … Continua la jeune fille d’une petite voix.


Un courant d’air fit voler ses cheveux contre son visage quand elle termina sa phrase. La situation était comique, n’est ce pas ? A croire qu’elle serait une gêne à chaque fois qu’elle sortirait de chez elle … Un éclat de chagrin naquit dans le fond de ses yeux, qu’elle s’empressa de cacher en les baissant encore plus. Il ne manquerait plus qu’il s’aperçoive de sa gêne … Elle devait changer de sujet, rebondir pour laisser ce passage de coté et surtout, éviter de repenser à cette bouche qui lui faisait tant envie …


Et … de quoi voulais-tu me parler … Kurosaki-kun ? Reprit Inoue en le regardant dans les yeux, et, en sentant son cœur bondir dans son corps …


La jeune fille tentait par cette approche de dissiper ce malaise et, par la même occasion, de ne pas montrer son chamboulement …

Le moins que l’on puisse dire, c’était que cette situation était « tendancieuse ». Les quelques curieux ayant le temps de trainer le regard alentour au milieu de la cohue humaine, se firent les témoins cet instant troublant, certain allant jusqu’à en être choqué. C’est en remarquant c’est quelques badauds vindicatifs, suite aux balbutiements de mon amie qui eurent pour seule effet de provoquer chez moi un haussement de sourcils perplexe face à cette confusion verbale, que je remarquai que le corps svelte d’Inoue était pressé contre le mien à un niveau assez troublant. En effet, la poitrine de la jeune fille avait prit « appuie » sur mon torse. Mes yeux s’ouvrirent en grand en constatant cette position… Je pouvais presque sentir le cœur de la rouquine battre avec fracas. Et cette douceur qui s’apposait contre mes pectoraux, cette opulente poitrine qui épousait la forme de mon corps. Pourquoi ne pouvais-je en détourner le regard ? Troublé, de légère teinte cramoisie gagnèrent mes pommettes, de façon quasi imperceptible néanmoins, leur existence en demeurait hypothétique. Lorsque je remontai un peu plus mes mirettes chocolat, je tombai sous la vision du minoi d’Inoue si proche du mien, se parant d’une couleur rouge vive immanquable ! Ce qui n’arrangea en rien mon émoi ! Incapable de bouger, une brunes épaisse avait gagné mes songes, bloquant toutes autres pensées… Il fallut qu’Inoue se redresse pour que je me ressaisisse. Néanmoins mon air se mua dans sa neutralité première, ne laissant rien percevoir de mon agitation intérieur que j’avais d’ailleurs moi-même du mal à clarifier. Rompant le silence bref imposé, la rouquine débita un récit guère très compréhensif. C’est perplexe que je la fixai, allant fouiller mes cheveux d’une main négligente, comme si me gratter la tête m’aiderai à comprendre le sens de ses propos. Mais j’en abandonnais très vite l’idée…

La seule chose que je retiens de ce flot de parole, fut cette dernière phrase jouée sous un ton triste et mélancolique. Se sentait-elle mal à l’idée de devoir m’être redevable ? Pourtant rien de cela n’entachait notre relation. On n’aide pas une amie pour attendre quelque chose en retour. C’est le genre de philosophie qui m’avait toujours inspiré, aussi loin que je me souvienne. A cette impression de tristesse que je décelais, je m’apprêtai à lui répondre la juste pensée que j’éprouvais mais je fus interrompue par mon amie qui enchaina sur le motif de notre rassemblement. Cherchait-elle à éviter un quelconque malaise ou à cacher quelque chose de plus profond ? Qui sait ? Quoi qu’il en soit je ne me penchai pas plus longtemps sur la question. Chercher des réponses partout n’était pas la meilleure chose à faire… Ainsi je comptais désormais lui révéler mes intentions de rechercher Zangetsu qui avait été repéré dans les parages par la Soul Society. Pourtant une fois de plus le destin se fit un malin plaisir à contrarier mes projets ! En effet un jeune homme au style « branché » fit irruption aussi soudainement que qu’inopinément. Je toisai l’étranger d’un air méfiant, ce dernier affichant un air un peu trop jovial à mon gout. Et pour cause… je compris bien vite la raison de son engouement…

-« Vous formez un beau couple tout les deux ! »

Ces mots me percutèrent de plein fouet, allant presque à me décrocher la mâchoire avec ma bouche grande ouverte. Non mais tous s’était ligué à m’embarrassé dans des situations gênantes aujourd’hui ?! Mais je n’eu pas le temps de démentir le jeune homme qu’il poursuivit son monologue d’un ton joyeux. Oh par contre moi j’étais loin d’afficher une mine joyeuse mais bien plutôt agacé. Agacé qu’un type vienne se mêler ainsi de notre conversation pour imposer des conclusions qui lui était toutes personnel.

-« Ma petite amie vient de m’appeler pour annuler notre rendez-vous. J’ai deux ticket pour le par d’attraction pour aujourd’hui et je trouvai dommage de les gâcher. Alors autant les donner à un couple comme vous pour qu’ils puissent profiter. »

Un geste bien noble, sans nul doute, mais inadapté à la relation sur laquelle il se fourvoyait. Mais apparemment, l’énergumène était pressé et il me força la main pour y poser les deux tickets avant de se fondre dans la foule… Et voila je me retrouvais avec deux ticket pour le parc d’attraction ! Je n’avais pas vraiment le temps pour ça ! Pourtant, dans le fond, cette idée ne m’était pas désagréable… Fixant un instant les coupons d’un air interdit… Pourquoi pas après tout ? Cela fait combien de temps que je n’avais pas passé une journée tranquille ? Et puis, Inoue était une bonne compagnie, ça je ne pouvais le nier à ma réalité. Ainsi je tournais un regard interrogateur vers mon amie, brandissant les tickets d’un air nonchalant :


-« Tu en penses quoi ? Ça dit d’y aller faire un tour ? »

Sans vraiment m’en rendre compte, je venais de faire de cette journée, un rencard avec Inoue. Enfin je commençais lentement à le comprendre et réagissant en conséquence, je détournais le regard un instant, prêt à annuler cette invitation faite sur un coup de tête…

Inoue avait l’impression d’exploser face à tous ces sentiments contradictoires qui se mélangeaient dans un tourbillon violent. Elle se posa de nouveau cette question : Pourquoi, le simple fait de regarder ses lèvres qui avait l’air douces et masculine à la fois, ces yeux … envoutant, transformaient son corps en un véritable geyser de feu bouillant … ? La jeune fille émit un petit bruit et se détourna de cette tentation. Non mais qu’est ce qui lui prenait ? Ce n’était pas comme ci c’était la première fois qu’ils se parlaient ! Enfin, ils n’avaient jamais étés ‘seuls’. Ensemble … sans personne de leur entourage … Inoue poussa un soupir discret, décidemment, cette journée promettait d’être riche en sentiments ! D’ailleurs, si elle ne faisait pas d’arrêt cardiaque d’ici ce soir, cela tiendrait du miracle ! Alors que le rouquin la regardait toujours, elle se mit des règles en tête : La première, éviter son regard ! Ne pas regarder ces yeux … chauds et envoutants … Sans s’en rendre compte, son regard montait lentement pour rencontrer ceux du jeune-homme. Celui-ci tenta de reprendre la parole, mais un inconnu s’approcha et leur adressa la parole, en les désignant de ‘couple’. Une bouffée de chaleur la prit d’assaut, transformant de nouveau ses joues en un rouge vif. Inoue baissa immédiatement la tête pour cacher cette nouvelle émotion … Eux, un couple ? Elle ne voulait pas se l’avouer, pourtant, employer ce mot pour les désigner … l’emplissait de joie.




L’inconnu reprit la parole, mais la jeune adolescente ne l’écoutait plus. Elle s’imaginait des fantasmes en compagnie de son rouquin pour le moins … tendancieux. *Haa, mais qu’est ce qui te prend ?! J-Je … non ! I-il s’agit de Kurosaki-kun … je … Enfin … Il ne doit …* Le jeune homme en question interrompit le fil de ses pensées chaotiques en lui adressant la parole, tout en brandissant deux tickets pour la fête foraine. Le choc de la situation lui gela les pensées, bloquant toute réponse qu’elle aurait put lui donner. Après tout, ces fantasmes n’étaient peut-être pas si loin que ça …


Je … Heu … O-oui … Lui répondit-elle difficilement …


Voyant qu’il ne bougeait pas, elle fit marche vers la fête foraine … et s’arrêta en le voyant rester à sa place. Ne venait-il pas de l’inviter ? Le regard de la jeune fille se posa sur une pancarte qui montrait la direction de la fête, totalement opposée de celle que prenait Inoue. Avec un léger rire, elle fit demi-tour en passant la main dans ses cheveux. Ichigo passa devant-elle et, la jeune fille le suivit silencieusement, tout en réfléchissant à cette situation. *Bon, il se peut que je me fasse des idées … après tout, ce n’est que le hasard, il n’avait pas prévu de m’inviter … Noon ! Ne t’aventure pas sur son derrière Inoue ! Mais qu’est ce qu’il me prend aujourd’hui ? On dirait Rangiku-san … Et puis, si Kurosaki-kun s’aperçoit de cela … * Elle s’arrêta net en rentrant dans une surface dur, le torse de son rouquin. Plongée dans ses idées, elle ne c’était pas aperçut que le jeune-homme c’était arrêté pour la fixer … La jeune fille posa ses mains sur ses pectoraux, devenant immédiatement écarlate et recula …


Je … H-Heu … P-pardon ! Je … Oh ! La fête foraine est là bas, il n’y a pas beaucoup de monde, on ferrait mieux de se dépêcher ! Tu sais, des personnes à la télé racontaient qu’il y avait des morts dans certaines fêtes comme celles-ci. Hum … Dit la jeune rouquine en le dépassant …


Que ressentait le lycéen ? Inoue ne le savait pas, et, elle ne voulait pas le savoir ! Surtout pas d’ailleurs, elle était déjà assez humiliée comme cela … Elle continua de marcher et s’arrêta pour attendre son compagnon au guichet, en lui adressant un sourire envoutant, alors qu’une brise légère fit voler les cheveux roux de la jeune fille …

A dire vrai tout cela me dépassait un peu… Inoue, moi, cette électricité qui parcourait mes membres quand nos corps venaient à se rencontrer… ça faisait longtemps que je connaissais la rouquine désormais. Je l’avais connu grâce à Tatsuki lorsque nous étions encore enfants. Au début Orihime et moi n’étions que de simple connaissance, des amis d’un ami commun, rien de plus. Pourtant ces derniers mois, depuis que j’avais réveillé mes pouvoirs de shinigami, mes liens avec elle s’étaient renforcés dans l’adversité. Et aujourd’hui, c’était la première fois que nous nous retrouvions seul tout les deux, sans notre bande d’ami fidèle tel Rukia, Chad, Ishida et Renji… Était-ce le fait d’être seul avec elle qui changeait quoi que ce soit dans la façon dont je pouvais la voire ? Mais justement ! Qu’est qui changeait ?! Je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. C’était un sentiments inconnu pour moi et ce dernier m’imposer à toujours perdre mon regard chocolat sur la silhouette gracieuse de mon amie. Pourtant dans ces moments là, je devais me ressaisir pour avancer, peut on dire. Ainsi une fois de plus mes songes revinrent à la réalité, celle-là même qui m’avait induit à réfuter cette invitation inappropriée dans la logique mais qui demeurait pourtant si attractive pour mon cœur, sans que ce dernier ne puisse réellement l’exprimer pour que ma tête comprenne. J’ouvris donc la bouche pour couper court à cette idée de parc d’attraction, mais je fus interrompue par Inoue. Heureusement ? Oui au fond quand elle insista sur son accord, ce fut un petit soulagement étouffé néanmoins, loin sous mon air neutre et apparence détaché de la situation… Apparences trompeuses de surcroît. Un léger sourire accueillit cette nouvelle. Le fait qu’elle ne trouve pas cela déplacé, était-ce un signe de …? Je ne parvins même pas à terminer ma conclusion. Décidément, il y avait des choses qui m’échappaient aujourd’hui.

Bref, il était temps de se mettre en route ! Mais attends… Ou est-ce qu’elle allait Inoue ? Alors qu’elle avait prit l’initiative d’ouvrir la marche, la rouquine se fourvoyer totalement de sens et aller à l’opposé de la fête foraine. Je restais donc planté là, la regardant s’éloigner un peu et sans que je me rende compte, mes prunelles en vinrent à se poser sur son postérieur galbé qui marquait sa cadence hypnotique. Constant cet acte déplacé, je relevais bien vite mon regard vers des lieux plus décent. La rouquine fit alors volte-face remarquant enfin son erreur et s’en excusant. Sans dire mot, j’ouvris alors la marche direction la fête foraine et réfléchissant. Oui réfléchir. Que faire dans cette situation ? Devais-je dire quelque chose de spécial ? Faire un truc particulier ? Oh et puis zut ! Faisons comme cela vient : naturellement. Je ne comprenais pas tout les tenants et aboutissant mais adviendra que pourra après tout. J’enquit de jeter un œil derrière moi voir ce que mon ami faisait. Elle était un peu trop silencieuse à mon goût durant ce trajet. Faisant volte face en m’arrêtant, apparemment Inoue fut trop perdu dans ses pensée pour remarqué que je lui faisais obstacle et me percuta de plein fouet, ses mains une fois de plus se réceptionnant sur mon torse accueillant ce même cœur qui battit une fois de plus la chamade à cause de cette collision. Semblant tout aussi perturbé que moi par ce nouvelle incitant, elle se recula une énième fois. Et pour chasser cet incident, elle incita à continuer sur la route car le parc était assez peu peuplé à cette période de l’année. Puis elle enchaîna sur un propos totalement hors sujet et qui honnêtement ne voulait pas dire grand-chose. Mais de quel mort elle parlait ? Tout ça n’allait décidément pas avec une ambiance de fête foraine. Mais je préférai ne pas relever cela, me contentant d’approuver simplement.

-« Ok allons-y ».

Elle rouvrir alors la marche. Et bien vite nous gagnâmes les guichets du parc d’attraction qui s’étendait au delà. D’ici déjà on pouvait voir les diverses attractions et particulièrement la grande roue qui surplombait l’ensemble de l’air de distraction. Mes mirettes chocolat se fixèrent un instant sur l’immensité de la grande roue, semblant soutenir le ciel dégagé et bleu au dessus. La journée était vraiment idéale… Et lorsque mes yeux descendirent à nouveau vers la terre ferme, je pu voir mon amie qui m’attendait devant l’un des guichets, un sourire rayonnant accroché à son doux minois alors que le vent envoûtant faisait voler paisiblement ses cheveux au grès de ses petits caprices. Je restai un moment sur place à l’admirer. Et le terme de « belle » me vient tout naturellement l’esprit… Mais ce n’est pas en restant planté sur place que les choses évoluent ! Ainsi je gagnai rapidement la hauteur d’Inoue. Encore un peu sous le choc de cette beauté qui m’avait éblouit, j’évitai de la regarder, me contenant de montrer les billets aux caissiers.

-« Hum.. euh. Nous avons deux laissé passé pour la journée. »

Le dit caissier se saisit des pass et les scruta un instant avant de relever son regard vitreux vers moi. Il n’était plus très jeune le gaillard et d’ici je devinais une odeur de vodka accrochait à ses fringues… Il me fixa un instant bêtement puis détourna son regard vers Inoue et ceci fait, je pu voir un très net différence de comportement soudain. Il sourit bêtement en laissant traîner son regard sur la poitrine de mon amie. Y a pas à dire, ils savent accueillir la clientèle ici ! Bref, n’approuvant pas du tout ce comportement du vicelard, je le rappelai vivement à l’ordre, mettant de l’argument dans le ton abrupt de ma voix :

-« C’est pour aujourd’hui ou pour demain ?! »

Bon au moins la petite remontrance eue l’effet escompté et le vieux nous ouvrir la porte magnétique. Lorsque nous nous engouffrâmes, je remarquai que le vieux bonhomme se sait d’un radio et appela quelqu’un… Apparemment pour venir nous accueillir… Étrange, les autres clients n’avait pas droit à ce traitement de faveur. Ces tickets avaient-ils quelque chose de différent ? Quoi qu’il en soit je n’eue guère le temps de la réflexion qu’une petite calèche guidait par un cheval d’un noir de jais tout comme la diligence qu’il poussait, s’arrêta devant nous. Le cocher sans un regard vers nous nous pria de monter. Quelque peu décontenancé, je m’exécuta, ouvrant la porte pour laisser entre Inoue en première. Les banquettes de velours rouges étaient assez confortables et l’intérieure était fort bien ouvragée. Ainsi mon regard se balada sur la décoration ambiante mais bientôt je n’eue plus rien à examiner et enfin mes mirettes se posèrent sur Inoue assise en face de moi… Le silence devient assez embarrassant… Je me risquai alors à tenter ce atmosphère troublante, surtout que mon regard ne parvenait pas à se détacher de la silhouette de la rouquine assis si prêt de moi… c’est qu’il était assez étroit l’intérieur et je pouvais presque sentit le souffle de mon amie atteindre mon visage et vice-versa…


-« Ano… Tu savais qu’il offrait des tours de calèche privée dans ce parc ? C’est la première fois que j’entends parlé de ça. »

Pourtant qu’importe la réponse à ma question… car la voiture s’arrêta et nous invita à descendre. Lorsque je sortis, suivit d’Inoue, je découvris une immense battisse qui étrangement rappelé une église. Et un comité d’accueil était là pour nous accueillir. Des types en costard à l’ai patibulaire…

-« Veillez vous rendre tout les deux dans vos vestiaires respectif je vous prie, le spectacle va bientôt commencer. »

Intrigué, je ne comptais pas rester dans un mystère aussi total. Après tout bien que ces hommes en noirs avaient l’air de parler d’une marche dont nous devions avoir connaissance, nous en réalité n’avons aucune idée sur le pourquoi de cette situation.

-« De quoi il s’agit ? C’est quoi ce spectacle ? » Demandai-je fermement.

Mais à croire que cette journée devait rester du genre à me plonger dans des situations incongrues, et ce successivement. Car les hommes en noir me pressèrent, m’empoignant par les bras pour me traîner, m’éloignant d’Inoue… Ils ne dégageaient aucune hostilité et ils ne s’agissaient que de simple humain… En proportions avec ces informations, tout ce que je fis fut de tirer une gueule jusque par terre en gueulant ma désapprobation. Mais bon… je me fis vite une raison… Si tout ça faisait parti du séjour dans le parc. Je fus amené dans une pièce semblant à un vestiaire donnant sur l’extérieure d’où je venait et mon « escorte » me poussa à l’intérieur sans guère de ménagement.

-« Enfile le costard et passe la port du fond petit. Votre cérémonie vous attends. Ta copine d’y rejoindra. »

La porte de sorti fut claquée… me laissant seul dans ces vestiaires : un costume noir avec chemise blanche et cravate noir assorti posé sur l’unique table trônant en son centre. Acculé, je fini par me faire une raison.. Et à me changer. Une fois prêt, je me regardai un instant dans la glace présent dans la pièce. Qu’est que je faisais sérieux dans ce costume sombre. Bref, il était temps d’y aller. J’avais pas mal traîné à me décider si oui ou non j’allais me déguiser avec autant de « prestance » diront-nous. Et Inoue, la connaissant, aurait sûrement directement accepté de joué le jeu et devait donc m’attendre… quoi qu’il puisse m’attendre derrière cette grosse porte donnant sur l’intérieure de la battisse. Paré, je poussais la grande porte mais rien ne pu me préparé à affronter ce qui se tramait derrière ! Comment aurai-je pu savoir ?! La pièce était assez grande et des rangé de bancs vident s’alignaient le long de l’allé menant à un hôtel…

*Une église.. Et là c’était. Dans cette robe de mariée… Quoi ? Comment ? Inoue…*

Il me fallut quelques secondes pour enregistrer ces données farfelues dans mon esprit tout embrouillé. Ma mâchoire se décrocha, laissant ma bouche béante de surprise. Mes yeux s’écarquillèrent en grand et je balbutiai un moment avant de déglutir car ce que je voyais me coupait littéralement le souffle. Mon amie dans cette robe immaculée, cette situation, moi à l’autre bout de l’allée, Inoue m’attendant devant l’hôtel ? Mais c’était un mariage !

-« NANI ???? Qu’est-ce qui se passe ici ? » Fini-je enfin par hurlais totalement désemparée.

-« Voyons c’est la simulation de mariage qu’offre votre pass spécial amoureux monsieur. C’est une séance photo à laquelle vous vous étés engagé… » Souffla une femme dans mon dos avant de me pousse dans le dos pour me faire avancé.

Olala dans quoi je m’étais fourré moi.. Bon ok ce n’était qu’une mise en scène mais quand même… je déglutis, paumé au possible et prêt à faire demi-tour pour me tirer d’ici au plus vite… et pourtant. Là, Inoue m’attendait, elle avait prit le temps de revêtir cette merveilleuse robe.. Qu’est qu’elle penserait su je m’enfuyais en la laissant planté là ? Que je le détestais ? Je ne voulais pas qu’elle se fasse cette fausse idée et puis… Elle était si belle dans cette robe et si sereine. Comment avoir le cœur de tourner le dos à une situation qui bien que extrêmement embarrassante, faisait battre mon cœur ? Car oui j’avais beau paraître outré et choqué, au fond de moi, une chaleur étrange avait prit possession… Poussé par un instinct, celui là même qui m’avait déjà troublé plusieurs fois dans la journée déjà, ce même que je parvenait pas à identifié, je fis un premier pas vers l’hôtel. Mon faciès devant rapidement d’un sérieux à tout épreuve… Cette situation même si je ne l’admettais pas encore, n’était en rien désagréable…