¤-» Hanabishi Recca «-¤

Votre personnage

« Chacun de nous est un désert. »

Nom : Hanabishi.

Prénom : Recca.

Surnom : Sabaku no Recca.

Age : Pluriséculaire.

Sexe : Masculin.

Race : Vizard (Sous réserve d'acceptation).

Rang : Ex-Roku Ban Tai Fukutaishô.

Profil Psychologique : La motivation de Recca dites-vous? Conquérir le monde. Non, il ne s'agit pas d'une plaisanterie ou d'une quelconque blague de mauvais goût; il est bien question du réel but visé par l'Exilé, du sens qu'il a le souhait de donner à sa vie et de sa seule réelle aspiration. Oui car, pour réellement donner le goût de perdure a quelqu'un qui a déjà tout vu et qui se trouve blasé par la vie en elle-même, ce genre d'objectif fantasque est à n'en pas douter tout ce qu'il y a de plus motivant tant il paraît impossible à atteindre par sa seule existence. Et pourtant, il sait qu'il est dans ses cordes que de mener à bien cette appropriation du globe lui-même. Oui, car c'est bien là l'une des seules choses qui soit réellement capable d'éveiller un intérêt quelconque chez lui, dieu de la mort renégat, qui a déjà bien trop vécu et a déjà vu tout ce qui pouvait l'être et qui a atteint au fil des années chaque chose qu'il s'était déterminé à accomplir ou à atteindre, dont notamment le bankaï qu'il se montra capable d'utiliser de manière excessivement précoce, même s'il n'est pas possible d'établir un lien avec Hitsugaya qui demeure quoi qu'il arrive totalement hors-catégorie pour sa part.

Mais attention, car la déification véritable à laquelle aspire l'Hybride n'est en rien un rêve de grandeur démesuré ou l'échéance d'une quelconque mégalomanie. Aucune commune mesure avec ces fous qui n'ont d'autre souhait que de mettre l'univers entier à leurs pieds et de l'asservir, non. Le leitmotiv que suit l'ami Recca est bien différent. Comme l'on dit, le monde est vaste, alors... Pourquoi ne pas le parcourir? Aussi, le posséder est un point essentiel à atteindre avant de pouvoir en découvrir chaque recoin; et ce, parce qu'il est nécéssaire de faire souffler le vent du renouveau sur cette planète qui a bien besoin qu'on la nettoie du Mal qui petit à petit la ronge, fléau prépondérant de nos jours. Et c'est dans le but d'accomplir tout ceci que notre Homme Masqué brigue l'accession au statut de Dieu de ce nouveau monde afin de pouvoir le libérer des ténèbres qui l'oppressent. But naïf? Peut-être. Reste à voir s'il est si inaccessible qu'il y paraît au premier abord.

~ Je veux conquérir le monde. C'est mon rêve le plus cher. ~

Dieu seul -si tant est qu'il existe, et qu'il n'est pas question de Recca, cela va de soi- saurait dire quel serait le meilleur point de départ pour amorcer l'élaboration du profil psychologique qui caractérise le Métisse; aussi ferais-je de mon mieux pour que vous n'en manquiez pas la moindre nuance tant la mentalité de ce cher Paradoxe est rendue vaste et complexe. Nous prendrons pour commencement la froideur et le calme absolus et immodérés qui caractérisent, avouons-le, un fragment prépondérant de la personnalité du personnage. Il ne se défait en effet jamais de cette imperturbabilité totale et demeure calme, posé et pragmatique en toutes circonstances, à un point tel et si exaspérant qu'il peut sembler acariâtre. Il est de ceux qui font passer la réflexion avant l'action, ce qui contraste ô combien grandement avec la personnalité qui était sienne jadis. Il est bon de prendre conscience du fait que la fraction de collier qu'il arbore à l'oreille gauche lui sert de garde-fou pour rester de marbre quoi qu'il advienne; il s'agit d'un objet lui rappelant une promesse faite il y a bien longtemps.

C'est donc celui qui n'a de cesse de lui rappeler ce fameux serment dont vous prendrez connaissance dans la biographie de l'individu, et qui a transformé l'ahuri empli d'impulsivité qu'il était naguère pour faire naître l'image de guerrier plein de sagesse et de sérénité qu'il exhale à ce jour. Aussi ne se départit-il jamais de ce parfait équilibre intérieur qui le définit à merveille, l'artefact le rappelant à son pacte de jadis si jamais il venait à sentir l'hémoglobine et l'adrénaline lui monter à la tête et le faisant revenir à de meilleurs sentiments. Ce n'est pas pour autant qu'il se voit dénué d'instinct combattif ou de toute autre altération du sens de la confrontation; tout du contraire même. Il est de ces hommes qui sentent leur sang bouillir à l'article d'un choc qui s'annonce riche, que ce soit d'un point de vue ou d'un autre. Mais bien qu'il soit doté de la capacité à ressentir cette sensation de manière innée, dictée par la loi du plus fort qui lui fût autrefois inculquée et demeure la seule règle fondamentale ancrée au plus profond de son esprit, ce n'est pas pour autant qu'il peut être apparenté aux démons de la onzième division qui ne vivent que dans le but de mourir au front face à plus fort qu'eux; simplement, il ne refusera pas un affrontement lui paraîssant digne d'intérêt et pouvant lui apporter quelque chose -ne fût-ce qu'une issue incertaine-, mais ne cherchera pas à tout prix la lutte; il ne refusera tout bonnement pas un combat sensé et digne d'intérêt s'il en vient à celui-ci, peu importe la manière, mais ne le provoquera pas lui-même sans raison concrète.

Les capacités cérébrales possédées par l'Homme Masqué sont impressionnantes et surclassent quelque peu celles du commun des mortels -ou des Shinigamis et autres-. Il est en effet doté d'un potentiel de réflexion des plus conséquents et est capable d'en élaborer de manière extrêmement rapide et efficace tout en demeurant cohérent; la logique est à n'en pas douter l'une des valeurs les plus sûres pour l'Opalin. Son intelligence n'est plus à démontrer et c'est donc avec une certaine aisance qu'il en fait montre, notamment en élaborant des plans et autres stratégies avec une performance hors normes, même lorsqu'il doit réaliser cela au coeur d'une quelconque bataille. Cependant, il demeure un fainéant dans l'âme et n'en fera d'une part jamais usage pour autrui, mais qui plus est n'y aura recours que s'il y trouve conjointement utilité et nécéssité. S'il refuse de s'en servir de sa propre volonté, il est proprement inutile de tenter de lui forcer la main, qu'importe la manière; il s'agit d'un être pourvu d'une fierté et d'une volonté à toutes épreuves et qui ne se laisse jamais marcher sur les pieds, en faisant payer tôt ou tard et avec intérêts le prix de cet affront à celui qui se sera risqué à l'accomplir.

Il refuse totalement l'aval de toute autorité sur sa personne; ce n'est pas pour autant que la criminalité s'adjoint à sa personnalité, non. Il est simplement question du fait qu'il n'aime pas se voir soumis aux ordres d'autrui, peu importe l'identité, s'il ne s'accorde pas aux directives en question, même si le fait est qu'il n'apprécie aucunement qu'on le dirige même quand son propre chef va dans le même sens que le commandement mis en question. Déjà du temps de son service au sein du Gôtei, il n'était pas des plus rares qu'il se montre réticent et même totalement dépourvu de souhait de coopération quand il se voyait forcé à l'obéïssance. Se voir dicter sa conduite est très certainement l'une des choses qui le rebute le plus en ce monde, à n'en pas douter, et c'est également l'une des raisons pour lesquelles il souhaite faire sienne la planète; afin d'effacer toute trace de hiérarchie pour que tous puissent vivre égaux quoi qu'il arrive, les dirigeants affables n'étant après tout que des hommes et femmes parmis les quelques milliards d'autres peuplant le globe. À la fois de par sa facilité de pensée et de génération pratiquement instantanée d'éléments tactiques lorsqu'il n'est pas question de gestion de bataille entière et donc de toute la stratégie qui y sied, il est nanti de ce qui fait d'un homme un meneur et lui octroie donc un titre d'excellent leader, de dirigeant-né.

Sous ses airs froids, il n'est pas aisé de le deviner -il faudrait pour ainsi dire être capable de lire dans les pensées- mais il existe un seul réel moyen de briser son assurance désarmante et son calme inqualifiable, moyen qui n'est autre que la vue du sang. Pas n'importe quel sang, en revanche; peu lui importe de voir celui de ses adversaires ou même le sien. Non, seul celui d'innocents et de tiers parvient à éclater momentanément la glace qui protège son Organe de Vie et lui faire recouvrer inquiétude et sollicitude, le faisant instantanément paraître beaucoup plus "humain" et nettement moins mécanique comme ses dehors exagérément sereins peuvent le laisser paraître. Dans le fond, il s'agit d'un être d'une grande bonté d'âme et d'un profond altruisme que cet individu mitigé dans sa nature elle-même par son statut d'"entre-deux", de Vizard. Pire encore est ce bris de son tempérament paisible lorsqu'il est question de voir l'hémoglobine de personnes chères être versée; frères d'armes, amis, bien-aimée...

Dès lors, plus question de pragmatisme et de réflexion prépondérante, tout du contraire; les feux ardents et féériques de la lointaine savane et les étincelles incandescentes de son soleil viennent éclairer son regard d'une danse primale tandis que sa lame vengeresse s'assimile aux crocs des plus grands fauves de ces contrées arides ou le soleil se fait monarque. La brutalité et la bestialité sont de mise dans son comportement lorsque la haine et la rancune le gagnent et l'incitent à faire payer la dette contractée par son égal; le sang se paie par le sang, comme il le dit lui-même si bien, même si cette maxime n'est pas vraiment des plus raisonnables, reconnaissons-le. Point de plus délicat sujet que de s'en prendre aux personnes qui ont valeur à ses yeux comme à son coeur; c'est bien entendu le meilleur moyen pour le faire devenir amplement plus réactif pour ceux souhaitant faire déferler les flammes de l'adrénaline en lui et l'appeler à combattre par les pulsions meurtrières qui l'animent alors, mais c'est également de la sorte que la mort se trouvera inéluctablement au bout du chemin ainsi emprunté. Aussi posé qu'il soit d'ordinaire, c'est endiablé qui est le terme le plus adéquat pour le qualifier lorsque la colère le gagne. Notre cher Recca est en effet, en dépit des apparences, quelqu'un d'extrêmement rancunier. Par cela, j'entends qu'il est capable de poursuivre nuit et jour sans discontinuer celui qui aura réveillé son esprit vengeur et de le traquer jusqu'à ce que mort s'ensuive, sans souci de sa propre condition et du prix à payer pour abattre son funeste châtiment sur celui qui l'aura mérité par ses actes.

En rapport à la fois avec le précédent paragraphe et avec celui-ci, il est bon de prendre en considération une spécificité toute particulière; le fait qu'il soit parfaitement indépendant et autonome en matière de combat, une volonté qu'il fera respecter coûte que coûte parce que non seulement il s'agit de quelque chose lui tenant à coeur, mais également parce que c'est par extension quelque chose qu'il ne peut laisser enfreindre à cause de certaines choses survenues autrefois. Ceux qui ne prendraient pas la peine de respecter ce souhait de combattre seul quoi qu'il arrive et même si la Mort elle-même s'annonce seront considérés comme des cibles et des traîtres par Recca qui n'aura aucune hésitation à les abattre également, ou tout du moins à les neutraliser sans ménagément, ce point dépendant de son état psychique. À cette occasion, nous pouvons nous souvenir que le terme "allié" ne prend pour lui place que dans un contexte guerrier, et qu'"ami" ne convient en contrepartie que dans ce qui y est extérieur. Il est bon de ne pas l'oublier.

~ Du jour de ma naissance à celui de ma mort... Je ne serai l'allié de personne d'autre que moi-même ! ~

En réalité, et bien qu'il n'en laisse rien paraître, l'Exilé est quelqu'un qui dissimule sous son masque de glace nombre de blessures profondes. Cette affirmation est valable aussi bien d'un point de vue physique que psychique. Tandis que son corps voit son épiderme zébré des stigmates ciselés à même sa chaîr du fait de ses erreurs passées, son Coeur est quand à lui en proie au regret qui ne passe pas un jour sans le ronger et l'accabler en lui remémorant de bien douloureux souvenirs, bien qu'aujourd'hui, personne ne puisse se targuer d'avoir connaissance de ceux-ci. Ces souffrances journalières font partie du lot quotidien du Sabreur, tant et si bien qu'il a fini par s'en accomoder, bien qu'il n'en ait jamais tenu aucunement compte. Ce qui ne tue pas rend plus fort est un des autres proverbes qui composent ses différents traits de caractère. Il tend d'ailleurs à les dissimuler autant qu'il le peut, à la fois pour ne pas donner l'impression de se lamenter sur son sort et pour ne pas raviver cela et rouvrir des estafilades qui ont fini par cicatriser avec le temps, préférant garder cela pour lui dans le plus grand secret.

Il n'a jamais révélé le moindre détail sur ces sombres moments de son existence d'antan à qui que ce soit, et donc, outre lui, seuls ceux ayant pris part aux événéments susnommés lors de leur déroulement en fûrent jamais au courant de ces mystères qu'ils emportèrent dans leur tombe. Ils sont en effet tous disparus aujourd'hui, à l'exception bien entendu du Glacial lui-même. Lassé d'ailleurs de la vie par une existence qui perdure et traine en longueur, même trop à son goût, il n'a plus à coeur à ce jour qu'un seul rêve qui, bien que totalement démesuré et fruit de l'hérésie ou même de la démence aux yeux de bon nombre, demeure selon lui dans le champ de ses possibilités. Le but concret qu'il poursuit donc de manière unique et par prolongement de tout son coeur est la conquête du monde, que nous avons mis en avant lors du résumé de ce qui est encore capable d'éveiller un intérêt réel chez le Stratège.

Derrière cet objectif pour le moins à la hauteur de l'esprit de compétition de l'individu en question, se cache l'envie profonde de redorer le blason de ce monde en le purifiant et en réduisant à néant tout ce qui donne naissance aux fléaux qui le consûment de nos jours par l'aval sur tous que conférerait une réelle propriété de la planète. Il aspire à la paix dans le monde et à l'harmonie parfaite entre tous ceux qui peuplent la Terre, ni plus ni moins, aussi étonnant que cela puisse paraître. Bien entendu, un second songe, bien que nettement moins mis en exergue dans le chef du jeune homme, demeure lui aussi présent. Celui-ci est que, une fois ces premiers objectifs atteints, l'Exilé parcoure le monde dans son entiereté afin d'en découvrir les moindres recoins et les moindres secrets, en faisant le tour de fond en comble et révélant chacun des mystères qu'il renferme encore désormais.

Une dernière citation à prendre en compte dans la détermination du caractère et du comportement du jeune homme est une citation de Yamamoto Tsunemoto et de l'ouvrage baptisé du nom d'"Hagakure". Voici les mots en question. "Selon les légendes anciennes, le samouraï doit faire preuve de détermination. La modération est souvent considérée comme une faiblesse. Et l'exagération, l'outrance comme une qualité. Il est bon de ne pas l'oublier." En effet, le Spadassin ne compte pas dans ses habitudes le fait de faire les choses à moitié, à l'inverse; il s'efforce de faire et vivre toute chose au maximum en en profitant autant qu'il le peut en dépit de sa lassitude pour la vie, exploitant pleinement chaque moment en mettant en exergue dans son esprit le fait que certaines personnes n'ont pas la chance d'exister librement comme c'est son cas, état qu'il peut d'ailleurs amplement défendre par la force si besoin en est. Bien évidemment, cela est aussi bien valable dans la vie de tous les jours que dans le cadre d'un duel ou toute autre confrontation qu'il fera en sorte de mettre à profit autant qu'il le peut, que ce soit en savourant l'entrelac des lames ou encore en se servant de la bataille pour progresser en s'instruisant d'une manière ou d'une autre.

Une autre chose d'importance est l'unique trait de sa personnalité qui est resté identique malgré les années et les événements, ni effacé ni altéré quoi qu'il advienne; la paresse et la fainéantise qui fûrent toujours siennes. C'est une part de lui-même qui est présente depuis sa venue au monde et qui subsistera probablement jusqu'à ce qu'il le quitte. Très économe de ses efforts et se ménageant à outrance pour ne pas dire qu'il est totalement départi de tout désir de faire quelque chose à laquelle il se refuse, aussi anodine qu'importante sans la moindre distinction. Il ne prendra pas la peine d'user ses forces s'il ne le veut pas pour un motif X ou Y et il n'est pas la peine de négocier; cela ne sert à rien. Il faut réellement que le Frigide obtienne la motivation nécéssaire par la chose en elle-même ou les circonstances qui l'entourent. Sans cela, il n'est pas la peine d'espérer pouvoir compter sur la collaboration du Bellâtre qui, même une fois obtenue, au vu des éléments ci-dessus, s'avérera, comme vous l'avez deviné, assez délicate.

Par le peu de possibilité de le convaincre -pour ne pas dire qu'il n'y en a pas du tout-, il n'y a qu'à espérer pour ceux qui auraient le désir d'acquérir son soutien, même tel qu'il est, que les conditions de la demande parviennent à le persuader de manière directe et définitive, sans quoi l'espoir n'est plus permis. Pour achever cette description, il est une dernière chose sur laquelle il est nécéssaire de faire lumière. En effet, alors que beaucoup pourraient considérer que le Paradoxe pêche par trop d'orgueil et de vanité, il n'en est rien; c'est une assurance sans commune mesure qu'il arbore en réalité par ses airs que nombre voient comme hautains. Il ne se mésestime simplement pas, au même titre que ses vis-à-vis qu'il sait traiter à leur juste valeur, celle-ci variant bien entendu d'une personne à l'autre. Que l'on ne s'y trompe pas, c'est bel et bien sa seule confiance en ses capacités qui lui donne ces airs distingués, même si la noblesse de son sang n'y est certainement pas pour rien non pus dans le fond même si sa contribution ne serait que certes minime...

Portrait Physique : Recca est de ceux dont le lot quotidien est de sortir de l'ordinaire, ne fût-ce déjà que par son aspect qui s'avère pour le moins atypique. De prime abord, nous entamerons la description rapide et concise de l'apparence du Paradoxe par sa taille, qui se départit du commun; l'individu se voit en effet nanti d'une hauteur assez impressionnante, qui surpasse le mètre quatre-vingt de six centimètres. Elle se proportionne vis-à-vis d'un poids qui s'élève à très exactement soixante-treize kilogrammes; ces deux données permettent d'ores et déjà d'énoncer le fait qu'il possède un poids quelque peu au-dessous de la moyenne régulière, sveltesse qu'il fit sienne par nombre d'entraînements quotidiens intensifs, qui lui permirent d'assouplir ses muscles -bien que ceux-ci soient déjà exagérément flexibles par nature- ainsi que de développer quelque peu sa masse musculaire qui, à ce jour, se révèle plus que correctement taillée sans pour autant sombrer dans l'excès comme c'est le cas pour certains. Néanmoins, son tracé soigneux et joliment dessiné, rehaussé par la robe basanée fournie par l'épiderme du Métisse, le ferait très certainement jalouser par plus d'un s'il était apparent.

Doté d'une carrure assez massive, il demeure néanmoins d'une grande agilité que nous pourrions qualifier de féline tant elle est conséquente, et son corps, d'une grande aisance de mouvements qui lui fût procurée par son labeur matinal de chaque jour, est également pourvu d'une force brute qui n'a rien à envier à celle, globale, des capitaines constituant à ce jour le Gôtei 13, allant pratiquement jusqu'à rivaliser avec celle de véritables mégalithes tels Komamura Sajin et Zaraki Kenpachi, respectivement capitaines de la septième et de la onzième division des armées de protection de la Cour. Comme nous y avons précédemment fait allusion, le Nomade est également d'une couleur de peau naturelle fortement halée et colorant sa peau d'une teinte bronzée qu'il convient de qualifier de parfaite. Ceci, d'ailleurs, au même titre que les prunelles nitescentes du Bretteur. Les pupilles de notre homme, en effet, se voient luir d'une éclatante et somptueuse couleur d'argent qui semble d'une abyssale profondeur tant l'impression qui s'imprègne en vous jusqu'à l'âme lorsque vous rencontrez son regard vous laisse vous imaginer en train de sombrer dans d'océaniques profondeurs. Perçants, ses yeux revendiquent une acuité visuelle parfaite et sans la moindre anicroche, tant et si bien qu'il vous semble être percé jusqu'au coeur lorsque vos oeillades en viennent à croiser cette teinte cendrée qui luit de mille feux féériques avec une intensité que l'on pourrait fort bien dire accablante.

Le faciès de notre individu, qui, de dos, pourrait potentiellement être désigné comme étant androgyne, permet à quiconque de chasser tout doute lorsqu'il en vient à se retourner et à vous dévisager. Doté de traits tracés finement mais néanmoins amplement suffisamment anguleux que pour définir qu'il s'agit d'un homme, l'Hybride est coutumier de marcher la tête haute et donc, en laissant voir à tous sa face qui jamais ne se défait de son expression d'imperturbabilité si ce n'est pour opter pour une mine différente de manière evanescente, qui est bien souvent celle correspondant à l'indifférence ou même à la consternation. C'est une crinière à la couleur des neiges portée de manière innée qui vient contraster avec une indéniable beauté avec la teinte de sa chaîr; cette masse capillaire se hérisse de manière quelque peu anarchique -mais néanmoins toujours vers l'arrière- sur le crâne de l'Homme au Masque, souples et doux mais conservant cependant cette curieuse coiffure qui, malgré sa singularité, est tout ce qu'il y a de plus naturelle quoi que l'on puisse en dire.

Deux mèches d'envergure légèrement -mais tout de même sensiblement- plus longue que le reste de la crinière immaculée du Vizard viennent encadrer son visage aux traits nets dénotant une mâchoire que l'on pourrait dire quelque peu "carrée". Le Sybillin conserve toutefois, et ce de manière perpétuelle, l'expression mitigée entre la mélancolie et l'indifférence qui prend place sur ses traits. Cette mine paraît généralement hautaine et peut laisser croire qu'il l'arbore par dédain ou mépris; que nenni, il s'agit simplement de sa moue naturelle, exprimant toute la lassitude qui le caractérise d'ordinaire. Mais ceci sera explicité par le biais de la description psychologique qui vous attend ci-dessous, aussi, poursuivons. Les oreilles de l'Ensablé sont quand à elle percées l"une comme l'autre. La droite se voit percée toute sa longueur, ou tout du moins la majorité de celle-ci, par de nombreux anneaux d'acier et autres piercings divers et variés dont le matériau est totalement pur et non issu d'un quelconque mélange; c'est d'argent véritable que ces bijoux au nombre conséquent sont constitués, et ce de façon parfaitement exclusive.

Pour ceux que cette information pourrait intéresser pour un quelconque motif, il y en aurait pour plusieurs millions de yens s'il était question de revendre tous ces artefacts. Mais là n'est pas l'intérêt. Quand à l'arcade de l'oreille gauche, elle ne comporte quand à elle que deux de ces fameux trésors, bien qu'il semble n'être qu'un que l'on pourrait dire "double". La première partie de l'objet prend place à la moitié de l'esgourde du jeune homme, tandis que la seconde partie vient se fixer à son lobe, luisant des rubis qui y sont incrustés; toutes deux sont liées par une chaîne de composition similaire. Un filin légèrement plus épais et de forme cylindrique, constitué de plusieurs anneaux qui lui donnent un aspect comparable à celui des lombrics -excusez l'analogie-, laisse pendre à son extremité une nouvelle pierre précieuse écarlate encastrée dans une enième pièce d'argent de forme quelque peu arrondie. Il s'agit ici du fragment d'un collier transformé en finition de piercing par les soins du Désenchanté, qui, ne devant et ne pouvant à aucun prix s'en défaire du fait de sa propre volonté et d'un serment d'autrefois, se doit de le garder à jamais sur lui. Il s'agit à la fois d'un souvenir plus que précieux et d'un garde-fou qui n'a de cesse de lui rappeler ses erreurs passées -qui lui valent son actuelle froideur- et lui inspire sa droiture. Une fois de plus, il s'agit d'ostentations rehaussant le teint mat que porte fièrement l'Imperturbable.

Noir et blanc; voilà les couleurs monochromiques caractérisant la globalité des habits portés par celui qui autrefois porta le titre de Dieu de la Mort. Sa tenue vestimentaire est constituée de tissus d'une grande qualité et d'une origine rare et noble, prenant naissance dans des types d'étoffes spécifiques qui uniquement peuvent donner celle qui constitue les vêtements endossés par le Sabreur. Par conséquent, il apparaît comme logique que leur valeur marchande soit plus qu'élevée elle aussi et vienne encore rendre l'Inconsistant plus intéressant qu'il ne l'était déjà aux yeux des dépouilleurs et autres vénals avides d'argent; bien mal leur en prenne s'ils venaient à tenter de se faire de l'argent grâce à lui, ils se souviendraient avec clarté de sa réplique aux portes de l'Au-Delà, c'est là chose certaine! Le haut col du jeune homme est serré et apparaît comme une deuxième peau, bien que malgré sa finesse, le matériau constituant l'apparat du Paradoxe soit reconnu comme étant d'une solidité aussi robuste que l'acier grâce au reiatsu filtré à travers chaque bribe d'étoffe lors du tissage.

Dès lors, établir une analogie quand à sa résistance se fait le plus facilement face au hierro, fierté des arrancars. Une ceinture de cuir couleur de jais à la boucle se constituant de deux pièces d'acier de forme semi-circulaire identique vient enserrer son cou et orner ses clavicules sans pour autant le gêner le moins du monde,placée de manière à ce qu'il n'en ressente même pas la présence. Des chaînes de plomb aux mailles fines sillonnent son torse et serpentent le long de celui-ci, avant de surmonter ses épaules pour descendre en travers de son tronc et remonter de l'autre côté, formant un V quelque peu arrondi. Le haut qu'il porte est dénué de manches et laisse ses bras visibles par la forme ovale qui les laisse passer lors de l'endossage du vêtement à compter de la moitié des clavicules du Laconique, passant sous ses aisselles de manière commune ensuite malgré la curiosité de la forme d'ouverture. C'est un système de fermeture apparenté à celui de certaines tenues japonaise qui clot l'habit premier du Noble, des lacets de couleur corbeau verrouillant les deux pans de ce que l'on peut définir comme étant une veste et dissimulant le torse musclé de notre homme derrière la blancheur de son vêtement.

Une sorte de cape, habit secondaire, vient surmonter ses épaules d'une teinte identique, bien que bordée de deux bandes parallèles d'une couleur de jais. Quelques lanières de cuir ceignent la taille de l'Impassible et maintiennent avec fermeté l'ample hakama qu'il porte avec une classe indéniable, un motif de type tribal décorant la hanche gauche de ce bas et tranchant par sa noirceur sur le blanc du pantalon, qui s'assortit donc sans problème avec le reste de la tenue. Des gantelets de cuir noir, souple cette fois, apparaîssent aux mains du jeune homme; le dos de celle-ci est d'ailleurs protégé par une pièce de tissu carrée qui dans son prolongement ceint le poignet du Paradoxe. La ligne couleur de nocturne se fait à nouveau voir. Un élément d'étoffe plus serré, porté également au poignet par le Basané, vient retenir les deux gants aux mains de leur propriétaire de sa couleur grise. Un quelconque blason frappe la partie blanche de son sceau, dont l'origine demeure cependant mystérieuse. Le reste de ce que porte le Voyageur n'étant guère plus que d'une banalité effarante, prendre la peine de les décrire serait fastidieux; aussi en resterons-nous là.

Histoire & Test RP

Histoire:

« De tous temps, l'Homme a eu besoin de croire en quelque chose pour vivre... Il est temps de croire en moi. »

~ Un Ciel, Une Destinée ~

La légende de celui qui aspire à trôner au panthéon divin prend source il y a de cela des siècles et des siècles au coeur d'un été incandescent. C'est sous le zénith du soleil du midi que Recca vint au monde alors qu'une chaleur accablante dominait le Seireitei depuis les rayons du soleil dardant grâce auxquels elle exerçait son emprise sur la populace de la Société des Âmes. Sa naissance se fit dans une famille de petite noblesse assez proche du clan Kyôraku, dans lequel était né peu de temps auparavant celui qui aujourd'hui a pris rang de huitième capitaine. Dès son premier cri, le charmant bambin qu'il était à l'époque était déjà pourvu de cette étonnante crinière blanche qui le différencie grandement de ses pairs. C'est un attribut qu'il doit à son père, qui lui-même les avait également de cette teinte pour le moins originale de manière naturelle et innée qui plus est. Le plus stupéfiant dans cette hérédité étant le fait que nul dans sa famille avant son géniteur n'avait été pourvu de cette intriguante particularité.

Cette spécificité avait déjà été à l'époque considérée comme étant présage d'une vie heureuse et allègre, emplie d'un grand bonheur, et il était vrai que l'existence du paternel de notre héros n'avait guère eu connaissance des affres dévastatrices d'une sombre vie, bien qu'il ait déjà bon nombre d'années derrière lui. Aussi cette coloration capillaire immaculée fût-elle erigée en porte-bonheur naturel pour l'enfant qui venait de naître et dont déjà les yeux luisaient de la couleur de l'argent. De par son sang, pur et noble, point de passage par le Rukongaï pour l'Opalin; il grandit dans le calme et la tranquilité, derrière les portes farouchement protégées par leurs gardiens respectifs. Cependant, celui qui avait engendré le jeune garçon au teint mat, et lui avait confié son épiderme de même que sa crinière, était l'un de ces fameux sabreurs, de ces purificateurs en charge des âmes qui portent le sobriquet de shinigamis. Pas n'importe lequel, non... Un capitaine! Ni plus, ni moins! Avec pareille hérédité, comment ne point être fier de celui qui vous avait donné la vie?

~ Piété Filiale ~

Souhaitant plus que tout marcher dans les traces de son père et perpétuer sa volonté en entrant au sein des armées de la cour, dès que son babil joyeux prit la forme de paroles et qu'il sût se tenir sur ses jambes, déjà il en venait à provoquer son propre père en duel de manière régulière. Point de vélocité là-dedans, simplement l'envie irrésistible de se livrer aux passes d'armes malgré sa jeunesse et d'apprendre afin de progresser pour un jour surclasser celui qui était son modèle. Enchaînant inlassablement les affrontements avec son paternel, ne se départissant pas du sourire goguenard qui lui ornait les traits, il n'avait de cesse de le provoquer encore et encore sans jamais y trouver de fin ou de satisfaction tant qu'il n'aurait pas acquis la force nécessaire pour triompher. Jamais l'amertume de ces répétitives défaites ne vint gâcher l'engouement dont il faisait preuve... Une fougue qui faisait extrêmement plaisir à voir, il faut bien l'avouer. Même si sa génitrice, elle, désapprouvait ces jeux dangereux et ce à quoi ils destinaient inexorablement sa progéniture, elle se refusait à aller à l'encontre de la volonté et des rêves de son fils pour ses propres réserves sur le sujet.

Aussi les entrechocs des lames de bois résonnaient-ils dans le jardin chaque soir, tradition bien vite établie, et généralement accompagnée des railleries des deux belligérants qui tournaient ces rixes factices à la rigolade aussi bien l'un que l'autre malgré tout l'entrain et toute la détermination que l'adolescent que Recca était bien vite devenu mettait dans ces entraînements quotidiens. Mais les années passaient et le jeune homme grandissait de manière inéluctable, le temps suivant son cours habituel et faisant tourner sa roue et ses aiguilles sans fin. Les coups étaient plus précis, plus forts, plus judicieux chaque jour, et le chef de clan qu'était Mecha Hanabishi ne pouvait s'arrêter de redoubler chaque jour un peu plus de vigilance pour ne pas mordre la poussière, son familier adversaire menaçant à chaque nouvel affrontement de remporter sa première victoire. Oui, car, même si cela n'était pas du goût de sa dulcinée qui craignait que le découragement ne finisse par gagner le futur Paradoxe, jamais il ne concéda volontairement de confrontation à son héritier, jugeant qu'il était meilleur pour sa force de caractère que de n'accéder à cette récompense bien méritée que lorsqu'elle sera atteinte de manière indiscutable et sans artifice quelconque.

~ Prélude ~

Simultanément, Recca avait entrepris d'être diplômé de la fameuse académie de formation des Shinigamis, qu'il avait par ailleurs intégrée dès que cela lui fût possible, n'ayant plus à coeur de porter l'uniforme de cette caste que le fait de faire mordre la poussière à celui qui à l'époque portait le titre de San Ban Tai Taishô, ou capitaine de la troisième division. Le cursus scolaire de l'Imperturbable, qui se déroula parallèlement à ceux d'Ukitake Jyuushiro et de Kyôraku Shunsui, fût achevé dans un temps record, et il fût aussitôt intégré à la neuvième division malgré toutes les demandes et négociations qu'il avait pû émettre pour se joindre aux troupes que dirigeait son géniteur. S'accomodant bon gré mal gré de ce placement qu'il jugeait au final d'importance moindre, il lia bien vite connaissance avec ses supérieurs, en les personnes de Kuna Mashiro et Muguruma Kensei, un binôme pour le moins hors normes et charismatique qui plus est, bien que la tête brûlée impulsive qu'il était à l'époque demeure impressionnée -malgré toute assurance déjà bien présente, quoique moins conséquente qu'à ce jour- et intimidée par ces deux personnages hauts en couleur et n'ose donc réellement les approcher de trop près comme il l'eut réellement souhaité.

Parallèlement, peu après qu'il ait rejoint les troupes de la neuvième, il poursuivait les combats crépusculaires qui le mettaient face à son paternel, qui commençait à être quelque peu surpassé par la progression ahurissante de son descendant, tout capitaine qu'il était. Le combat au sabre et à la force brute n'avait jamais été son point fort, tandis que son fils excellait grandement dans les arts du Hohou et du Zanjutsu, à un point tel qu'il faillit être intégré sous les ordres de Shihouin Yoruichi ainsi qu'aux troupes du Keïgun pour ses aptitudes. Aussi est-ce par une froide soirée d'hiver où la neige tombait à flots que la première victoire fût sienne dans un profond rugissement de satisfaction, poussé à la faveur des flammes du feu qui les attendait et qu'ils pouvaient voir par l'entrebâillement de la porte. Hors d'haleine et à bout de forces, mais tenant son paternel effondré dans la neige en respect du zanpakutô qui avait remplacé l'initial bokken, il pût enfin savourer sa réussite... Même si cela dût se faire après qu'il se soit sorti de son évanouissement soudain, survenu du manque de force qui lui pesait après ce moment à marquer d'une pierre blanche.

Il s'écroula heureux; la journée avait été riche en événement, puisque cet excellent pas en avant dans son élévation coïncidait avec le jour de sa nomination en tant que troisième siège de sa division après bien des efforts dans son travail de shinigami. Le lendemain de ce fameux jour, après un rapide passage d'un shinigami affilié à la quatrième division, il fût décidé qu'il garderait le lit, étant à la fois épuisé, surmené du fait de ses efforts plus que remarquables au sein de sa division, et fiévreux après avoir livré bataille des heures durant dans la neige. Ce matin-là, tandis qu'il était alité, une mission mettant conjointement à l'oeuvre les divisions portant les numéros 3, 5, 8 et 13 avait été décrétée; il s'agissait d'une entreprise d'extermination pure et simple d'un nid de Hollows qui avait été localisé au sein d'une ville totalement abandonnée depuis bien longtemps. Malgré le mauvais pressentiment qui l'étreignait, lui qui se réjouissait de cette opération depuis qu'elle avait été ordonnée jusqu'à la veille, il n'eut d'autre choix que de laisser celui qu'il avait enfin vaincu se rendre sur les lieux. Aussi anxieux qu'il puisse être et en proie à nombre de doutes et de suppositions plus alambiquées les unes que les autres, malgré qu'il n'en fit part à personne, il finit par être terrassé par le sommeil et sombra promptement.

~ Lamentations ~

Le réveil fût brutal, tant par la manière dont il fût exécuté que par la nouvelle qui le suivit de peu; sorti de sa torpeur par la fraîcheur glaciaire de la serviette qui lui avait été mise sur le front pour apaiser sa température, il ne tarda pas à frémir quelque peu, les sueurs froides le gagnant soudainement sans raison apparente. L'entrée du capitaine Kensei après que sa mère ait ouvert la porte pour le laisser pénétrer dans la demeure familiale et la mine fermée qu'il arborait étaient loin d'être bon signe, tout du contraire, et Recca sût bien vite qu'il ne s'était pas fourvoyé en pensant cela. Aussi bas fût le volume auquel se tint leur conciliabule, ce n'est pas pour autant que rien ne parvint à ses oreilles plus qu'affutées et tendues pour se saisir de ces mystères portés par le capitaine en deuil. Il les avait déjà deviné, il n'était pas dupe... Les circonstances de la visite s'additionnant à son pressentiment y suffisaient amplement. À l'abri des regards derrière la porte de sa chambre, il troqua bien vite son yukata pour l'obscur uniforme des Dieux de la Mort, et la serviette fraîche disparut de son front, remplacée par l'interminable garde-meurtre fixé à sa ceinture.

La rage au ventre et les larmes aux yeux, il ouvrit sa porte à la volée, marchant d'un pas vif sur le chemin de la vengeance. Déboulant dans le couloir, la tête haute et marchant fièrement malgré la fièvre qui le rongeait et le malmenait allègrement, il entreprit de s'arracher à sa demeure et de mettre à mort jusqu'au dernier les hollows qui avaient eu la malencontreuse idée de se sustenter de son paternel. Un point final bien atroce au récit de la vie d'un homme qui méritait bien mieux. Pourquoi? Comment? Il s'en moquait, il ne voulait rien savoir, rien apprendre de plus sur les circonstances de cette disparition qui le laissait abasourdi et fou de colère. Seule la rancune qui le dévorait, mal pernicieux, importait; il lui fallait assouvir ce désir de vengeance qui lui brûlait le corps et l'âme de toute sa cruauté malsaine. Sa mère n'étant point en état de l'arrêter; même sans la mort qui lui pesait sur l'âme, elle n'était plus capable de se dresser sur sa route même parfaitement sereine, c'eut été hérésie de vouloir le raisonner dans un pareil état sans avoir d'autre arme contre lui que les liens du sang qui les unissait...

Ce fût donc Kensei qui le ceintura après lui avoir arraché son fourreau d'un geste rude mais précis, lui empêchant tout mouvemement avant de le neutraliser d'un coup de genou dans l'estomac, succédant lui-même à un direct dans le plexus. Le souffle court et les mains dans la neige, le regard embrumé par ses pleurs et le corps agité par les sanglots qui l'empêchaient tout geste et toute parole, il ne pût qu'écouter le sermon du capitaine de la neuvième division. Son sacrifice à lui aussi serait bien inutile, il est vrai; qui plus est, plus le moindre de ces infâmes monstres n'avait survécu à l'extermination, et une seule victime à déplorer était amplement suffisante quoi qu'il en coûte. S'il tenait tant à honorer la mémoire de son père, il valait mieux que ce soit en faisant résonner son nom jusqu'aux cieux eux-même, les faisant trembler devant sa grandeur. Tels fûrent les mots du capitaine qui le touchèrent droit au coeur. L'Organe de Vie battant à tout rompre à la fois de par la manière dont il avait été étalé mais aussi de ces paroles qui donnaient à réfléchir, il fût empli d'une reconnaissance sans limite pour son supérieur et ne trouva rien de mieux à prononcer que ses excuses et remerciements confus...

~ Renouveau et Glaciation ~

Quoi qu'il advienne, il était marqué à vie de ce bouleversement dans son existence. Il se mit à devenir bien plus calme et réfléchi qu'auparavant, apprenant de l'erreur qu'il avait failli commettre et dont il devait l'interruption au futur Hybride qu'était, lui aussi, celui qui se trouvait à la tête de sa division. Bien moins sensibles à l'agitation et aux événements extérieurs qu'auparavant, il ne fût guère secoué d la mort de sa mère, qui s'était laissée dépérir de chagrin après l'annonce de cette triste nouvelle. Son innocence, qu'il possédait encore, s'était effacée avec cette perte qu'il ne pouvait combler. Néanmoins, son capitaine était devenu pour lui comme un second père; il fût très proche de Kensei et apprit beaucoup de lui, ne manquant jamais une occasion de se trouver en sa compagnie et encore moins de se livrer à quelque duel amical l'opposant à lui. Après la perte de ses deux parents, il fût adopté par une famille dont l'appartenance était au clan Kyôraku; des tuteurs dont il ne savait rien et dont il ne saurait jamais rien, ce qui était d'ailleurs réciproque.

Fort mature, l'Insensible était pleinement indépendant et autonome et n'avait concrètement besoin de personne, le gite et le couvert étant au final la seule chose qu'il retirait de cette parenté artificielle, bien qu'il eut pû se passer de ce qu'il considérait comme de la charité, dans le fond. La disparition soudaine de son cher capitaine dans de bien sombres circonstances qui jamais ne fûrent ébruitées ne contribuèrent guère qu'à l'assombrissement du jeune homme. Il ne s'en vit pas remué d'une quelconque manière... Il s'y était attendu. Il avait d'ores et déjà l'impression de porter malheur autant que son père attirait les événements heureux, apportant le retour vers le néant à tous ceux se trouvant proche de lui de quelque façon que ce soit. Il était bien entendu là question de "l'incident Vizard" que les hautes instances militaires fîrent tomber dans l'oubli afin que cette funeste histoire jamais ne parvienne aux oreilles de tout un chacun, par crainte de l'opinion publique et de la réaction de tous vis-à-vis de telles informations.

Recca ne fit pas exception et n'en eut jamais connaissance en dépit du fait que lui aussi deviendra l'un de ces fameux Porteurs de Masques ultérieurement. Se renfermant encore quelque peu plus sur lui-même après ce nouvel effacement, il devint tel qu'il est à ce jour; froid et dépourvu de toute émotivité, ayant déjà bien trop souffert de sa sensibilité plus qu'amplement développée. Quelques temps à la suite de ces mystérieuses disparitions qui agitèrent toute la hiérarchie des divisions de protection par l'absence soudaine et impromptue de nombre de hauts gradés, il fût décidé que Recca deviendrait le nouveau vice-capitaine de la sixième division, prédécesseur d'Abarai Renji à ce poste.

Cette prise de galon soudaine correspondait également avec la nomination de Kuchiki Byakuya au poste de capitaine de la même division. En dépit de la collaboration que les deux hommes étaient supposés fournir, ils ne communiquaient que très peu, et se limitaient au strict nécéssaire, le courant ne passant pas le moins du monde. Bien vite, l'idée de s'approprier le poste de son supérieur en lui faisant mordre la poussière devant l'intégralité des membres de la division germa dans son esprit. Ce n'était pas par ambition de devenir capitaine, point du tout, même si ce fait aurait été dans la lignée de la perpétuation à laquelle il avait à coeur de se tenir. Non, c'était simplement par le fait qu'il ne puisse pas supporter cet hautain individu, qui pourtant lui ressemblait à outrance sur bon nombre de point; peut-être était-ce cette similitude qui l'offusquait, lui-même n'aurait sû le dire.

~ Élévation ~

Ainsi reprirent ses incessants entraînements, en solitaire cette fois-ci. Il n'était pas dupe; ce ne serait pas comme avec Kensei, et encore moins comme son père, s'il venait à se dresser face à son propre capitaine arme au poing. Cette fois-ci, le déploiement total serait de rigueur s'il souhaitait vraiment prendre la place de celui qui dirigeait la division au camélia, ce qui était significatif de libération de bankaï. Il fallait donc au strict minimum que lui-même en soit également pourvu s'il souhaitait réellement pouvoir lutter à armes égales et avoir une chance de remporter le duel qu'il avait dans l'idée de déclencher. Aussi, de manière nocturne désormais, il n'eut de cesse de progresser chaque jour un peu plus, allant jusqu'à la limite de ses forces quotidiennement sans jamais faire d'exception; le relâchement n'était pas permis.

Si son paternel pouvait discerner cela depuis là où il était, nul doute que pareille rigueur lui aurait réchauffé le coeur, même si la motivation qui poussait son descendant à la mettre en oeuvre n'était pas réellement des plus raisonnables... Mais passons. La reprise de ces intensives scéances correspondait avec l'arrivée au sein de la division d'une jeune demoiselle qui ne laissa point notre Bellâtre indifférent de par sa prestance et sa manière d'être en elle-même qui sortait radicalement de l'ordinaire. À la fois douce et inébranlable, fragile en apparence mais loin de se laisser faire, et plus que tout d'une force morale et d'une bonne humeur permanente qui se révéla bien vite contagieuse, elle ne pouvait que susciter une certaine admiration pour sa personne, même auprès d'un être froid tel que notre Exilé l'était devenu au fil de son existence de peine.

Et malgré le nombre conséquent de beaux partis réunis au coeur de la division, sans omettre le capitaine lui-même qui avait le mérite d'avoir conquis par son panache les coeurs de bon nombre de la gent féminine de la sixième, ce fût de lui qu'elle se rapprocha... Lui, si froid, si inaccessible, si obsédé par la nouveau désir qui occupait ses pensées et le poussait à devenir chaque jour un peu plus fort comme naguère. Sa détermination, sa volonté de fer... Voilà probablement ce qui attira cette charmante fleur auprès de lui au détour d'une nuit de pleine lune. L'astre perçant les ténèbres était seul témoin à jamais silencieux de ses efforts et progrès de cette nocturne. Ou tout du moins était-ce le cas jusqu'à ce que le souffle de la demoiselle vienne effleurer son oreille après une furtive arrivée en shuunpô, ce qui eut pour conséquence directe de le déstabiliser profondément et de le pousser à produire une déflagration surpuissante à la fois sonore et dévastatrice qui marqua ô combien le terrain d'entraînement de la treizième division, et qui appela à sa première rénovation de toute l'histoire de son existence depuis son édification.

Fuyant aux côtés de la Malicieuse aussi vite et bien qu'il le pouvait du fait des événements, à la fois pour éviter de faire savoir qu'il était responsable de ces dégâts involontaires et qu'il était qui plus est en train d'occuper les lieux en pleine nuit alors que c'était formellement interdit. Ce accentué encore par le fait qu'il se livre à quelque entraînement dans le but d'accéder au bankaï, ce dans la seule intention de mettre à mal son propre capitaine... Il fallait avouer que si tout cela était découvert et qu'il en était incuplé, les conséquences en seraient fort peu agréables. Gardant pour plus tard ses remontrances à l'égard de sa subordonnée, il l'entraîna à ses côtés vers la demeure qui avait abrité toute son enfance...

~ Coeur et Souvenirs ~

Il reprenait lentement son souffle, accablé par une course inopinée et bien trop longue qui lui valaient de haleter durant de longues minutes, reprenant son souffle, tandis que sa subordonnée descendait de son dos -sur lequel elle ne s'était pas gênée pour se hisser après s'être tordue la cheville-. Il va sans dire qu'après de longues minutes de récupération, la première chose qu'il fit fût de la fustiger du regard tout en réfléchissant à la meilleure manière de lui sonner les cloches pour ce qu'elle était parvenue à provoquer. Mais la mine mi-coupable mi-apeurée qu'elle afficha aussitôt lorsque son seul regard accusateur se fût posée sur elle l'incita à laisser tomber. Après tout, elle ne l'avait pas fait exprès, elle ne pouvait pas savoir qu'il réagirait de la sorte à son arrivée, et qui plus est ce ne serait pas arrivé s'il ne se livrait pas à ces entraînements furtifs. La rassurant comme il le pouvait et lui affirmant avec force répétition qu'il ne lui en voulait pas, il entreprit plutôt de s'occuper de sa cheville meurtrie dans leur fuite, la shinigami étant peu douée en matière de kidô de soin.

Soudain, alors qu'il laissait ses paumes en suspension au-dessus du centre d'émanation de la douleur pour apaiser et faire disparaître celle-ci, sa concentration l'empêcha de voir venir le choc et il tomba en arrière, projeté par les paumes de la jeune femme qui ne tarda pas à le plaquer au sol avant même qu'il n'ait pû esquisser le moindre geste visant à le redresser. Interloqué par de tels agissements, le Lieutenant qu'il était encore à l'époque questionna la Belle sur ses gestes qui étaient pour le moins inattendus et déplacés. Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà les lèvres de la Malicieuse rencontraient les siennes en un baiser inopiné qui ne tarda pas à porter à l'écarlate le teint du futur Paradoxe. À l'embarras du baiser se mêlait le fait qu'il s'agisse du premier qu'il recoive, et ce sans raison; pourquoi donc?! Il ne pouvait qu'être déboussolé par tout ceci.

Trouvant tout de même la force de l'interroger d'une voix faible alors qu'elle aussi voyait son joli minois rougir dans la pénombre sous le coup de ses actes pour le moins stupéfiants, il obtint pour réponse une interrogation qu'elle lui avait destiné. Elle lui demandait s'il n'avait donc pas le souvenir de son amie d'enfance. Il fût interloqué; de quoi était-il donc question? Curieusement, une migraine naissante le prit à cet instant précis; lorsque son regard vif-argent se perdit dans les prunelles azurées de la Douce qui le surplombait, une succession de visions vinrent éclater dans son esprit, mettant à mal son crâne qu'il avait l'impression de voir martelé inlassablement. Des souvenirs de son enfance refaisant surface, des souvenirs oubliés bien des années plus tôt suite à un choc violent à la tête.

Et il se souvint... Oui, il se remémora ces rencontres quotidiennes avec cette petite fille du Rukongaï qui s'introduisait par Dieu seul sait quel moyen au sein du Seireitei... Ces heures passées ensemble au fil des jours, ces nuits à regarder ensemble le ciel nocturne et la lune qui les baignait de leur lumière... Son premier baiser, le vrai. Ainsi donc, il avait oublié tout cela... Les larmes de joies de leur retrouvailles lavèrent les larmes de colère envers lui-même d'avoir perdu ces moments. Levant avec légereté la main gauche, il lui montra son petit doigt... Ils avaient prêté deux serments jadis; celui de devenir shinigamis, l'un comme l'autre, et aussi... Celui de se marier lorsqu'ils auraient atteint ce premier but. Peu importe leurs origines divergentes... Joignant son doigt au sien en un sourire soûlagé, les larmes aux yeux elle aussi, ils partagèrent un nouveau baiser bien plus agréable que celui qu'elle venait de lui voler... La suite de la nocturne se passera, m'est avis, de détails.

~ Idylle Retrouvée, Dilemme Présent ~

Lui qui avait crû être parvenu à se fermer à toute émotion, il se voyait bien surpris de l'émotivité croissante qui le caractérisait depuis ces retrouvailles inespérées. Néanmoins, ce n'était pas un mal, tout du contraire; ce n'était qu'une preuve du fait que, malgré le poids des années, ses sentiments n'avaient pas disparus puisqu'il éprouvait encore de l'amour pour elle, et que qui plus est, il pouvait encore être tiré de la froideur dans laquelle les événements passés l'avaient plongé. Bien vite promesse fût tenue; c'est un mariage en grandes pompes qui fût célébré pour les fiancailles du Roku Ban Tai Fukutaishô de l'époque et du troisième siège de la même division, la jeune femme étant parvenues à atteindre ce rang à force de briller durant les différentes missions qu'elle se voyait confier, mettant incontestablement du coeur à l'ouvrage dans sa tâche de Divinité de la Mort. Cependant, ses fonctions fûrent bien vite remises en question par un fait nouveau qui, bien qu'étant un heureux événement, ne pouvait que gêner son travail; en effet, la Dulcinée portait désormais le fruit de leur amour en elle.

Malgré toutes les supplications et toute la réserve qu'elle exprima à être suspendue de ses fonctions, qui étaient pour elles d'une très grande importance, que l'on pourrait dire primordiale. Cela s'explicitait par le simple fait qu'il s'agissait de la concrétisation de leur promesse, et qu'elle avait l'impression de ne point la tenir en étant mise au repos le temps de donner naîssance à l'enfant qu'elle portait. Malgré tout, celui qui était couronné du noble nom de Kuchiki ne voulut rien entendre; pour lui, un soldat qui ne peut pleinement utiliser ses capacités n'est pas un soldat. Aussi fût-elle écartée, tout du moins jusqu'à ce qu'elle donne la vie à cet enfant. Recca ne prit pas la peine d'intercéder dans un sens comme dans l'autre; il savait bien entendu l'importance que sa bien-aimée portait à son poste, mais toutefois ne pouvait permettre qu'elle s'expose au danger en tenant ses fonctions comme si de rien n'était malgré cet événement. Il ne voulait pas la laisser courir de tels risques, ce serait bien trop lourds de conséquences et il préférait la savoir en sécurité.

~ Et tout bascule ~

Cela faisait quelques temps qu'il avait été décidé d'entreprendre une mission de reconnaissance au sein du Hueco Mundo; c'était la sixième division qui se voyait concernée par cette directive. Il allait de soi qu'en qualité de Lieutenant Divisionnaire, le Basané ne pouvait qu'être chargé de cette opération d'investigation après s'être proposé pour diriger les opérations. À priori, il était question d'une simple visite de routine afin de vérifier l'état de la faune locale et d'évaluer si l'évolution des arrancars, déjà présent à l'époque, n'était pas encore un danger pour Soul Society. La veille encore, il passa quelques heures à préparer les choses avant de trouver le sommeil, ayant cependant la malheureuse distraction de laisser trainer les documents relatifs à cette "excursion" dans un tiroir qu'il oublia de refermer, ainsi que de mettre les documents sous clé. Une véritable invitation pour le malheur qui ne l'avait plus frappé depuis trop longtemps, apparemment.

Le jour qui suivit, ce fût en compagnie de cinq hommes de la division qu'il s'introduisit dans le territoire hostile où vivaient les Hollows et Menos les plus divers. L'atmosphère était pesante et oppressante, et un mauvais pressentiment serrait au coeur le Fukutaishô, qui se voyait en proie à une anxiété croissante; auparavant, jamais son intuition ne l'avait trompé. Aussi ne pouvait-il guère plus qu'espérer qu'elle se verrait mauvaise en cette journée. Déjà lorsqu'il s'était introduit dans le Garganta qui s'ouvrait devant lui et avait franchi la distance séparant les deux mondes, un malaise le prenait et semblait faire résonner en un écho incessant et endiablé dans son crâne qu'il ne devait pas y aller. Malgré tout, un ordre était un ordre et il se devait de le respecter; s'il ne le faisait pas, il perdrait tout crédit mais serait aussi très certainement dégradé, le capitaine Kuchiki n'y manquerait point.

Aussi l'Opalin finit-il par parvenir au sein du Monde Creux par le biais du passage qui leur était offert en compagnie de quelques soldats qui se devaient de l'assister. L'Imperturbable ne pouvait guère plus que mettre de côté le sombre présage qui lui pesait sur la conscience et s'acquitter au plus vite de sa tâche afin de repartir rapidement. Mais il n'eut même pas le temps de s'atteler à son observation que déjà, une gerbe de sang venait consteller de vermeil son kimono couleur corbeau. Se retournant rapidement, en alerte et malgré le dégoût que le fait d'être maculé de sang de l'un de ses hommes produisait sur lui, l'horreur de voir les corps des deux premières victimes suspendus dans les airs l'horrifia bien plus encore.

Non seulement cela, mais aussi le fait que le corps de la créature qui s'en était prise à eux ne soit pas visible. Un hollow caméléon? Il s'efforça de reprendre son calme et son sang-froid afin de mesurer la pression spirituelle de la créature. Bien vite, l'effroi et la surprise se joignirent... Un gillian... Non, un adjuchas. C'était bien sa veine... Les sueurs froides et l'adrénaline s'en prenaient conjointement à lui tandis qu'il défouraillait sa lame rapidement, ne tardant pas à partir à l'assaut. La haine et la rancune l'emportaient sur la terreur qui l'habitait dorénavant. Plus question de calme et de retenue; désormais, c'était la bestialité qui le caractérisait dans cette lutte primale. Mais, tout lieutenant qu'il était, il ne parviendrait pas à faire le poids face à un adversaire de ce rang. Bien heureusement, il avait un autre tour dans son sac...

~ Tragédie ~

L'une des arcanes secrètes de Recca ne tarda pas à ravager le corps du monstre adversaire qui n'eut guère à loisir de prolonger son carnage, mis à mort aussitôt les nébuleuses offensives du Roku Ban Tai Fukutaishô déployé, le subissant de plein fouet et l'effet de surprise s'y ajoutant. L'Incoercible ne pouvait qu'accuser le coup cependant; deux de ses hommes venaient de périr après cette rencontre inopinée qui se révélait ô combien funeste. Cependant, aussi accablé qu'il puisse être, ce n'était visiblement pas cela qui arrangerait leur situation; le fait que la créature que le Bretteur venait d'abattre ne disparaisse pas comme elle le devrait avait de quoi provoquer la peur. Bien que son corps soit désormais pleinement visible et que Recca, en plus de l'avoir déchiqueté de parts en parts, ait brisé son masque en moults éclats, elle demeurait là. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il n'était en réalité pas question d'une unique créature mais bel et bien d'innombrables Hollows qui se scindèrent peu à peu de l'imposante silhouette abattue par le Glacial.

La peur régnait sur les shinigamis encore en présence et sur leur supérieur, lequel déglutissait difficilement en voyant l'adversaire se diviser encore et encore et sa "progéniture" disparaître de la même manière que l'adjuchas complet. C'était un pouvoir extrêmement dangereux qu'il révélait là... Comment les envoyés de la Société des Âmes pouvaient-il faire face à une telle chose? Il n'aurait su le dire, mais la situation était plus qu'épineuse, surtout que la maîtrise qu'il exerçait sur sa Libération Sacrée était encore bien loin d'être parfaite... À nouveau la mort frappa de sa faux, écrivant en lettres de sang l'épilogue de la vie de l'un des deux survivants tandis que l'autre se faisait malmener par les nombreuses créatures qui le dévoraient à petit feu, jouant avec lui tels des chats avec de la ficelle. Recca, lui, ne pouvait mieux faire que tant bien que mal lutter contre ceux qui s'approchaient de lui en devinant leurs présences grâce au peu de reitsu qui émanait d'eux, même si la tâche s'avérait peu aisée.

C'était toujours mieux que de servir de repas à ces affreuses choses. Mais bien vite le sang lui monta à la tête et sa colère lui fit perdre la raison; les attaques se firent dévastatrices aussitôt qu'il eut posé le regard sur la chose ensanglantée et informe, véritable pulpe sanguinolente, qu'était devenu son dernier coéquipier pour cette mission. Il se laissait aller à dévaster les lieux en une frénésie inarrêtable qui, par son émission de reiatsu, ne pouvait qu'attirer vers lui plus de Hollows encore. Mais il s'en moquait; seule l'envie d'exterminer chacun de ces fléaux subsistait. Cependant, il avait omis un détail dans sa manoeuvre; le fait que ses réserves de reiatsu soient dotées de limites qu'il semble avoir oubliées, et que qui plus est les bottes jusque là camouflées en dévorent en quantité, ce qu'il ne savait pas encore correctement mesurer apparemment.

Ses jambes se dérobèrent sous lui alors que la dernière once d'énergie spirituelle qu'il possédait quittait son corps. Il ne pouvait plus se mouvoir, dépourvu de toute once de force. Plus moyen de bouger, son corps ne répondait plus le moins du monde. C'était la fin... Ou pas. Il fermit les yeux, attendant de se sentir mourir tandis que les créatures lui sautaient dessus... Il sentit la chaleur et la viscosité du sang de part et d'autre de son corps. Et pourtant, pas de douleur. Que se passait-il donc? Il sentit son sang se glacer dans ses veines jusqu'à l'os lorsqu'il vit cette silhouette familière debout devant lui, dégoulinante de sang, lui servant de bouclier face à ces monstres invisibles qui l'assaillaient. Sous le coup de l'attaque inéxorablement fatale menée par les Hollows échappant à la vue, elle n'eut guère le temps que de lui assurer une fois encore son amour pour lui après l'avoir réprimandé pour son impulsivité et lui avoir fait promettre de la sceller, puis de le gratifier d'un dernier baiser avant que son souffle ne s'éteigne, de manière définitive. Un voile masqua les yeux du Fukutaishô...

~ Dualité ~

Ses cheveux blancs répandus sur le sable du Hueco Mundo formaient comme une auréole autours de sa tête tandis que son regard fixe se perdait dans le ciel d'encre. La lueur de la vie s'était éteinte dans ses prunelles grisâtre bien que son coeur batte encore. l'Organe de Vie était d'ailleurs bien la seule chose qu'il percevait encore, battement profond résonnant dans son esprit. Ses sens semblaient s'être déconnectés, comme pour le couper de la réalité à sa demande. Non, ce ne pouvait pas être vrai. Ce n'était rien d'autre qu'un cauchemar, qu'un horrible cauchemar. Il refusait de considérer ce qu'il venait de se passer. Ce n'était pas possible. Ca ne pouvait pas se finir comme ça. Non! Non! Et son corps refusait encore et toujours de bouger malgré toute la hargne qu'il pouvait y mettre. Il voulait détruire chacune de ces bestioles, leur faire payer au centuple ce crime atroce, les dépiauter une par une, les broyer, les annihiler... Et plus la moindre once de force ne voulait bien lui parvenir dans son désespoir et dans son désarroi, malgré toute la rancoeur qu'il éprouvait. Il aurait vendu son âme afin de pouvoir accomplir sa vengeance... Il était prêt à tous les sacrifices, mais cela devrait se payer.

° Besoin d'aide, partenaire? °

Cette voix avait résonné au plus profond de lui, invitation lancée sur un ton ô combien douteux mais des plus attrayants en la circonstance. Ne se faisant pas prier pour accepter cette offre alléchante qui lui était faite, peu importe par qui et la manière dont ce secours lui serait apporté. Il fallait que cette dette de sang se paie par le sang, et peu importe s'il devait se damner pour se faire. Heureusement d'ailleurs, car c'est de la sorte que l'on peut qualifier la matérialisation de ce masque partiel qu'il arborait tandis qu'il se redressait promptement, s'étirant comme s'il sortait d'un sommeil profond. La démence luisait dans ses yeux, dont le blanc avait viré au noir le plus profond. L'artefact qui prenait peu à peu place sur son visage lui faisait exhaler une aura effroyable qui semblait concentrer bon nombre de maléfices tant elle était abyssalement enténébrée. L'ombre venait de naître dans les tréfonds de son âme et déjà, elle entreprenait de la ronger peu à peu. Il n'était déjà plus conscient tandis que ce "lui" en proie à la démence balayait les rangs adverses dans une frénésie et un élan destructeur faisant froid dans le dos. Lui, il se trouvait en train d'errer "à l'intérieur"...

~ Choc ~

Chacun de ses pas restait marqué dans le sable de la plage où il se trouvait désormais. Il ne savait guère où il était. Il était profondément sonné, désappointé. Son esprit saturait sous le poids de ce qui s'était produit, et c'était la mort dans l'âme qu'il vagabondait ici. Au fil de sa progression au bord de l'eau, il ne pût que finir par se rappeler être déjà venu ici; il s'agissait de son monde intérieur. Constatant cela, il ne pouvait que se demander comment il avait atterri ici; il se souvenait juste avoir sombré dans l'inconscience... Puis la voix revint à sa mémoire. Il fit volte-face, parcourant les dunes ambrées de ses prunelles d'argent, une sensation lourde s'abattant sur lui. Quelque chose de mauvais se tramait, il en était désormais certain, et la méfiance se lisait dans ses yeux; elle ne fît que s'accroître en rencontrant la silhouette de cet autre lui-même qui se dressait quelque peu plus loin, au sommet d'un monticule de sable un peu plus grand que les autres.

Ainsi avait tourné court le dialogue tandis que les lames se rencontraient, mises au clair. Ce négatif de lui-même était plus que suspect et intriguant à la fois, il était indescriptible. Il jouait avec ses nerfs déjà fortement éprouvés, ce qui avait tendance à exaspérer à outrance l'Insensible qui déjà libérait son shikaï. La stupeur le prit une fois de plus lorsque son vis-à-vis l'imita non sans un rictus goguenard et un profond éclat de rire. Il encaissa de plein fouet l'assaut de ce reflet de lui-même, sous le coup de l'effet de surprise, allant s'écraser dans les rochers qui ornaient le récif et se faisant lacérer le os par leur forme escarpée. Un filet de sang coulait le long de sa mâchoire inférieure tandis qu'il surgissait des rochers où son corps avait disparu un instant durant, armes en avant, chargeant fébrilement son adversaire avec une vélocité indéfinissable.

Et pourtant, la froideur de la glace devenait sienne peu à peu, lentement mais sûrement; cela se lisait dans son regard couleur de cendres qui irradiait de mille feux féériques d'une profondeur abyssale emplie de mélancolie. C'est un bien âpre et rude combat qui fit valser les deux protagonistes, leurs lames se frappant, se flattant et se charmant au fil de leurs entrelacs communs. La bataille était serrée et ni l'un ni l'autre ne permettait à l'autre de prendre un quelconque avantage. Mais alors que Recca, déjà fortement éprouvé, dilapidait son énergie dans cette lutte, son opposant semblait ne pas ressentir la moindre once de fatigue. Lorsqu'il sentit ses dernières forces commencer à s'évaporer dans cette bataille qui ne trouvait pas de fin, il jugea bon de tenter le tout pour le tout et de concentrer le peu de réserves spirituelles qu'il lui restait pour tenter l'estocade.

Il ignorait les conséquences en cas de défaite, le dialogue n'ayant pas été plus loin que les quelques mots qui amorcèrent l'affrontement. Il pressentait seulement qu'il ne devait pas perdre et que qui plus est il serait amplement récompensé s'il remportait ce duel plus qu'étrange. Son reiatsu se mit à gonfler encore et encore tandis qu'une aura incommensurable et glaciale s'érigeait autours de lui, et son Négatif entreprit d'en faire de même tandis que chacun préparait de son côté l'attaque la plus puissante qu'il soit capable de produire, celle-ci étant bien évidemment similaire pour les deux puisqu'il s'agissait d'un duplicata de lui-même. Bien heureusement, la chance fût de son côté; la copie ne vaut jamais l'original, c'était ainsi qu'on lui avait inculqué les choses. Son double disparut en un râle de colère tandis qu'il s'effondrait, harassé, afin de ne pas dire complètement à bout de forces. Il avait vaincu...

~ Triste Réveil ~

C'était un réveil qu'il eut voulu ne jamais subir, après un songe où il se revit en compagnie de sa désormais défunte bien-aimée. Son corps gisait dans le sable, face contre terre, au milieu d'un champs de cadavres de Hollows. Le souffle du vent venait porter quelques parcelles de l'élément sableux qui venait cingler son visage en compagnie des bourrasques. Il avait récupéré suffisamment de force pour se relever et se déplacer, mais n'en avait pas le souhait. À quoi bon? Il avait tout perdu. Son regard terne demeurait fixe, derrière ses paupières mi-closes. Son premier geste fût pour attraper un curieux objet qui trainait non-loin de lui. Un bien curieux masque de Hollow qui lui fit hausser un sourcil interrogateur. Tous les hollows ci-présents étaient morts, il en avait la certitude, et ce masque était intact. Qui plus est, l'aura qui s'en dégageait était différente, curieusement proche tout en exprimant autre chose. Bizarre. Il savait également que cet artefact lui appartenait. Sa conscience le lui soufflait.

Serait-ce donc là la fameuse récompense à cet affrontement? Un masque de Hollow? Il savait que celui-ci n'était pas ordinaire, mais ne pouvait cependant pas définir en quoi il était différent des autres. Après tout, bien peu lui importait... Il avait simplement l'impression que cet objet pouvait lui conférer quelques pouvoirs supplémentaires. Son sixième sens le lui soufflait. En quoi donc? Il n'en savait strictement rien et le découvrirait bien assez tôt. Pour l'heure, il se devait de quitter les lieux. Pour aller où? Il n'en savait rien lui-même. Il ne pouvait désormais plus rentrer à la Soul Society, et ne le voulait plus. Dès lors, le monde des humains fût sa seule alternative; pas question de rester trainer ici. Et la Société des Âmes, à la fois pour la perte de son unité, de celle de sa femme, de l'échec de sa mission et du déshonneur subi, ne semblait plus pouvoir lui ouvrir ses portes, tout du moins le voyait-il ainsi. De plus, il pressentait que le fait d'y retourner en compagnie de la nouvelle acquisition qu'était l'objet faisant de lui un Vizard ne serait point acclamé.

Dès lors, il se ferait passer pour mort; c'était la meilleur solution. Il se releva tant bien que mal. Sa seule résolution, celle qui lui permettrait de continuer à vivre, serait la promesse qu'il avait faite à sa dulcinée. De faire taire à jamais cette impulsivité qui le caractérisait et de la sceller dans les tréfonds de son âme. Il devait continuer à exister pour lui montrer qu'il tenait parole. Il balaya du regard le champ de cadavres qui l'entourait d'un oeil morne. Il ne trouva plus la dépouille de sa chère et tendre, ce qui l'interloqua quelque peu; il se ravisa cependant bien vite en se disant que des hollows l'avaient probablement dévorée où qu'elle était quelque part sous ces édifices de macchabées. Il s'excusa de la laisser ainsi sans chercher à connaître la réponse et emprunta le chemin de la Terre, le papillon de la mort qu'il avait emporté à ses côtés lui servant finalement alors qu'il n'était initialement qu'une précaution... Ainsi, la vie continue...

~ Existence ~

Aujourd'hui encore, notre jeune homme est en vie et a appris au fil du temps à faire le deuil de sa bien-aimée ainsi qu'à maîtriser les pouvoirs supplémentaires octroyés par le masque qu'il avait recueilli ce jour-là. Il ne se pose plus de question sur cette lutte contre lui-même et s'image la chose comme si cet avatar de sa propre personne était ce qui le poussait à foncer droit devant les yeux fermés, cette impulsivité et ces coups de sang. Avec cette vision, il lui est plus aisé de conserver le calme de glace qu'il a fait sien jour après jour jusqu'à se fermer à la moindre émotion, ce qui lui vaut la qualification de misanthrope, ce qui n'est, avouons-le, pas infondé. Remplacé par Abarai Renji, bien des années après qu'il ait été porté disparu, c'est désormais celui-ci qui est tenant du titre de Vice-Capitaine de la Division au Camélia. Les errances du Frigide finirent par le mener au sein de la petite ville de Karakura où il eut l'occasion de faire la rencontre d'autres personnes "comme lui"; des Paradoxes, des Hybrides, des Entre-Deux; cette espèce métissée que l'on nomme Vizards.

Ce sont les seuls avec lesquels il se montre quelque peu plus ouvert, les identifiant comme sa seule véritable famille et profitant d'une convivialité qu'il n'avait plus connue depuis bien longtemps. De même qu'eux, l'essentiel de son temps se passe au sein du fameux hangar qui les abrite, et sa sociabilité -ou ce qu'il en reste- ne peut s'exprimer réellement qu'en leur compagnie même s'il demeure excessivement froid et peu loquace. Il sait s'exprimer quand il le faut et il n'est pas rare de le voir se mêler aux rixes de ses pairs, ne vous y trompez pas! Las de la vie, il se dédie désormais à un but quelque peu fantasque et on ne peut plus vertigineux; ni plus ni moins que la conquête du monde... Mais ceci est une autre histoire...

Aptitudes

Nom du Zanpakutô : Sabaku no Tamashii. (Âme du Désert)

Forme scellée : Que dire sur la forme scellée du sabre de notre ami Recca? Le trancheur d'âme dont est muni l'Insensible ne sort pas réellement de l'ordinaire, tout du moins dans sa globalité qui demeure d'une effarante banalité. Celle-ci, à la fois, est paradoxale; elle contraste avec l'apparence atypique de l'Hybride tout en s'accordant parfaitement avec son caractère froid et dénué d'émotions réelles. Cependant, un élément qu'il convient de prendre en compte est l'exceptionnelle longueur que revêt sa lame. En effet, celle-ci possède une spécificité qui lui est propre, à savoir le fait que, plus conséquente encore qu'un nodachi, elle arbore fièrement une taille de pas moins de deux mètres, au centimètre près. Deux mètres, ni plus, ni moins; il va sans dire qu'une telle distinction fit sa renommée au sein des armées de la cour, étant le seul Dieu de la Mort à s'avérer porteur d'un pareil instrument de bataille. Il va sans dire qu'une pareille envergure à ses avantages comme ses inconvénients, sans plus autant plus pencher vers l'un que vers l'autre.

Nul n'est en mesure d'expliquer le pourquoi de cet imposant fer; le shinigami n'étant pas reconnu comme possédant une pression spirituelle quantitativement supérieure à la moyenne, le mystère demeure entier; il va cependant sans dire que Recca apporte bien peu d'intérêt à cette anomalie. Son sabre est tel qu'il est, et puis c'est tout; pas besoin pour lui d'en savoir plus. Plus que de s'interroger et de réfléchir quand aux spécificités qui incombent à une arme d'une telle longueur, il se contente de s'accomoder de cet état des choses et l'utilise en fonction de ces caractéristiques qui la démarquent du commun des Zanpakutôs. S'accomodant de l'impressionnante envergure de son arme, c'est en fonction de cette notion qu'il forgea au fil du temps son propre style de combat, qui se démarque bien de la norme par son originalité indéniable. Pourvu d'une grande souplesse musculaire ainsi que d'une agilité redoutable, c'est dans un style acrobatique et fluide que s'exprime notre Métisse au coeur des batailles, livrant ses combats d'une main de maître, parfaitement habitué désormais à sa manière de livrer bataille qui, elle, sort bel et bien de l'ordinaire. Maniant son arme avec une déxterité parfaite de par ses aptitudes surélevées au zanjutsu découlant de ses incalculables scéances d'entraînement au sabre passées, il livre une parfaite utilisation de son instrument de bataille à la fois redoutable et agréable à l'oeil tant sa manière de combattre est artistique et originale.

En dépit de tout cela, le sabre en lui-même n'acquiert guère plus de spécificités pour le distinguer des autres. Sa lame est d'une pureté indéniable; elle est similaire à celle des armes qui fûrent reforgées nombre et nombre de fois jusqu'à faire disparaître la moindre imperfection de l'acier pour offrir une arme parfaite. Son tranchant extrêmement affuté est encore renforcé par la force brute conséquente que possède le Glacial. Le tsuba (garde) de son arme délivre cependant une forme assez intéressante. En effet, celle-ci s'apparente à celle de l'emblème de Tomoe que portaient autrefois les membres du clan du même nom, une famille extrêmement réputée pour ses faits d'armes il y a de cela des siècles et des siècles, et la forme qu'il adopte fût jadis controversée vis-à-vis de son origine. Il courut par ailleurs autrefois une rumeur selon laquelle son aspect serait lié aux flux spirituels, ce qui pourrait expliciter l'envergure de l'arme de l'Exilé. Mais ceci est une autre histoire.

Ce symbole se compose d'un cercle au sein duquel trois "gouttes" ou "virgules" selon les individus semblent se poursuivre dans une course perpétuelle. Le fait qu'elles soient présentement au nombre de trois indique qu'il est question d'un triple ou mitsu tomoe tel le terme autrefois usité, trois signes au centre duquel prend racine la lame de ce trancheur d'arme démesuré. Il symbolise également pour certains la foudre, bien que celle-ci n'ait aucun lien, de près ou de loins, avec les vertus acquises par l'arme lors de ses différentes libérations et effusions de son pouvoir. Mais celles-ci vous seront décrites ci-dessous, aussi ne nous attarderons-nous pas dessus. Pour achever la description de cette garde qui s'avère tout de même quelque peu intéressante vis-à-vis de sa signification, nous dirons qu'à la différence du commun des shinigamis, elle n'est pas faite d'or mais bel et bien d'un argent pur et étincelant qui met en valeur l'acier parfait du fer de l'arme.

Pour ce qui est du reste, le tissu qui vient décorer le manche de sa présence et favorise la bonne tenue de l'arme au creux de la paume de son possesseur revêt une couleur à mi-chemin entre le jaune et le orange proche de celle des dunes sableuses du désert du Sahara. Cette seule teinte suffit à inspirer une certaine chaleur à quiconque pose le regard sur elle, fût-ce le porteur du Zanpakutô. Le pommeau demeure standard, hormis la constitution de l'élément final qui demeure également forgé dans de l'argent véritable à l'instar du tsuba de l'arme. Le fourreau quand à lui se constitue d'un bois de chêne de couleur noire de très grande qualité, qui se voit recouvert d'un laquage dénué d'imperfection. Le kanji "Sora" ou ciel, apparaît sous la garde du sabre lorsque celui-ci se voit soigneusement rangé dans son sobre mais joli garde-meurtre. L'Insensible porte son arme sur le dos par une pièce de tissu qui lui permet de la garder en bandoulière. L'étoffe en question est de couleur rouge carmin et lui traverse le torse de l'épaule gauche à la hanche droite, ses deux extrêmités se liant sur le sternum de l'Ensablé à l'aide d'une pièce métallique d'une forme que l'on peut apparenter à celle d'une Rose des Vents. Malgré son envergure plus qu'auguste et respectable, l'ensemble de l'attirail demeure d'un poids très raisonnable.

Description et prononciation du Shikai : Ensable, Sabaku no Tamashii ! C'est lorsque s'échappent ces mots que le sabre de l'Ensablé irradie d'une lueur dorée sur toute la longueur de son fer tandis que le reiatsu de l'Insensible prend une nouvelle envergure. La puissance dégagée avec la seule phase de libération du Trancheur d'Âme est d'une puissance formidable. La violence de l'éclat qui illumine la lame sur toute sa longueur provoque inévitablement l'aveuglement de l'adversaire tant la brillance est insoutenable par son intensité. Lorsqu'il parvient enfin à réouvrir les yeux, plus trace de lame; seuls subsistent la garde et le manche de l'instrument de bataille entre les doigts fins du Glacial. Que l'on ne s'y trompe pas; son zanpakutô n'a point disparu. Il repose simplement sur un principe identique à celui de sabres tels que le Senbonzakura de Kuchiki Byakuya ou l'Haineko de Matsumoto Rangiku.

Cependant, à la différence de ceux-ci, ce n'est non pas en pétales et encore moins en cendres que se change l'acier de l'arme, mais bel et bien en sable. Ce sable, en plus d'être entièrement soumis à la volonté de son utilisateur et obéissant donc à sa moindre volonté, est capable de faire croître sa propre quantité en broyant divers minerais, comme de la terre, pour en faire un surplus sableux et ainsi pouvant atteindre un volume proprement incommensurable tant il sera parvenu à en réunir. Ajoutons à ce fait que le zanpakutô du Paradoxe crée un sable ordinaire, ou en apparence tout du moins. Oui, car en plus d'obéïr au doigt et à l'oeil au propriétaire de l'épée, c'est avec une température phénoménale que le métal constituant la lame se change en minerai aride. Dès lors, en plus de la formidable pression qu'il est capable d'exercer grâce à la régence qu'il exerce sur cette propriété de son arme, le moindre contact provoque des brûlures conséquentes.

Il n'y a que Recca en personne qui n'encoure aucun risque en cas de toucher de cette manifestation de son pouvoir. Grâce aux capacités mises à sa disposition, l'Opalin ne dispose d'autre limites que son imagination en matière d'utilisation du sable qu'il domine; il peut aussi bien faire déferler des charges dévastatrices que s'en servir comme bouclier ou encore créer des répliques parfaites de lui-même. Le meilleur dans tout cela? Que tout sable asservi peut servir de matière explosive, et provoquer des déflagrations surpuissantes par la seule pensée du Vizard. La puissance des détonations peut être modulée par l'Insensible. Ajoutons à ce fait qu'en plus de tout ceci, le Trancheur d'Âmes du Paradoxe peut passer de sable à lame en une fraction de seconde et que l'illumination de l'acier qui précède le changement lors de la libération du shikaï peut reprendre lorsque l'épée du Vizard recouvre une forme commune.

Description et prononciation du Bankai : [Non acquis] Hakumei Sabaku no Tamashii. Voilà ce qui signifie pour celui qui le provoque une fin définitive; il s'agit là de la phrase visant à désceller totalement le zanpakutô possédé par l'Opalin afin de déployer la pleine puissance qu'il renferme. Il va de soi qu'au vu de la dépense conséquente de reiatsu qui en résulte et du peu de besoin de mettre en oeuvre une force pareille en temps normal, c'est exceptionnel que de voir l'Impassible faire montre de sa Libération Sacrée. Aussi, ceux qui ont la chance d'assister à son utilisation ou ont le malheur d'en être victime peuvent assurément se vanter d'avoir pû profiter de ce spectacle peu commun. La première manifestation de cette seconde émanation du pouvoir du sabre du Vizard est la transformation de la zone; celle-ci voit en effet son sol se couvrir d'un véritable désert miniature sur plus d'une centaine de mètres alentours.

Le moindre grain de sable de ce territoire est soumis au contrôle de l'Entre-Deux, mais ne conserve cependant pas les vertus explosives qui lui étaient conférées lors du déploiement du shikaï. Ce nouveau terrain se déploie sous les pieds des protagonistes même si ceux-ci se trouvent dans les airs. Il exhale perpétuellement une véritable fournaise, et ne manque pas de brûler copieusement ceux autres que Recca qui ont la malchance de se retrouver dans ce domaine. Il est par ailleurs impossible pour les personnes ayant été ciblées de s'extraire de ce périmètre défini à moins que le reiatsu de l'Opalin ne s'épuise ou qu'il ne perde conscience, voir ne trouve la mort. Il y a également l'alternative qu'il annule de lui-même la mise en place de ces dunes brûlantes, mais il va sans dire que s'il se résout à y recourir, ce n'est pas vraiment pour les effacer aussitôt.

La chaleur extraordinaire qui règne sur l'étendue générée par le Vizard permet la création aisée de mirages divers et variés qui trompent les sens de l'adversaire avec une facilité déconcertante. De plus, Recca peut conférer un rayonnement lumineux au sable qu'il a ainsi produit afin de produire quelques facétieux effets d'optiques et autres aveuglements. Ajoutons à cela l'ultime fait que le représentant du clan Hanabishi conserve son sabre lorsque cette libération se voit déployée. La lame exhale alors une chaleur exceptionnelle avoisinant celle du magma en fusion, ce qui fait que le simple fait d'approcher suffisamment son fer, même si le coup ne porte pas, suffit à produire des dégâts par brûlures également. Les explosions que le sable était capable d'engendrer lors du shikaï se font désormais par contact avec la lame, qui libère alors une puissante déflagration. C'est donc une arme aux pouvoirs à la fois vicieux et redoutables qui se trouve entre les mains de l'Inémotif, aussi le déchaînement de sa pleine-puissance est-il à craindre plus que tout.

Spécialisation de combat : Zanjutsu.

Description du masque : Le masque que s'est approprié l'Imperturbable en triomphant de son alter ego est aussi sobre que son zanpakutô en forme scellée et ne sort pas particulièrement du lot. Sa seule dominante est la couleur noire qui se mêle au blanc de base duquel est constitué chacun de ces artefacts. Celui que revêt quelquefois le Vizard demeure toutefois doté de spécificités propres,tels l'agencement des motifs ou la forme générale qui le caractérise. Sous les yeux et au niveau des pomettes, c'est une forme rappelant un W qui se dessine pour remonter sur l'arrête du nez jusqu'au front. Là, une sorte de large cône grimpe en s'élargissant jusqu'au sommet du crâne tandis que deux autres, plus petits, partent sur les côtés et surmontent l'emplacement des arcades sourcillières. Sur la moitié gauche du visage, la "lettre" formée au bas du masque se prolonge le long de la joue et descend ainsi jusqu'au menton. Les joues, parlons-en; c'est à ce niveau que la forme du masque se fait quelque peu plus "carrée" et prend deux angles obtus consécutifs assez prononcés, particulièrement au niveau de la partie se trouvant précisement au-devant du milieu précis de l'oreille. Comme sur la plupart des masques de Hollows, une dentition assez prononcée également se dessine à l'emplacement adéquat.

Vous

Âge : Bientôt dix-sept.
Disponibilité : Variable.
Expérience dans le monde du RP : Quatre ans.
Quelque chose d'autre à nous dire : Who the hell do you think I am ?
Comment trouvez vous le forum ? Accueillant.
Comment avez-vous connu le forum ? Par Murcielago.

Présentation terminée.

J'en profite pour préciser qu'elle a déjà été utilisée par le passé, mais espère qu'elle sera tout de même à votre convenance en dépit de sa vieillesse. Bonne lecture à ceux qui en auront le courage et merci d'avance pour vos avis et commentaires.

La fiche est superbe je n'ai rien a redire, si ce n'est que pour moi le Bankai ne sera nullement d'office, car c'est un fait rarissime et fort dommage de l'avoir ainsi sans démontrer la sueur d'un travail accompli en tant que Rôliste. enfin à mon sens.

J'aime énormément le monde du sable et en tant qu'amoureux de cet univers j'espère que Shai hulud guidera tes pas de fremen à bon escient sur ce forum.

je donnerais donc ma voix si le bankai est retiré.

Comme je l'ai dit, cela ne pose nullement problème ; je viens d'ôter (me semble-t-il) tous les passages traitant de sa possession. Merci pour ces plaisants commentaires, j'espère être à la hauteur des attentes que tu places en mon humble personne.

Rien à redire, tu as ma voix.
En espérant croiser ta route à Karakura BWAHAHAHAHA

Hé bien, c'est le concours de la plus longue fiche en ce moment ou quoi ?

Dans tous les cas, si Byakuya voit encore à redire ce qui m'étonnerait étant donné l'accord du personnage, je valide la fiche.

A titre très occasionnel, j'accepte le rang de Vizard, en l'occurrence parce que ton histoire n'est pas incohérente avec l'histoire.

Bon jeu, en espérant que tu t'amuses parmi nous. Tu peux, accessoirement, enquiquiner Byakuya et Murcielago. *S'enfonce dans les brumes*

» La mort dans la peau [Recca ; Surprise]