Qu'est-ce qui ne va pas? [Shinzô]

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La journée était comme à son habitude, lente et ennuyeuse. Gin avait épuisé son stock de bêtise en tout genre à faire. Comme dessiner sur le visage de Stark pendant qu'il dort, enfermer N'noitra dans une salle jusqu'à ce qu'il défonce les murs pour sortir. Il avait même prit un thé avec son complice Luppi. Bref, il s'ennuyait à mourir. Il marchait tranquillement dans les couloirs du magnifique palais blanc, qu'Aizen avait fait construire, il y a de ça un bon moment et franchement il ne savait pas quoi faire. Il passa devant la porte du poste de surveillance et vit la lumière ouverte. Il passa la tête pour voir qui était là et tomba sur le bon vieux Tosen-taisho. Mais qu'est-ce qu'un aveugle pouvait faire dans un endroit pareil? Justement c'est donc la question que notre ami posa. La réponse de Tosen fit quelque peu débiter Gin. Tosen élevait des Menos Grande? Et en plus le nombre chutait à vue d'œil. Mais quel genre de type pouvait bien faire un élevage de Menos? Gin ne comprenait pas son acolyte de traitre. Enfin, il s'occupait c'était déjà ça.

Sur cela Gin reprit son chemin, ce demanda encore pourquoi Aizen avait choisi ce type bizarre. Mais bon, il était tout de même sympathique et faisait bien rire le jeune homme à la chevelure argenté et au sourire arrogant. C'est arrivé à ses quartiers, que Gin posa son zanpakuto sur son lit et s'allongea à ses côtés. La chambre n'était pas éclairée et la lune se reflétait timidement sur le mur opposé. Gin fixa quelque peu ce reflet et soupira. Il ne regrettait pas son passé, loin de là. Mais les années de machinations et autres sortes de mesquineries lui manquaient. Qu'est-ce qu’il n’aurait pas donné pour revoir son ancien lieutenant, son "amie" Rangiku et surtout botter le train de se Histugaya. Enfin, cela était maintenant du passé et il ne pouvait pas revenir en arrière. Non pas qu'il n'est pas fière de ce qu'il a fait. Mais quel ennui.

Puis, Gin les bras derrière la tête, s'endormit en quelques secondes. Ce n'était pas rare qu'il somnole ainsi. Pour tout vous dire, quelques fois, il dort même pendant les interminables réunions du seigneur Aizen. Personne ne pouvait le voir, il a les clos, surtout en présence de son supérieur. Le plus difficile était de ne pas ronfler ou de laisser un filé de bave descendre sur son menton. Imaginez la tête d'Aizen s'il apprenait que son bras droit dort pendant ses réunions. Gin allait se prendre une engueulade. Bref, notre homme au sourire s'évada vers le pays des rêves. Mais en réalité ce n'était pas vraiment un rêve. Shinzô l'avait appelée pour on ne sait quelle raison. Il marcha donc vers elle et s'installa contre elle. Les mains derrière la tête et les jambes croisaient, attendant la raison de cette appelle. Mais pas un bruit ne se fit entendre à part sans doute l'eau qui coulait dans un vide.

- Shinzô? Tu ne m'as pas fait venir par hasard. Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu as l'air différente... Quelque chose te tracasse?

Sur ces mots, Gin attendit la réponse de son zanpakuto. Qui n'avait pas l'air très enjoué ces jours ci. Avait-il encore fait quelque de mal? ou de bien?

Invité

La licorne se baladait lentement à travers l’immensité noire que constituait son monde intérieur. Elle déprimait depuis leur départ de la Soul Society. Gin avait trahi et s’était mis du côté d’Aizen… Ce qui emplissait le cœur de la demoiselle de déception envers son maître. Pourtant, elle l’aimait toujours autant et lui resterait fidèle malgré tout. Mais son tempérament joueur et taquin avait changé et elle sentait que Gin s’en était rendu compte. C’est pourquoi elle l’appela pendant sa sieste. La licorne se trouva un coin tranquille et s’étendit sur le sable de couleur noire non loin du ruisseau qui coulait lentement.

Gin était toujours égal à lui-même, taquin, mais pas méchant. En fait, il était méchant mais seulement avec quelques personnes. Mais bon, les tours que Gin jouait étaient un léger divertissement pour la licorne malgré le fait qu’elle trouvait ça enfantin et que l’attitude de son porteur la décourageait. Mais bon, elle devait avouer qu’enfermer N’noitra dans une pièce jusqu’à ce qu’il fracasse les murs pour sortir n’était pas mal trouvée!

Elle redressa lentement la tête alors que les pas du jeune homme se firent entendre. Il vint s’asseoir contre son flanc en passant ses mains derrière sa tête. Un instant passa puis la voix de son maître se fit entendre. Shinzô tourna son regard bleu vers celui du jeune homme. Un sourire apparût sur son visage et elle détourna finalement le regard. Elle ne répondit pas immédiatement, comme si elle cherchait la réponse à cette question. Au bout d’un moment, elle daigna finalement répondre à Gin.

-Gin-chan… Tu sais comme moi que je t’adore, mais il y a tellement longtemps que je n’ai pas vu le soleil dans ce monde que j’ai plutôt l’impression que c’est toi qui ne va pas bien!

Un léger gloussement se fit entendre alors que la licorne retourna son regard vers le jeune homme.

-Sinon, je t’ai fait venir car depuis que nous sommes arrivés ici tu ne viens plus du tout me voir et je commence à m’ennuyer toute seule ici… Tu ne me parles même plus… En gros, tu me délaisses… Il faudra toujours que je t’appelle maintenant pour que tu daignes venir me voir?

Le ton de la licorne était réprobateur et déçu. Shinzô observait son maître alors que celui-ci regardait droit devant lui. Elle se demandait bien ce qu’il pourrait encore lui sortir comme bêtise pour lui expliquer son attitude.

Avant même qu'elle ne me répondes, je cherchais déjà la réponse à ma question. Je n'avais probablement pas fait quelque chose de bien. La réponse était évidente, suffisait de voir l'expression sur son visage. Qui contrairement à moi, n'était pas un loooong sourire qui remontait presque jusqu'aux oreilles. Nan! Elle n'avait pas l'air des plus tristes, avec une pointe de frustration et de découragement, ce qui revenait à dire qu'elle était aussi enjouée que Kira à l'isntant même. J'avais donc fait quelque chose de mal... Bon. Il ne me suffisait plus que de trouver de quoi il s'agissait. Peut être qu'elle n'avait pas apprécié la blague faite N'noitra, elle avait peut-être eu un élan de pitié à son égard... Ok, ok je retire ce que je viens de dire, si on a plus le droit de s'amuser en disant n'importe quoi! De toute façon le phénomène n'étant pas récent. Je levai les yeux au ciel, sans toutefois cesser de sourire, la réponse était écrite en gros caractère rouge dans mon front: AIZEN! L'évidence même et justement Shinsô m'adressait la parole...:

-Gin-chan…

Quand je vous dis que la relation entre un shinigami et un zanpakuto est inébranlable... Je me fais appeler Gin-chan, ce n'est pas rien! Et je répondis d'un ton mielleux:

-Oui Shin-chan?

Quoi? ce n'est pas le temps de déconner de la sorte? Roooh! Mais c'est dans ma nature... Que voulez-vous?

Tu sais comme moi que je t’adore, mais il y a tellement longtemps que je n’ai pas vu le soleil dans ce monde que j’ai plutôt l’impression que c’est toi qui ne va pas bien!

Je gloussai, puis quand elle se retourna, je répondis tout joyeusement dans un haussement d'épaules inssouciant:

-Mais non! Je suis en parfaite santé!

Bon bon. J'avais compris le deuxième degré. Mais tant qu'à moi je n'avais pas eu l'impression de changer. Contrairement à Aizen, à la Soul Society j'étais toujours resté moi-même, et ce n'est pas comme si j'avais toujours été gentil et inoffensif, il suffisait de penser à ce que j'avais fait à ce troisième siège... Ah c'était le bon temps... Au Soul Society, il y avait toujours quelque chose à faire, quelqu'un a embêter, mais ici à Las Noches... Ce n'est pas que je ne suis pas fier de mes actions. Pour tout dire j'en tirais une certaine fierté, seulement que l'ennui était tel que... Je poussai un long soupir de découragement, puis me frottai la nuque:

-Ben si ce n'est que le soleil qui te manque, je t'ammènerai à la plage, avec un peu de chance, tu pourras avoir un beau bronzage!~

Bon excuse minable, mais en même temps, elle n'avait pas tort. Quel monde des plus heureux: le Hueco Mundo! Un tour à Karakura s'imposait, même si cela contrarirait Aizen, au moins j'allais trouver quelqu'un a embêter, tomber sur quelqu'un de la Soul Society et de complètement innofensif: Kuchiki Rukia peut-être? Cette simple pensée me fit sourire encore plus.

-Sinon, je t’ai fait venir car depuis que nous sommes arrivés ici tu ne viens plus du tout me voir et je commence à m’ennuyer toute seule ici… Tu ne me parles même plus… En gros, tu me délaisses… Il faudra toujours que je t’appelle maintenant pour que tu daignes venir me voir?

Je fit mine de réfléchir deux secondes, bon plus qu'un seul choix, plaisanter ou jouer la carte du sérieux. Mais la deuxième option était plus amusante... Je fit tout de même mine d'être sérieux, pour me rendre le plus crédible possible, les muscles de ma mâchoire qui maintenaient habituellement mon sourire bien en place, se relachèrent, me donnant un air des plus sérieux:

-Ah Shinsô... Ce n'est pas que je veux pas... Je ne peux pas! -Je dû me faire violence pour ne pas commencer à sourire de nouveau- Tu sais, les plans de dominations du monde d'Aizen mangent beaucoup de mon temps. C'est dur d'être le grand méchant de l'histoire!

Bon, bon ce n'était pas gentil, je lui caressai la crinière, puis prit un ton plus conciliant:

-Mais si tu veux j'essayerai de venir plus souvent.

» ~°°~Shinzô~°°~